Vérité

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Plusieurs mois  se sont écoulés plus précisément deux mois et je suis religieusement mariée mais je vis toujours chez moi. J'ai fait la rencontre d'une femme géniale. Elle est hospitalisée pour un cancer mais elle garde le sourire. Quand je n'ai rien à faire je sors avec la petite et sa tante Jamila avec qui je me suis plus rapprochée. J'ai payé tellement de trucs pour la petite qu'on a été obligé d'acheter une autre valise. Mes parents m'ont parlé de mon aménagement avec le fils aîné de tonton Mohamed alias mon mari et sérieusement j'ai rien à perdre tant que je peux continuer mes études ça me va.

Aujourd'hui je dois sortir avec Abdel Halim et ensuite nous irons voir quelqu'un à l'hôpital. Je m'habille d'une robe traditionnelle et d'un voile  assorti. A ma sortie il était déjà là et sans plus plus attendre nous sommes sortis. Je lui ai montré un petit restaurant et on a mangé à la main. Je pensais qu'il allait faire tout un plat mais non en vrai il est cool. Après séance shooting où j'ai beaucoup rigolé car je pose souvent pour des pub de hidjab car moi même je me suis lancée dans leur vente mais je n'ai jamais vu un photographe comme ça tout ça pour vous dire que je me suis amusée .

Après cette journée nous sommes allés voir ce proche et deviner quoi ? Il est à la clinique où je travaille donc on m'a tellement arrêtée  que j'ai fini par le perdre de vue. En attendant qu'il m'appelle au téléphone je vais voir ma patiente préférée. En entrant dans sa chambre je vais un homme lui faire un bisou sur le front.
Moi : Ta jolie reine est là.
Brusquement le gars se retourne et c'est mon cher époux mais que fait il là ? « tu es bête ou quoi ? Vous êtes venus voir quelqu'un tu les  retrouve ensembles il lui baise le front ,et tu demandes ce qu'il fait là ? « tu as raison Juno.
En regardant son annulaire gauche je remarque une alliance et là mon cerveau s'est arrêté.

D'un coup je me sens mal 😞 je me sens coupable comme si je lui volais son mari alors qu'elle en a besoin. L'ambiance devient électrique et un silence pesant prend possession de la chambre ; j'essaye de m'éclipser mais il me rattrape par la main et me rapproche du lit.
Lui : Euhhh je te présente...
Moi /Elle : on se connaît déjà. ( rire )
Elle : c'est elle même qui avait demander à te frapper pour te faire changer d'avis mais ce n'est plus la peine je crois.

                  MYRIAM
  J'ai bavé avec ma belle famille avant d'arriver là surtout les cousines de mon mari (côte paternel puisque moi c'est du côté maternel)  et sa grand-mère mais Al Hamdoullillah je suis toujours avec lui après 5 ans de mariage. Certes la vie est farce voir même garce mais comment serait la vie sans péripéties ? Éphémère car la vie sans péripéties est comme la chimie sans équations et les maths sans théorèmes. Quand on m'a annoncé que mon homme allait se marier j'ai cru voir mon monde s'écrouler. Depuis petite je n'ai connu que lui et je ne m'imaginais pas le partager j'ai tellement versé des larmes ce jour  là que j'aurai pu en faire une piscine. C'est là que je l'ai rencontrée.

                        Flashback

J'étais assise sur un banc à l'abri des regards en larmes  je pleurais à perdre haleine et c'est là que j'ai sentie une présence. J'étais tellement désespérée que je n'ai pas pu me retourner et elle a gardé le silence me laissant noyer mon chagrin. Quand j'ai enfin levé la tête je l'ai vue là le regard perdu. Elle dégageait une aura apaisante et imposante à la fois. Elle lève la tête pour croiser mon regard et là je peut voir un triste regard, des souvenirs douloureux , du désespoir, de la crainte et de la ....... haine tellement féroce qu'un frisson de peur  me parcourut l'échine. Elle finit par adoucir son regard et sans même se retourner commence à parler.

Elle : Tu ne devrait pas pleurer ça te rends horriblement vilaine.
Elle avait une voix assez grave pour une fille. 

Moi: (rire ) merci et toi tu devrais pleurer pour extérioriser. Tu te sentiras plus sereine.
Elle : il y'a certaines choses que l'ont ne peut noyer avec des larmes. Elles restent gravées en nous pour toujours.
Moi : Alors confie toi tu te sentiras soulagée.
Elle : ( sourire faible ) c'est assez long.
Moi: j'ai tout mon temps.
Elle se lance dans un conte de faits douloureux et ce qui m'a le plus surpris c'est qu'à aucun moment elle n'a versé une larme. Moi à sa place je n'aurais pas pu le faire

Moi : comment fais-tu pour continuer à vivre comme ça ?
Elle : je ne suis pas la première et encore moins la dernière à le subir et quelqu'un m'a toujours dit d'utiliser mon passé comme rampe de lancement et non comme une ancre.
On a continuer à se voir au même endroit et elle m'appelais souvent la nuit quand elle avait du mal à se rendormir.
        
                     Fin flashback

                                 AÏDA
On est restée ensembles entre filles pendant que lui il  était sorti régler quelque chose.
Moi : Alors c'est toi la mère de Karima ?
Elle : oui et je te remercie pour tout ce que tu fais pour elle
Moi : c'est aussi ma fille et tu verras je lui ai appris plein de choses.
Elle: j'espère qu'il ne s'agit pas de cette insolence abusive?
Moi : Tu me vexes là.
Elle : tu sais bien que c'est vrai et j'espère que tu prendra soin de lui.
Moi : ( faisant l'innocente) de qui tu parles  ?
Elle : De notre mari.
Moi : Toi tu le savais ? Ça te dérange pas
Elle : avant ça me dérangeait d'avoir une Coépouse mais si c'est toi je ne peux qu'être heureuse. Tu as une chance d'avancer alors ne pense pas au bonheur des autres avant le tien. Même si tout le monde penses du mal de toi moi je sais que tu as très  mal mais tu devrais laisser les gens connaître la vrai toi. Tout le monde n'est pas pareil. Et vous devriez accélérer vos machins là pour que nous puissions rentrer à la maison. Tu me suivras à domicile car j'en ai marre des hôpitaux.

Au même moment il arrive et nous annonce qu'elle peut sortir. On passe prendre la petite pour ensuite aller chez moi car je ne vis pas avec les parents.

Lui : tu n'as pas peur de vivre seule dans une si grande maison.
Moi : non.  Pendant les vacances j'y vis avec mes jumeaux.
Elle : tu as des jumeaux ?
Lui : oui puisqu'elle s'est accaparé les enfants d'autrui. Ce sont les enfants de sa cousine insolente là.
Moi: elle a un prénom et c'est COUMBA. Et je vais tout rapporter.
Elle : ( à lui ) laisse l'enfant des gens. (A moi) c'est toujours comme ça entre vous ?
Moi : c'est pas ma faute c'est lui.
Lui : c'est plutôt la tienne .

Arrivés à la maison nous prenons place au salon avec tout le nécessaire pour un bon film c'est à dire jus, popcorn , lait, chocolat, biscuits, crêpes.... bref la totale. A un certain moment un s'allonge et pose sa tête sur elle. Cela a suffit à me refroidir et la culpabilité ne faisait qu'accroître. Je reviens sur terre lorsque je vois les jambes de Mr sur moi. Résignée je lui masse les pieds tout en fixant la télé jusqu'à ce qu'un imbécile doublé d'idiot , triplé de connard vienne crier chez moi.

Histoire d'une vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant