AMINEMes recherches m'ont conduit à ma sœur, ma petite princesse qui est maintenant mariée et mère d'une autre princesse. Imaginez-vous la honte que j'ai ressenti lorsque j'ai su que son mari , le père de son enfant , l'homme qui l'a rend heureuse est le frère de ma victime.
Au début il ne le savait pas, il ne connaissait que le cas de mon frère Yanis qui a voulu disparaître en le voyant. Il m'a battu sans que je n'essaye de le défendre, pour ensuite régler le compte de mon frère. Ça été dur mais nous avons réussi à obtenir son pardon.
Ce n'est pas grand chose mais cela suffit à me redonner l'espoir que sa sœur et mes enfants puissent un jour me pardonner. Je veux que mes enfants se connaissent car oui , ma femme qui n'arrivait pas à concevoir est enceinte , bientôt à terme.
Je considère cela comme un signe qui prouve que je suis sur la bonne voie. Grâce à cette femme j'ai mûri , j'ai appris la religion et essaye de la pratiquer du mieux que je peux. Elle n'était pas musulmane mais elle m'a apprise ma propre religion.
Elle est maintenant reconvertie mais j'ai voulue qu'elle garde son prénom ou du moins pour moi. ANNAÏS , ce prénom qui m'a frappé dès les premiers instants. Je vivais paisiblement ou du moins j'essayais mais il a fallu que cet incident survienne.
Ma fille , que je n'ai pas eu la chance de connaître est décédée ainsi que son beau-père et son frère. Je me sens mal mais ce n'est rien comparé à ce que cette jeune femme à qui nous avons gâché la vie ressens actuellement.
Quelques heures plus tard
Nous voilà dans la demeure familiale du défunt. La cour est pleine et difficile de distinguer une silhouette connue parmi c'est gens. Certains sont parés de leur plus beaux vêtements, ils mangent, boivent , critiquent les personnes ou les repas, et rigolent même.
Ont-ils oublié qu'ils sont à un décès ? Ont-ils oublié qu'ils sont venus partager la peine des peinés ? Mais dans quel monde vivons-nous ? Même la vie devient hypocrite. Seule l'apparence compte pour eux. Je n'ai pas les mots.
J'ai même surpris des femmes raconter des choses que je préfère garder pour moi concernant les épouses du défunt. Et même si c'était vrai en quoi cela les intéresse ? C'est vraiment pitoyable.
Je continue mon chemin avec mon frère et AHMED jusqu'au salon où elle est assise. Elle se met à murmurer quelque chose à sa voisine qui était aussi en blanc , sûrement sa coépouse pour se lever et partir. C'est à ce instant que je réalise l'ampleur de cet acte.
Ayant sûrement compris, la petite famille se dirige vers l'autre salon avec nous à leur trousse. Nous nous installons tous et un silence gênant prend place.
AÏDA : allez-vous en vous en avez déjà assez fait.
Ahmed : je sais que tu as mal mais prend le temps de les écouter.
AÏDA : ( froidement) tu ne sais rien alors retourne chez toi et laisse moi vivre.
Un vieux : ALLAH , Al Rahman ( le tout miséricordieux) Al Rahim ( le très miséricordieux) , Al Malik ( le souverain) , Al Khaffar ( le tout pardonnant) t'a pardonné tes erreurs alors pourquoi pas toi. Ne laisse pas la rancoeur consumer cette magnifique personne que tu es.Une larme silencieuse coule le long de sa joue. Je prends alors la parole pour essayer de me rattraper, je laisse mon cœur parler à ma place.
Moi : Rien ne pourra justifier ce que nous t'avons fait subir. Si je ne t'avais pas ..fait souffrir ce soir là , tu n'aurais pas eu à subir tout ce que tu as enduré. Ma maladie m'a causé du tort et la pauvreté faisait que je ne pouvais pas le soigner.
Cette maladie par contre n'est rien face aux tourments que je vis depuis ce jour. J'ai toujours été exposé à des cauchemars sans fin ou tu me suppliais de te laisser. Que je sois éveillé ou endormi je voyais sans cesse ton visage larmoyant.Partout où j'allais j'entendais tes cris , j'étais victime d'hallucinations à chaque instant, quoique je fasse , où que je sois , rien te t'effaça, je pensais à toi. Après mon traitement j'ai cru m'en débarrasser mais non. Je t'en supplie, puise dans le plus profond de ton âme , la force nécessaire pour nous pardonner mon frère et moi.
AÏDACes mots m'ont transpercé le cœur comme une lame le ferait. Ce n'était pas lui qui parlait non , c'était son cœur. Je sentais les regrets et de la sincérité dans sa voix. Je n'ai pas pu m'empêcher de verser des larmes durant tout le long de son discours.
Alors du fond du cœur je leur pardonne , pardon que je lui ai communiqué à travers un bref regard très intense. Il murmure un petit merci et allait rajouter quelque chose lorsque lorsqu'une tempête du nom de Bachir débarque dans la pièce.
Je le suis du regard et hoche la tête et comme si il attendait ma confirmation, le prend pour le serrer fort. Le petit ne réagit pas et lorsqu'il le lâche sa première question fut Pourquoi ?
Bachir : pourquoi ? Pourquoi maintenant qu'elle n'est plus là ?
Amine : je suis désolé.J'ai remarqué que tout le monde s'est éclipsé alors je fais de même.
Six mois plus tard
Le veuvage a pris fin il y'a de cela deux mois et nous avons lave tout le linge sale , en famille avant de nous séparer. J'ai appris que dame belle mère est celle qui tirait les ficelles pour soit disant défendre le foyer de sa nièce. Ces actes nous ont coûté la vie de nos enfants à toutes les deux.Elle est celle qui a donné à Yann mon adresse mais malheureusement il en voulait plus , il voulait me voir souffrir il a donc saboté la voiture pour les tuer. Mais DIEU ne dort pas , il a fini par se suicider il y a un mois pour éviter la prison.
Parmi tout ce que j'ai subit durant ce parcours, c'est son premier cours qui me hante encore depuis le jour où j'ai vu sa dépouille.
Flashback
Il venait d'entrer dans la chambre avec un regard vicieux. Il s'approcha de moi pour me caresser la joue puis le cou et pour me défendre je lui colle une gifle.
Grosse erreur.
Il me retourne brusquement en m'attachant les membres puis reviens me caresser le corps de ses mains répugnantes. Il m'embrassa sauvagement mais je lui mordis les lèvres jusqu'à sentir un goût de métal dans la bouche.
Il me gifle de toutes ses forces pour me tranquilliser et sors un couteau de sa poche pour déchirer mes vêtements. Il prend des objets ressemblant à des pinces pour les poser sur mes tétons et ils tirent me faisant lancer des couinements de douleur de temps en temps.
Il me torture encore quelques temps avant de se lever et de me bander les yeux. Ne sentant plus rien , je souffle pensant que c'était fini mais il me pénétra d'un mouvement.
C'était sec , brutal et douloureux. Mes larmes et ma douleur étaient les seules témoins de cette scène. Il a été a sans cœur ne se souciant pas de ce que je pouvais ressentir. Il a été ignoble, mauvais , perfide , manipulateur, vicieux.
Mais malheureusement ce n'était que le début car un autre entre aussitôt après lui.
Fin flashback
L'arrivée de Khalid me sortit de mes souvenirs douloureux.
Mais n'allez pas vous imaginer des choses , nous travaillons ensembles sur un projet de construction d'un hôpital privé et nous essayons de récolter des dons c'est tout.
Il est mignon mais sans plus.

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Histoire d'une vie
Narrativa generaleUn passé douloureux Un présent banal Un futur incertain L'histoire d'une vie , celle de ma vie