Chapitre 14

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Léanna 

Mes cauchemars se sont apaisés cette nuit, quand je commence à émerger doucement, je me rends compte que je ne suis pas en sueur, que mes mâchoires ne me font pas mal et que mes poings sont détendus. Je suis un peu surprise de ce constat au vue de ma soirée d'hier. Je reprends doucement conscience de la réalité qui m'entoure, je sens la chaleur du soleil sur ma peau et l'étrange sensation de ne pas être seule. Je fronce les sourcils et lorsque j'ouvre les yeux, je constate que je suis dans ma chambre et qu'un corps chaud fait pression sur moi, j'émet un hoquet de surprise, N'ayant peu de souvenir de la veille, je me demande bien comment j'ai atterrie dans ma chambre. Je me tortille pour essayer de me retourner. Quand des grognements me surprennent. Je me fixe quelques secondes, comme pour me faire oublier. Les grognements s'arrêtent, je peux donc finir mon mouvement pour savoir qui partage mon lit. Quand enfin je fais face à la personne qui a visiblement partagé mon lit, je me rends compte que c'est Sandy. Je l'observe quelques minutes en silence, en essayant de comprendre ce que cela provoque chez moi. Sa présence me tire un sourire, j'allais poser ma main sur son torse mais je suis stoppée dans mon élan. Sans ouvrir les yeux, Sandy sourit et me dit :

- Ça n'est pas très poli d'observer les gens quand ils dorment.

Son sourire s'agrandit, aller un peu de répartie Léa, je ronchonne, j'avoue qu'être pris en flag c'est pas top. Mais c'est lui qui partage mon lit. Je souffle un bon coup et lui retourne :

- Ça n'est pas très poli de se glisser dans le lit d'une femme sans son accord.

Je crois que je l'ai piqué au vif, il ouvre rapidement les yeux, grommelle et reprend un peu plus distinctement:

- Mais en même temps, qui m'a demandé de rester hier soir. Et je te signale que nous sommes toujours habillés.

- Ok, ok Monsieur est un gentleman.

Je lui réponds avec un sourire moqueur. Il me fait légèrement pivoter sur le côté, m'observe en silence en essayant de déchiffrer ce que je ressens. Puis il se lève subitement d'un bon. Se retourne avec un sourire coquin et un œil qui frise. Il m'observe quelques minutes et me dit :

- La salle de bain ?

- Juste là, je lui indique d'un doigt. Mais je suppose que c'est toi qui squatte ici de temps en temps.

Il sourit, hausse les épaules et lorsqu'il rentre dans la salle de bain, je prends le temps d'analyser un peu plus en détail la situation. Il a été un parfait gentleman, il ne m'a pas touché, et il est resté juste pour me rassurer. Je me suis réveillée comme une fleur et j'ai des papillons qui parcourent la totalité de mon corps et une chaleur qui s'est déclenchée juste à la frontière de mon intimité. Ok, une chose est certaine, il me fait toujours de l'effet, cette réflexion était sans compter la grimace que je fais liée à la douleur du fantôme de ma cicatrice qui me ramène à la réalité.

Lorsqu'il ressort de la salle de bain, avec une serviette autour de la taille, je ne peux que le mater. Mon regard effleure, ses muscles saillants, et je me délecte des œuvres d'arts que Dash lui a encrés sur la peau. J'aimerai le parcourir de mes mains. Quand je pose mon regard sur sa bouche, je vois un sourire s'étirer :

- Tu peux toucher si tu veux. Me dit-il en désignant son torse d'un doigt.

- Heu ... Je vais aller prendre une douche et je te rejoins en bas.

J'aurais bien accepté mais il aurait fallu que je lui rende la pareil et ça pour le moment il en est hors de question. Quand je passe devant lui pour rejoindre la salle de bain, je sens son odeur musquée, avant de rentrer, j'aventure un regard dans sa direction et je vois que son membre a décidé de se réveiller aussi. J'esquisse un sourire et ferme la porte de la salle de bain. Je me déshabille, et glisse mon corps sous le jet de la douche. Le contact de l'eau me brûle au début, puis s'adoucit et finit par m'apaiser. Je fini de me doucher, enroule une serviette autour de ma poitrine et sort de la salle de bain.

Je commence à chercher dans le placard de la chambre pour mettre des fringues quand ma porte s'ouvre précipitamment. Je suis surprise de découvrir Math. En même temps, mon mode survit vient de s'enclencher,  je tire comme je peux sur ma serviette trop courte pour  vaguement tenter de cacher mon corps :

- Oh.. heu.. Désolé...

Math devient cramoisi, il tousse et se reprend.

- Je pensais que tu avais fini, il esquisse un sourire. J'aurais besoin qu'on se parle, mais je n'ai pas besoin que les autres soient au courant. Tu veux bien me retrouver à Rockland Parc vers 16h00 ?

Je fronce les sourcils, ne comprenant pas très bien où il veut en venir. Qu'est ce qu'il peut bien me vouloir. Il n'a pas bougé d'un poil, il attend que je lui confirme. Les secondes s'égrènent, puis Math réitère sa question :

- C'est Ok pour toi ?

J'acquiesce, mais il ne bouge pas, comme si j'allais m'habiller devant lui, il se fourre le doigt dans l'œil. Alors je poursuis :

- Par contre... Heu .. , j'ai un besoin urgent de me coller des fringues sur le dos avant de mourir d'une pneumonie. Donc ... Heu...

- Ah oui bien sûr! Désolé encore... à tout de suite.

Il referme la porte et je commence à paniquer. Me parler, me parler, ok peut-être qu'il ne veut pas que je fréquente son club, ou pire son frère, je me suis approcher d'un point sensible et il va me tuer. Parce que ça sert à ça un sergent d'armes, à éliminer les menaces. Mais qu'est-ce que je vais faire ? La panique me prend, j'ai chaud, et puis mes boyaux ont décidé d'entamer la macarena. En agitant mes neurones, j'ai un éclair qui me traverse, Pine m'a dit qu'il veillait sur moi. Ouff, je suis sauvé ! Enfin je crois. Peu importe, on verra bien, je finis de m'habiller et je descends dans la cuisine.

TOME 1 // Angels Of Hell : Little Heart  [En cours de Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant