Chapitre 52

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Léanna

Le bonheur, enfin un peu de tranquillité. Ils sont tous plus ou moins rentrés chez eux, et la vie reprend presque son cours normal. Bon Léna, Dash et moi sommes encore coincés au club, mais on s'en accommode largement, on a tous créé notre petite bulle pour se sentir chez nous au milieu de cette taverne de mâles. Les gars ont tous contribué à créer la chambre de mon petit bout' et je les en remercie, même si tout me semble quelque peu irréel .
Par moment, ça me fait bizarre de retrouver un StreetRide complètement vide la journée. Du coup, j'en profite pour aller voir Skull. Autant vous dire que j'ai dû négocier quelque chose de bien pour qu'il accepte de faire des recherches sur Clélia pour moi.  Je lui ai demandé de ne rien dire à Pine ou aux gars, je n'ai pas envie qu'ils me fassent interner d'office. Je sais que Skull n'a pas que ça à faire, mais il m'a promis qu'il ferait ce qu'il peut. Donc ça fait une semaine depuis la fin du confinement que tous les jours je passe du temps avec lui, le temps que l'on vérifie tout encore et encore. Le moindre lieux où elle aurait pu se trouver, le moindre club où elle aurait pu se produire, et le moindre endroit où elle aurait pu se réfugier. Aujourd'hui, c'est devenu mon idée fixe, surtout que le doc m'a mis en arrêt jusqu'à la fin de ma grossesse donc pas le choix, il faut bien que je m'occupe. On ne peut pas dire qu'en plus je suis le genre de femme a abandonné facilement.

Pour ce qui est de Sandy et moi, ben, on en reste à s'échanger nos deux prénoms comme deux cons que nous sommes. J'avoue que le pute à biker est restée légèrement en travers de ma gorge, mais en même temps, dès qu'il a le dos tourné je l'ausculte du regard sans perdre une miette de ses muscles qui roulent de son corps qui bouge ou de ses expressions. Une chose est sûre, entre les hormones et le fait que je suis irrévocablement amoureuse de lui, son effet sur moi est toujours le même. Il y a des moments où je me dis que cette guéguerre a assez duré mais je ne sais absolument pas comment faire pour arriver à lui parler surtout que jusque là nous étions jamais vraiment seuls. En plus, ma fierté mal placée parle pour moi. Par moment, je me dis que je suis vraiment indigne de lui et puis quelques secondes plus tard j'arrive à me convaincre que lui et moi c'est pour la vie. Je suis sûre qu'il fera un père formidable mais la question est est-ce qu'il est prêt à ça. Moi, je suis prête à assumer le fait d'avoir un enfant, je suis prête à ce qu'il grandisse dans un monde de bikers, parce que malgré le fait que la violence et le danger nous guette, la famille et l'amour sont des  piliers essentiels, et aujourd'hui j'appartiens à cette famille.

Au vu des circonstances, Doc me convoque une fois par semaine pour faire le point sur ma grossesse et comme d'habitude je sors accompagnée. Les gars ont fait la fête tard hier soir, donc je ne sais pas qui va m'accompagner, c'est la surprise. Je suis en train de faire un point sur ma vie, je me dis que malgré tout ce que le destin avait pu écrire pour moi, il avait fait les choses biens pour que je trouve une place dans ce monde mal foutu. Plongée dans ma tasse de café, je me fais tirer de mes pensées par Health qui vient de rentrer dans la cuisine. Health a beau être un homme énigmatique, froid et distant, ensemble on n'avait réussi à créer une relation. Depuis que j'ai était enlevée, il s'est petit à petit refermé sur lui même. Je sais qu'il culpabilise, mais je refuse qu'il se tienne responsable pour un truc dont mon géniteur est le seul responsable. En s'asseyant en face de moi, Health m'adresse un hochement de tête. Comme d'habitude depuis quelques temps, il ne dit pas un mot, son expression est indéchiffrable et il a de nouveau mis tout le monde à distance, ce qui me fait culpabiliser d'autant plus.

- C'est moi, qui t'emmène voir Doc. me lance-t-il du bout de la table.

J'ai un million de questions à lui poser, j'ai envie de lui dire un million de chose pour le rassurer et qu'il arrête de culpabiliser, mais je sais que l'agresser et essayer de le faire parler, ne servirait à rien. Alors pour seule réponse, je lui adresse un sourire accompagnée d'un "Ok". Il n'y a pas besoin de plus, mon rendez-vous est à 10H, il le sait, je le sais, donc nous serons à l'heure.

TOME 1 // Angels Of Hell : Little Heart  [En cours de Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant