TOME 1 // Angels Of Hell : Little Heart [En cours de Réécriture]

Chapitre 42

Léanna

J'ai toujours pensé que la mort était quelque chose de doux voir de confortable, le cœur s'arrêter, la conscience s'en allait, et puis c'était terminé. J'avais toujours imaginé que c'était comme se perdre dans un nuage.

Pourtant cette nuit-là, ma rencontre avec la grande Faucheuse n'avait rien de doux . Un vide abyssal s'était créé en moi. Ma conscience s'était fait la malle j'étais incapable de reprendre le dessus. J'avais mal, mon cœur s'était brisé en mille morceaux, laissant un trou béant dans ma poitrine. J'avais mal à la poitrine, une pression s'exerçait en permanence, une douleur lancinante qui ne disparaissait jamais vraiment. J'avais promis à Sandy que nous aurions notre discussion, cette fameuse discussion sur ce que nous sommes, mais je m'en sentais bien incapable. La Faucheuse me trompais et se jouais de moi en faisant réapparaitre mes souvenirs. Dans les méandres de mon enfer, je m'étais perdue et je ne savais pas si un jour je reviendrais dans la lumière.

Mon violeur, mon géniteur qui n'était autre que le patron des Death Monsters. Il ne m'avait jamais réellement aimé, il faisait juste avec, j'étais une tâche sur son tableau parfait de chef de gang, je n'avais jamais était désirée et malgré le fait que j'avais tout mis en oeuvre pour me faire aimer en étant petite, je n'y avais jamais réussi ou en tout cas pas de la bonne manière. Et cette attitude, je l'avais payé, j'étais passer à la caisse et m'était acquitter de la facture.

J'avais quitté Rockland pendant un an, laissant derrière toute ma vie, tout ce que je pensais toujours avoir voulu. Fuir avait toujours été ma façon de réagir, fuir pour oublier, couper tous les liens et recommencer de zéro. Le matin où j'avais décidé de partir, je ne m'étais pas posé de question, j'avais fourré quelques affaires dans mon sac à dos et j'avais enfourché ma Shadow en étant sûre de ne jamais me retourner. J'étais sure de ne jamais me retourner. Mon enfer commençait à cet instant précis.

Les foyers, les lieux peu recommandables pour pouvoir me poser un peu. J'avais traîné des mois comme ça, en essayant de survivre à chaque instant, restant aux aguets pour ne jamais plonger dans le néant. Et puis alors que j'avais décidé de revenir sur mes pas et m'arrêter à Imagine, je suis tombée en panne.

J'étais à une station service, râlant comme un putois sur ma moto, parce que pour la première fois depuis que je l'avais, elle ne m'avait jamais lâché, est-ce que c'était un signe, est-ce que c'était ce foutu destin qui me jouait un énième tour. J'eu juste le temps de me retourner, que ce beau, grand et musclé quarantenaire se tenait derrière moi. Merde il ne manquait plus que ça. Un homme qui ne se prend pas pour la moitié de la lune. Il ricanait en m'entendant, râler et pester contre le monde entier.

-   Hé, mon ange tu veux un coup de main ?

Je me retournais pour lui faire face et découvrais, un homme taillé comme un boxeur. Beau comme un dieu, portant des tatouages qui dépassent de ses manches , sur son cou et sur le dos, un gilet de biker. Bien évidemment, il fallait que ça tombe sur moi. Je lui adressais un sourire forcé dont j'avais le secret et plongeais dans mes réparations. Je l'entendis faire demi-tour, et puis à mi-chemin revenir vers moi. Il était resté une bonne partie de la journée à me regarder trifouiller ma moto sans bouger, jusqu'à ce que la nuit tombe. J'étais dans la merde et il était hors de question que je dorme dans une vieille station essence, résigné je me tournais vers lui et fini par accepter l'aide qu'il me proposait. Il était le premier membre de ma nouvelle famille : Clay.

Je l'avais accompagné en déplacement, pendant le moi qui suivait et puis un jour, il m'a emmené à Imagine, chez les Angels of Hell, chez Nath et Léo. Un couple du tonnerre, ils m'ont accepté sans rien me demander, sans connaître mon histoire, sans savoir d'où je venais, ni qui j'étais. Dans leur monde, peu importe ce qui c'était passé avant, il t'acceptait et te laissait une place. Il apprenait à faire avec le toi que tu étais lorsque tu franchissais leur porte.