TOME 1 // Angels Of Hell : Little Heart [En cours de Réécriture]

Chapitre 30

Léanna

Quand j'arrive au boulot ce soir-là, je suis encore remonté de ce qui c'est passé avec Pine et Math. Je rumine toute seule et ne suis attentive à rien. En rentrant dans les vestiaires, je ne fais pas attention autour de moi, j'ouvre mon casier un peu violemment et commence à me déshabiller. Je me rends compte qu'il me manque ma blouse, je fulmine et plonge ma tête dans mon casier. Je farfouille et trifouille pour arriver à mettre la main sur ma blouse quand un raclement de gorge me surprend. Je relève la tête trop vite, et me cogne :

-    Aïe !

Je me retourne prête à sauter à la gorge de celui qui a osé me déranger, quand je pose mes yeux sur cette personne, c'est Léna, j'aurais dû m'en douter. Léna à cette aura qui fait qu'on ne peut que l'aimer, elle a aussi une personnalité apaisante. Je ravale donc ma colère et ravise mon attitude.

-   Salut !

-   Salut la belle! Comment tu vas ?

Elle fait partie des personnes qui attendent une vraie réponse à ce genre de question. Sauf que je n'ai pas envie de reparler de mon échange avec les gars et encore moins du club, le silence est d'or avec eux. Je tente donc un sourire léger et lui retourne :

-   Ça va et toi ?

-  Hummm, oui !

-   Mais tu es sûre que ça va ?

Oula, elle insiste soit j'ai une sale tête, soit elle est au courant de quelque chose et là j'ignore comment elle l'a su.

-   Oui, je te promets que ça va, pourquoi tu insistes ?

-   Ben disons ... que ... Pine m'a peut-être passé un coup de fil ?

-    QUOI !! je fulmine, il n'a pas osé et depuis quand, enfin depuis quand tu le fréquente ?

-   Je ne le fréquente pas, il s'inquiétait pour toi et il m'a passé un petit coup de fil, c'est tout.

-    Ok... enfin ... Bref... Bon allez, on s'y met !

Je ne cherche pas à savoir, je suis bien trop agacée pour le moment. Je tourne les talon et je commence à partir en m'enfonçant dans le couloir qui mène aux urgences. Je l'entends de loin:

-   On a pas fini La Belle, avant la fin de cette nuit, tu me diras tout !

Je grogne et j'entend Léna éclater de rire.

Je n'ai jamais eu un instinct très sûr, ou du moins je ne l'ai jamais réellement écouté. Mais il y a des jours où l'on ne sait pas pourquoi ça nous colle à la peau. On sait que quelque chose va se produire mais on ne sait pas vraiment quoi, le seul truc dont on peut être sûr c'est que ça sera pas bon. Pourtant, à part la dispute avec Math, il n'y a rien eu d'extraordinaire aujourd'hui.

Cette nuit-là, on n'a eu à nouveau que des urgences relatives. J'adore travailler de nuit, l'ambiance est complètement différente. On a le temps, les bruits sont étouffés. Et le rythme est ralenti, on prend simplement le temps d'écouter. Le plus dur c'est de ne pas s'endormir sur les coups de 3 ou 4 heures du matin. Vous savez tout à l'heure, je vous parle de mon instinct et de cette étrange sensation qui vous dit que tout va mal se passer, et bien cette nuit-là, ça n'a pas manqué. Après avoir réalisé les derniers soins sur nos patients, nous étions en train de faire des conneries pour nous distraire avec les autres collègues. Pour passer le temps entre nos tours de surveillance. Quand une fois de plus tout à basculer.

La radio qui nous permet d'être en lien avec les services de secours, se met à grésiller. Un premier message nous parvient :

" Victime trouvé inconsciente - quartier des quai - plusieurs plaies d'origine inconnues- bilan à suivre"