VI. Smells like teen spirit

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Chapitre 6 : Smells like teen spirit

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Chapitre 6 : Smells like teen spirit

« WITH THE LIGHTS OUT, IT'S LESS DANGEROUS
HERE WE ARE NOW, ENTERTAIN US »

    Le silence pesait tandis que Morena garait le pickup familial devant l'usine désaffectée. La nuit était tombée depuis longtemps sur Hawkins et les garçons tentaient d'ignorer en vain leur téléphones qui vibraient en continu. Les parents ne les avaient pas vu rentrer et il commençait à se faire tard, des évènements bien trop tragiques s'étaient passés ici par le passé pour que l'on dorme sur ses deux oreilles lorsque des enfants manquaient à l'appel.

Thomas imaginait que sa mère venait de rentrer avec Newt, Lexie et Brenda et qu'ils se demandaient où il était passé. Il jeta un œil à Morena qui regardait droit devant elle et qui parvenait à rester sereine malgré l'infinie possibilité qui les attendait dans cette usine. Thomas poussa une inspiration et puis regarda dans le rétroviseur extérieur où il pouvait apercevoir l'usine. Il était rarement passé devant mais le lieux n'inspirait pas confiance. Pour rien au monde on aurait voulu s'y installer et Thomas était persuadé que le lieu le plus sombre du monde à l'envers y était relié. Les murs étaient décorés par des graffitis dépourvus de sens et du lierre qui avait poussé sur les parois. Le sol était un mélange de boue et de ronces qui avaient gagné une place. On pouvait voir que certaines portes avaient été condamnées et d'autres fenêtres aux carreaux brisés s'étaient vu compenser de manière vulgaire par quelques torchons pour empêcher le froid de pénétrer. Thomas lança un regard à ses amis qui ne faisaient pas plus les malins que lui sur les sièges arrières du pickup. Il descendit en premier, prétextant ainsi un élan de courage alors qu'intérieurement il voyait sa vie lui défiler devant les yeux. Sa nuque se mit à frissonner tandis qu'il claquait la porte et bien qu'hésitant, il avança vers l'usine. Le jeune homme avait ce vague pressentiment que des choses horribles s'étaient passées dans cette usine avant sa fermeture obligatoire. Il sentait une aura négative qui l'entourait alors qu'il avait visité des lieux glauque comme le laboratoire et le monde à l'envers. Il se tourna et vit Morena derrière lui qui elle semblait toujours confiante tandis que Minho, Fry et Chuck trottinaient loin derrière. Thomas, voyant les réactions logiques de ses amis, se demanda s'il était bien humain ou simplement sadique de vouloir s'aventurer jusque là et de les entraîner avec lui par la même occasion. 

-Pourquoi tu penses que je suis la personne capable de les convaincre ?
-Arrête de te poser ce genre de question, tu sais très bien que ce que je sais n'a aucune explication. Et dans ce cas précis, aucun putain de sens.
-Si ça se trouve ils sont partis.
-Non. S'ils avaient voulu partir, ils l'auraient fait depuis longtemps et ils ne laisseraient pas Newt.
-Comment tu-

    Le regard désespéré de sa cadette dissuada Thomas de poser cette question une énième fois. De la même manière que Newt était télékinésiste et Brenda photokinésie, Morena savait tout. Elle ne doutait jamais de ce qu'elle savait. Elle avait compris que c'était ainsi, qu'il n'y avait pas d'explication. Elle serait bientôt neurologue et majeur de sa promo alors qu'elle n'avait quasiment pas mis les pieds en cours de toutes ses études. Ils entrèrent doucement tandis que le plancher grinçait. La pièce était plongée dans le noir et Thomas ne voulait pas fermer la porte. Son portable vibra encore une fois, c'était sa mère, il filtra l'appel et continua d'avancer en se fiant à son instinct pour ne pas se cogner. Les cas étaient ici et il devait les convaincre de leur donner une chance. Sa sœur savait qu'il en était capable et elle ne se trompait jamais.

Le Cas Numéro 9Où les histoires vivent. Découvrez maintenant