Sun and Moon (Yeonbin TxT)

The Magic Chapter : 29

Pdv Beomgyu 🐻

Vendredi, le dernier jour de cours arrivait enfin. J'avais la boule au ventre car c'était le dernier cours auquel j'allais assister avant longtemps... Mes résultats de prise de sang que j'avais récupéré lundi dernier avec Yeonjun étaient vraiment mauvais. J'avais passé la semaine entière à en parler avec ma mère. Mon paternel était même rentré pour me convaincre ! C'est dire l'envie qu'ils avaient de me dégager... La dernière fois qu'il était revenu comme ça... c'était pour me faire changer de lycée !

Toujours est-il qu'il avait été décidé que j'allais passer plusieurs semaines en hôpital pour y suivre un traitement qui nécessitait une surveillance accrue. J'avais entendu tour à tour mes parents et les médecins m'expliquer en quoi c'était nécessaire, que ce traitement pouvait être lourd blablablaaa... Tout ce que j'entendais moi, c'était que j'allais être à quatre heures de là où j'habitais, loin de mes potes, qu'on allait me servir une bouffe dégueu... Que de joie en perspective !

Je n'avais mis personne au courant au lycée. Seul Yeonjun était au courant, j'avais d'abord voulu lui cacher mais pour des raisons pratiques, il valait mieux qu'il soit prévenu pour me transmettre les cours etc... Je voulais plus que tout éviter les regards de compassion qu'on allait m'adresser pour les prochaines semaines. « Oh le pauvre ça doit être si duuuur », rien de tel pour m'agacer que la pitié des gens.

Je me rendis en cours après un copieux petit déjeuner. Copieux à mon échelle bien sûr, Junnie aurait appelé ça un menu enfant mais bon... Je me sentais à la fois bouillant d'excitation et déjà fatigué. Le trajet en voiture me parut plus rapide que jamais. Même si j'avais du mal à me l'admettre, le lycée était sans doute l'une des choses qui allait le plus me manquer une fois parti...

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En entrant dans la salle de classe, mon regard rencontra par hasard celui de Taehyun. On resta tous les deux un instant, médusés, avant de détourner les yeux. C'était devenu si rare d'interagir tous les deux depuis la semaine dernière. De manière ouverte en tous cas, il m'arrivait souvent de lui jeter un rapide coup d'œil de loin sans qu'il s'en aperçoive. La manière dure qu'il avait de m'éviter me pinçait à chaque fois le cœur même si j'en faisais tout autant. Je comprenais néanmoins très bien sa réaction, il avait des raisons de m'en vouloir. S'il y avait bien une chose que je tenais à faire avant de partir, c'était lui parler. Il allait m'être impossible de le faire depuis là-bas et je refusais de laisser la situation telle qu'elle était. C'était plus simple de rester à nous ignorer mais j'en souffrais trop pour m'abstenir. M'engueuler avec lui m'avait fait réaliser à quel point je m'étais comporté comme un abruti et à quel point... je tenais à lui...

La matinée entière passa sans que je prenne la peine d'écouter ne serait-ce qu'une minute de cours. J'étais entièrement concentré sur le fait de trouver une manière d'aller lui parler. J'avais beau y consacrer toute mon attention, rien ne me venait. Toutes les situations que j'imaginais se soldaient par une réponse cinglante avant qu'il ne s'en aille. Il fallait visiblement me résigner, j'étais définitivement le pire des boulets. Mes espoirs que ce dernier jour m'aident à réparer au moins partiellement mes erreurs s'évanouirent. Comment avais-je pu me comporter comme un imbécile aussi longtemps vis-à-vis de lui ? Je me maudissais sincèrement.

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La sonnerie marqua enfin la fin du supplice qu'était ces cours. Si j'avais eu la sensation que tout mon début de journée avait filé à toute vitesse, c'était le contraire pour le reste ! Après avoir rassemblé mes affaires et jeté un dernier regard ému autour de moi, je me levai pour aller retrouver Yeonjun, mon compagnon de repas. Quelqu'un s'était cependant rué au bureau de mon meilleur ami avant moi. Yeji l'attendait, le menton fièrement dressé, les mains sur les hanches. Je ne pus retenir un soupir de profonde lassitude. Quand allait-elle comprendre que ça ne servait à rien d'essayer de lui forcer la main ? Depuis une semaine elle n'en démordait pas. Chaque petite pause était prétexte à un commentaire ou à aller se pavaner devant nous. Sa fascination à sens unique en devenait vraiment obscène. On aurait dit que plus elle était rejetée ou ignorée... plus elle revenait à la charge..!