Pdv Beomgyu 🐻
J'étais cloué au lit pour la... deuxième ? troisième ? dixième journée consécutive ? J'étais en passe de devenir fou. Si rester alité m'était très chaudement recommandé, je n'étais pas en soi forcé d'y demeurer. Je pouvais faire des choses extraordinaires comme... faire le tour de ma chambre en marchant. Je pouvais même changer de sens et la visiter à l'envers ! Incroyable n'est-ce pas ?
Si l'ennui et le fait de n'avoir rien à faire étaient deux raisons importantes du fait que je ne sortais que très rarement de mon lit, elles n'étaient pas les seules.
Le traitement, si je n'avais aucune idée d'en quoi il consistait exactement, m'épuisait. Profondément. J'avais perdu du poids sans avoir aucune activité physique. Et je n'étais déjà pas épais de base. Maintenant je ressemblais à un authentique squelette. Je le voyais non seulement devant mon miroir mais également devant la sollicitude croissante de quiconque me voyait. J'attribuais mon état actuel au traitement mais il était probable que ce soit à l'origine un effet de ma maladie. Je n'avais cependant aucun souvenir qu'elle ait jamais été aussi... difficile à supporter.
J'avais toujours eu une faible constitution à cause de ça et j'étais terrassé par n'importe quel rhume mais je n'avais pas l'habitude d'être ainsi paralysé de manière permanente.Pour être honnête, mon état intellectuel n'était pas bien meilleur que ma forme physique. Je passais le plus long de mes journées sur mon téléphone en général. Je n'avais pas vraiment la concentration nécessaire pour faire quoi que ce soit d'autre.
En réalité cela m'arrangeait, j'essayais d'y concentrer toute mon attention... afin d'éviter de penser à ce qui comptait vraiment pour moi : mes amis, Taehyun... Je n'étais pas prêt à y songer. C'était trop dur, trop douloureux pour moi. Être seul dans une pièce désertée en dehors des heures de mon traitement n'aidait pas cela, j'étais mon principal partenaire de conversation et c'était définitivement pour le pire. J'avais la forte impression de devenir de plus en plus fou.
J'avais beau tenter de rester rivé sur mon écran, le visage de Taehyun me revenait constamment en tête. Que faisait-il en ce moment ? Pensait-il toujours à moi ? M'en voulait-il à mourir ? Considérait-il que tout était fini entre nous ? Toutes ces interrogations sans réponses ne faisait que rendre le tout plus dramatique.
Pour la première fois depuis longtemps je me sentais cruellement seul. Dans les deux dernières années de maladie que j'avais traversé, j'avais toujours pu me tourner vers Yeonjun afin de penser à autre chose. Aujourd'hui c'était beaucoup plus compliqué et c'était un euphémisme de dire que cela me pesait.
Après avoir rêvassé toute la journée, je sortis de ma chambre, pour la énième fois, comme si les couloirs vides et blancs de la clinique allaient enfin m'offrir une quelconque diversion. J'avais arpenté l'étage à plusieurs reprises, jamais je n'y avais trouvé le quelconque intérêt. D'abord, dès que je m'y risquais, je m'y perdais. Ensuite dès que je tombais sur un soignant, il me faisait comprendre que c'était plus sûr pour moi de rester dans ma chambre, pauvre petite chose fragile que j'étais... ce regard de pitié que les gens posaient sur moi n'avait rien de méchant... mais ça le rendait presque pire. Comme j'avais envie de voir Yeonjun... Qu'au lieu de me conseiller de me mettre à l'abri il se paye ma tête et me mette une balayette après que je l'ai mis de mauvaise humeur...
Alors que je poursuivais ma « balade » dans cet endroit fascinant qu'était l'hôpital, j'aperçus enfin quelque chose qui allait pouvoir me sortir de mon ennui.
Un des membres du personnel d'entretien ravitaillait le distributeur de snacks et de boissons de l'étage. Je m'ennuyais et j'avais un petit creux, il ne m'en fallait pas plus. Je souris à l'idée de mon petit plan et je me mis en marche d'un pas décidé vers l'homme et son chariot.
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Sun and Moon (Yeonbin TxT)
FanfictionUne début d'année de terminale qui semble banal pour Yeonjun et Beomgyu, meilleurs amis depuis longtemps. L'arrivée d'un nouvel élève va cependant marquer la naissance d'une bande de cinq garçons que rien ou presque ne séparera.