Sun and Moon (Yeonbin TxT)

The Magic Chapter : 43

TW : Insultes homophobes

Pdv Yeonjun 🦊

J'arrivai chez moi déjà essoufflé, j'étais angoissé comme rarement. L'inquiétude de Beomgyu m'avait convaincu tout à l'heure, elle m'avait complètement contaminé à présent : j'étais effrayé. Dès mon arrivée à ma maison, je posai simplement mon sac sans même enlever mes chaussures. Je m'apprêtai à repartir aussi sec mais ma mère m'interpella depuis l'autre bout du couloir.

-Yeonjun tout va bien ? M'arrêta-t-elle, l'air particulièrement soucieuse.

-Oui maman, je dois y aller, je reviens vite.

-Tu es pâle comme un linge, tu es sûr de ne pas vouloir te reposer un peu ?

-Non je suis pressé ! Répondis-je plus fort que prévu. Je dois vraiment filer mais je reviendrai vite, je t'aime.

Sur ces mots je repartis en fermant la porte derrière moi. Mon cœur battait à la chamade. Sans même m'en apercevoir, je marchais de plus en plus vite jusqu'à me mettre à courir au bout de seulement quelques rues. Le soleil s'était couché plus tôt que d'habitude ce soir, il faisait déjà nuit. Les rues n'étaient plus faiblement éclairées que par les lampadaires ce qui donnait à la ville un côté inquiétant. Le seul bruit qu'on percevait était celui de l'écho de mes pas qui résonnait sur les murs. Un sentiment d'urgence me remuait si bien que je me mis à courir comme si le diable en personne était à mes trousses. Jamais la maison du brun ne m'avait semblé si lointaine, j'étais épuisé, haletant. Je mis toute ma volonté dans mes jambes pour arriver plus vite, rien ne semblait presser pourtant. Je n'avais rien de concret sinon l'air préoccupé qui avait hanté le visage de Soobin toute la semaine... mais je sentais quelque chose de mauvais. J'avais comme un sixième sens qui se mettait à me hurler de me dépêcher, que quelque chose de grave était sur le point d'arriver.. !

En débarquant dans son quartier, je fus très vite alerté par quelque chose. J'étais encore à plusieurs centaines de mètres mais des éclats de voix semblaient provenir de ma destination. C'était pourtant l'un des coins les plus calmes que je connaissais, il y avait forcément un problème. À chaque pas, mon mauvais pressentiment devenait un peu plus étouffant. Des cris, des bruits de lutte, des voix d'homme et de femme me parvenaient. Cela devenait de plus en plus fort à mesure que j'approchais. J'arrivais à l'angle de la rue et la scène que je découvris me serra la gorge jusqu'à m'étrangler.

La porte de la maison de Soobin était grande ouverte, toutes les fenêtres étaient allumées, la lumière de l'entrée éclairait faiblement la rue. À quelques dizaines de mètres devant moi, un homme d'une cinquantaine d'années était aux prises avec mon ami. Il avait l'air d'essayer de forcer l'entrée tandis que le brun essayait de le retenir de toutes ses forces. Il avait l'air d'avancer sans même accorder d'attention à Binnie qui perdait peu à peu du terrain. À l'intérieur je distinguais les visages effrayés de sa mère et sa sœur. Elles avaient toutes deux leurs mains sur la bouche pour s'empêcher de crier, la scène était terrifiante. Sans comprendre, je m'approchais en courant de la maison. Plus j'avançais plus j'entendais les vociférations de l'assaillant qui était visiblement complètement saoul.

-Va-t'en de là ! Tu n'es pas mon fils ! Dégage espèce de tafiole, tu me dégoutes, comment oses-tu seulement lever la main sur moi ?!

-Papa je t'en supplie... arrête.. ! lâcha Soobin dans un râle de désespoir.

-Ne m'appelle pas de ce nom-là ! Tu ne manques pas d'air, après m'avoir volé ma famille, tu oses.. !

-Laisse-nous je t'en prie.. !