Chapitre 10 || Tourner la page

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   Quelques mois plus tard, Carol se retrouve une nouvelle fois avec plein de cartons dans son appartement. Elle déménage pour vrai cette fois. Elle a revue Rindy à plusieurs reprises ces dernières semaines. Sa fille l'a même aidé à faire les cartons pour sa chambre. Par contre, Carol ne pense pas que Harge acceptera qu'elle voit sa fille à sa nouvelle maison. Mais elle va se battre pour Rindy. Et elle ne sera pas seule. Elle aura Abby a ses côtés.

   Quatre ou cinq jours après qu'elles ont pris une pause, Carol savait qu'Abby était son âme sœur et elle avait seulement besoin de temps pour oublier Therese. Ça a été un long processus difficile, mais Carol est passée au travers. Il y avait des jours plus difficiles que d'autres, ça s'est sur, mais Carol savait qu'un jour elle serait heureuse et épanouie. C'est sa fille qui l'a poussait à continuer.

   Elles se voyaient une à deux fois par semaine et ces moments passés avec Rindy étaient si précieux aux yeux de Carol qu'elle en profitait toujours le plus qu'elle pouvait. Chaque fois qu'elles ne se voyaient pas, la mère de famille ne faisait que penser à la prochaine fois qu'elle pourrait enlacer sa fille de nouveau.

   Après un certain temps à se remettre en question et à penser à tous les scénarios possibles, Carol savait qu'elle devait être avec Abby. Elle est sa moitié, son âme sœur, sa personne... C'est par hasard qu'elles se sont revues.

   Un soir, au bar le plus populaire du coin, Carol a décidé de prendre une soirée pour elle et d'y aller. Elle voulait décompresser et se sentir bien après toutes les émotions qu'elle a vécu ces derniers temps. Elle a commandé un dry martini, comme à son habitude, et elle l'a bu au comptoir. Il y avait une bande d'hommes saouls qui faisaient bien rire Carol. Ils chantaient fort et ce n'était pas très mélodieux, mais ils avaient du plaisir.

   Il y a aussi un homme qui est venu lui parler. Il lui a payer une bière que Carol a accepté avec joie. Elle le trouvait très sympathique et elle est sûre que l'homme essayait de flirter avec elle. Il a fini par partir quand il a réalisé que Carol n'était pas intéressée.

   Et justement, cette dernière était sur le point de partir au moment où une brune au regard profond et au visage parfaitement dessinée est entrée dans le bar. Lorsqu'elle a vu Carol, elle semblait surprise de la retrouver ici. Abby s'est avancée dans la direction de Carol et l'a salué.

   « Bonsoir Carol. Je ne m'attendais pas à te voir ici. Je peux? »  Abby a pointé le banc à côté de Carol avant de s'y assoir.

   « Oui, il n'y a pas de problème. Je ne m'attendais pas à te voir non plus. Alors, comment ça se passe dans ta vie en ce moment? »  Carol se tourne face à Abby pour être en mesure de mieux la voir.

   « Une bière s'il vous plaît. »  a demandé Abby au serveur avant de se tourner vers Carol.  « Rien de nouveau depuis la dernière fois. Et toi, comment ça va? »

   « Je vais très bien, merci! J'ai souvent vu Rindy alors ça m'a aidé à aller mieux. »

   « Je suis contente pour toi, sincèrement. »  Abby a pris une gorgée de sa bière qu'elle venait de recevoir et elle a payé le serveur.

   Les deux femmes ont parlé d'un peu de tout et de rien le reste de la soirée. Ça leur a fait du bien de se revoir après tout ce temps. Lorsqu'il était temps de partir, Carol a proposé à Abby de la reconduire chez elle puisqu'elle savait qu'elle était venue à pied. La maison d'Abby se trouve à cinq minutes de marche du bar alors Abby n'utilise généralement pas sa voiture pour s'y rendre. La brune a accepté et après à peine une minute de route, elles sont déjà arrivées à destination.

   Avant de sortir de la voiture, Abby a pris la main de Carol dans la sienne et y a déposé un tendre baiser. Elle lui a ensuite dit qu'elle aimerait la revoir prochainement ce à quoi Carol a répondu que c'est ce qu'elle voulait aussi. Elles se sont échangées un dernier sourire avant qu'Abby n'entre chez elle. Carol est retournée à son appartement aux anges et un grand sourire sur les lèvres. Il était temps qu'elle et Abby se revoient.

J'aurais du dire « Abby, attends » || GerhairdOù les histoires vivent. Découvrez maintenant