- H E A T W A V E S -

Chapitre 5

— Essayer de me convaincre avec des bonbons ne marchera pas avec moi comme ça marche avec Gojo.

Y/N lança un coup d'œil à l'adolescent aux cheveux mi-bruns mi-roses depuis le balcon où elle se tenait. Il leva les yeux vers elle avec surprise avant de regarder le sac de sucreries entre ses mains. Son visage trahit sa déception. Gojo fronça légèrement les sourcils.

— Mais dans ton cas, ça t'aidera, dit-elle alors que l'adolescent relevait le menton vers elle dans un sourire. Monte.

— J'arrive, Sensei ! répondit-il en courant jusqu'aux escaliers.

Gojo la dévisagea, croisant son regard au travers de son bandeau. Elle leva les yeux au ciel et lui fit signe de venir, lui aussi.

— Je t'avais dit que ça fonctionnerait, gloussa Gojo en observant son élève tendre joyeusement le sac à la jeune femme.

Y/N s'en empara et retira le sticker en jetant un coup d'œil au contenu.

— Je savais que tu avais quelque chose à voir là-dedans, elle marmonna en attrapant une confiserie. Mais merci.

— Je n'étais que la voix, souffla Gojo, les mains levées en signe de reddition.

— Je déteste te faire ça, Itadori-kun, mais on va devoir intensifier ton entraînement. Les problèmes d'autorité de Gojo commencent à lui revenir en pleine face. Plus il arrive à énerver nos supérieurs et plus ils s'en prennent à moi. Je me fais incendier à cause de ça.

— Alors, qu'est-ce qu'on doit faire ? demanda l'apprenti-exorciste tandis qu'il la suivait jusqu'au salon où elle leur fis signe de s'asseoir.

Croisant les jambes, la jeune femme laissa ses bras reposer sur les accoudoirs alors qu'Itadori et Gojo prenaient place près de son bureau.

— D'abord, tu dois mettre une muselière à ton petit malin de sensei, ironisa-t-elle, la tête appuyée contre le dossier du divan. Ensuite, nous avons besoin que la hiérarchie soit de notre côté. Pour le moment, on dirait qu'on va devoir s'occuper des trucs chiants pour que tu sois dans leurs petits papiers. Le fait que Sukuna ait menacé ton camarade t'a mis dans la merde. Bien comme il faut, ajouta-t-elle.

— Donc, comment je fais pour être dans leurs petits papiers ? interrogea l'adolescent.

— Tu fais une tonne de missions, dit Gojo, penché vers l'avant. Des grades un et deux, peut-être quelques grades S.

— Ouais, confirma Y/N en pointant son index vers l'exorciste aux cheveux blancs avec un pincement des lèvres. Elle releva la tête et se pencha en avant, les mains posées sur ses genoux tandis qu'elle fixait Itadori. Mais je t'avertis dès maintenant pour que tu ne viennes pas pleurer plus tard.

— Uh, oh, sourit Gojo.

— La ferme, Gojo. Quoi qu'il en soit, tu es averti. Dès qu'on est à portée d'une cible, tu deviens mon  élève. Ma  responsabilité. Ça veut dire que tu écoutes tout ce que j'ai à dire. Si tu me désobéis, tu le regretteras. Si tu laisses le contrôle à Sukuna sans ma permission, je t'achèverai définitivement. Je ne donne pas de secondes chances, alors tu ferais mieux de ne pas foirer. Ici, tu es l'élève de Gojo. Mais une fois qu'on est à l'extérieur, on change. Est-ce que tu comprends, Yuuji Itadori ?

L'adolescent se redressa, déglutissant brutalement, puis acquiesça.

— Oui, M'dame.

— Bien, elle désigna la porte du menton. Sors et amuse-toi avec tes amis un moment. Sois dans ton lit à vingt-et-une heures. Je serai là pour te réveiller à sept heures tapantes.