- H E A T W A V E S -

Chapitre 19

[Attention : Contenu gore / sanglant]

— Tu penses que je devrais utiliser lequel, celui-là ou celui-ci ?

Elle toussa, le sang giclant sur le sol autour d'elle. Rokuro la dévisagea en haussant les sourcils alors qu'il abaissait les deux ceintures qu'il était en train d'examiner.

— Ma pauvre, ça a l'air un peu douloureux, dit-il. Tu veux peut-être un autre verre d'eau ?

— V-Va te faire foutre ! cracha-t-elle en l'injuriant.

Après le dernier verre d'eau qu'il lui avait offert, elle avait recraché les petits éclats de verre qu'il avait glissé dedans et qui lui avaient charcuté la gorge. Il lui sourit, un rire passant la barrière de ses lèvres. Elle grogna de douleur quand il la poussa contre le sol avec son pied.

— Ce n'est pas de cette manière que je t'ai appris à parler, Y/N-chan, soupira-t-il. Je pensais t'avoir dressée correctement cette fois.

— Je ne suis pas un chien, connard ! hurla-t-elle, écopant d'un nouveau coup brutal à l'abdomen qui la fit grimacer.

— Pourtant tu écartes les jambes comme une chienne en chaleur, ricana-t-il, son souffle lourd s'écrasant sur son visage.

Lorsqu'il retira son pied, de sang se mit à goutter de son nez, coulant sur ses lèvres. Les traits de son visage se détendirent, un rictus séducteur s'étendant sur ses lèvres. Elle ouvrit grand les yeux, le fixant de ses yeux E/C scintillants.

— Ça te rend juste dingue que je ne les écarte pas pour toi.

Ses yeux s'écarquillèrent à ses mots alors qu'il laissait tomber la chaîne de surprise. Elle éclata de rire en s'asseyant, ses épaules tressaillant tandis qu'elle continuait de s'esclaffer. Il la fusilla du regard, la haine s'emparant de lui.

— Oh, est-ce que j'ai réussi à t'énerver, Ro ? elle ronronna, se prenant une gifle monumentale en retour.

Rokuro baissa sa main désormais teintée du sang qui coulait sur le visage de la jeune femme. Elle se lécha la lèvre inférieure, collectant les gouttes de sang qui perlaient sur sa lèvre meurtrie, puis elle le fixa à nouveau.

— Reste à ta place, pétasse, grinça-t-il.

— Sinon quoi ? rit-elle en le regardant pendant qu'il la poussait encore une fois au sol. Tu ne pourras pas me briser en utilisant la douleur, abruti.

— Sais-tu pourquoi j'ai choisi cette pièce en particulier, Y/N ? demanda-t-il en s'asseyant sur le lit.

Y/N s'assit une fois de plus, s'adossant au mur. Ses yeux se bloquèrent sur ses pieds.

— Parce que t'es un gros taré, murmura-t-elle.

Il sourit malicieusement.

— C'est ici que tout a commencé, souffla-t-il en prenant l'un des ours en peluche qui reposait sur le matelas. C'est ici que nous avons décidé d'avoir un héritier.

— Non, répondit-elle calmement. C'est ici que tu as décidé d'avoir un héritier. Je voulais un enfant à aimer. Tu voulais un enfant que tu pourrais utiliser comme une arme.

— Et il me semble que les choses sont allées dans ton sens, pas vrai ? l'interrogea-t-il en jetant l'ourson à ses pieds.

Y/N observa l'ourson, sa poitrine se serrant. La fourrure dorée brillait avec la lumière de la chambre, les yeux noirs de la peluche la fixant avec un sourire brodé. Le nœud bleu était toujours intact, exactement comme elle l'avait noué auparavant.