C'est vraiment fini?

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Toute ma vie j'ai été baignée dans l'horreur, j'ai été confronté à un bain de sang perpétuel. Tout ça a commencé quand j'ai assassiné mon père puis plus tard j'ai de nouveau été confronté à la mort quand j'ai dû survivre seule dans la rue alors on peut le dire la vue du sang ne m'affectait plus du tout. Elle m'attirait même un peu à vrai dire. Je ne suis pas comme Toga loin de là mais voir un corps inerte, sanguinolent dont la vie s'échappait petit à petit me rendait quelque peu euphorique en revanche voir celui de Dabi, allongé sur une table crade de notre repère m'inspirait tout sauf de l'euphorie. De la voir comme ça, avec du sang sortant de toutes ses plaies me faisait remuer les entrailles à un tel point que je les sentaient remonter doucement ma trachée jusqu'à finir par atterrir en plein milieu de la pièce. C'était honteux, je ne m'étais jamais monté en spectacle avant ça mais j'avais dû m'enfuir en courant car des larmes perlaient désormais à mes yeux et mes jambes m'avaient déjà emmenées loin.

Comment la meilleure nuit de ma vie avait pu se transformer en la pire journée qui ne m'étais  jamais arrivé de vivre?

Voilà maintenant 6 heures que j'errais seule dans les rues et la nuit commençait déjà doucement à tomber et même si d'habitude j'aurais été subjuguée par la beauté du coucher de soleil qui se profilait devant moi cependant je n'avais pas la tête à ça et chaque vibrations de mon téléphone me faisait sursauter et même si je savait très bien que celle d'un message était spécifique je ruais ma main dans ma poche à chaque fois et j'étais évidement déçu dès que je me rendais compte qu'il ne s'agissait que de simple notifications sans importance.

Puis à 19h37 alors que je perdais espoir et que ma main s'était cette fois dirigée mollement vers ma poche quand le nom de Toga s'était affiché au centre de mon écran je n'avais même pas pris la peine de lire le contenue que mon alter s'était déjà activé pour retourner au bar.

Pour tout dire, je pense que je n'en avait en réalité pas eu le courage mais j'étais dès à présent devant la porte en bois de notre Q.G et il était trop tard pour faire demi tour, j'étais devant le dernier rempart qui me séparait de Dabi.

C'est avec une main tremblante que je me suis forcée à abaisser la poignée.

C'est alors que mon souffle s'était coupé, que mon coeur avait fait un saut énorme dans ma poitrine si bien que mes jambes avaient faillis céder sous l'émotion qui m'emplissait de toute part. Devant moi, se trouvait un Dabi parfaitement guéri. Certes avec son regard de glace habituel mais il était bel et bien là. Assis à pianoter sur son téléphone évitant volontairement Toga qui lui chantonner autour.

Ce n'est pas dans mes habitudes de me laisser emporter mais cette fois ci je n'avais pas pu m'en empêcher et j'avais accourue jusqu'à lui et lui avait presque sauté dans les bras qu'il avait à peine eu le temps de tendre sous l'effet de la surprise et aussitôt que nos peaux étaient rentrées en contact que je le serrais de toutes mes forces pour rendre toute cette scène plus réelle, pour m'assurer que je n'avais pas fini complément saoul au fond d'une ruelle et que tout cela n'était pas un mirage.

-Trop miiiignon!!!

La voix aiguë de Toga me ramena vite sur terre et je me rendait soudain compte de mon geste. Si on n'aurait été qu'à trois je l'aurait simplement envoyé bouler et aurait fougueusement embrasser Dabi mais voyant les regards gênés, rieur ou encore empli de colère nous dévisageant je me suis vite résignée et me suis redressée dans une posture plus droite, me relevant même des genoux de mon amant.

-Comment il a pu guérir aussi vite?

-On a kidnappé un médecin avec l'alter qui nous fallait.

Avait ricané ma meilleure amie blonde toujours rieuse de la scène qui venait de se dérouler. Après ça, un blanc s'était abattu dans toute la pièce mais très vite rompu par notre chef, visiblement toujours en colère de ma démonstration d'affection.

-Rentez chez vous maintenant la fête est fini. Dabi je te vois demain à la première heure.

Il est vrai que durant ma semaine d'éloignement avec Dabi je m'étais retrouvée chez lui et que lors d'une soirée plutôt alcoolisé il nous était arrivé de nous laisser emporter seulement je lui vaut clarifier mes sentiments a l'égard de Dabi le lendemain. Depuis ce jour il n'a eu de cesse d'être plus sec qu'à l'accoutumé avec moi ou alors de confier plus de mission a Dabi. J'ai vite compris que c'était pour que nous passion le moins de temps ensemble et je lui en voulais pour ça mais je ne pouvais rien dire.

Une fois complètement seuls Dabi osa enfin prononcer ses premiers mots.

- je t'ai tant manqué que ça?

DabiXreaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant