La double disparition (2)

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Marco poussa un grand cri. Je retirais mon couteau d'un geste vif. Il tomba sur le sol, se tenant le ventre à deux mains. Rapidement, je coupais mes liens et dès que je fis libre, je me mis à courir aussi vite que je le pus.

Je connaissais le chemin par coeur, dix ans enfermée dans le même manoir, dix ans à préparer un plan pour sortir d'ici. Cet endroit n'avait plus de secrets pour moi. Je savais parfaitement où étaient postés les gardes, où étaient les chambres, les cuisines, tout. Je savais tout.

Une fois sortie du bâtiment, j'escaladais promptement la muraille qui entourait le domaine. Je courus environ deux kilomètres sans m'arrêter. Une fois arrivée en ville, je m'écroulais sur un banc dans l'espoir de reprendre mon souffle.

J'avais mal aux pieds et j'avais du mal à respirer. Je me souvenais très bien du jour où la police était venue au manoir. Deux officiers avaient demander à Marco s'il connaissait une jeune femme du nom de Laura Sanchez qui avait disparu une nuit.

Alors que je criais et tapais de toutes mes forces contre la fenêtre de la tour, Marco renvoya les policiers de là où ils venaient. Personne ne pouvait m'entendre de là où j'étais. Bientôt, les policiers remontèrent dans leur voiture et ils ne revinrent plus jamais.

Dix ans étaient passés depuis.

Une servante de Marco, Rose, en outre la femme qui était chargée de m'avoir au doigt et à l'oeil, me souhaitait mon anniversaire chaque année. Ainsi, je savais qu'un an s'était écoulé. Rose était jeune, douce et différente des autres servantes qui ne m'accordaient aucune attention.

Elle nettoyait ma chambre, m'accompagnait dans les jardins et déjeunait même parfois  avec moi. Mais nous ne discutions pas souvent. C'est elle qui m'avait donné le couteau avec lequel j'ai blessé Marco. S'il l'avait su, il l'aurait sans doute poussée du haut de la tour dans laquelle il m'avait enfermée toutes ces années.

Après cinq minutes de repos, je me remis en marche. Quelques minutes plus tard, j'étais arrivée devant la maison de Jack. A travers la fenêtre, je l'aperçu dans son fauteuil préféré en train de lire le journal. Je m'avançais pour toquer à la porte.

Je tournais la tête pour admirer le quartier. Presque rien n'avait changé. Je me souviens du soir où Marco s'était enfui par la fenêtre en me tenant à demi inconsciente, fermement dans ses bras. Ensuite, je me suis battue avec lui, je suis tombée sur la tête et j'ai commencé à saigner.

Marco a aussitôt sortit un couteau de sa poche et il m'a coupé un doigt. Ensuite, il m'a emmené dans une clinique privée pour me soigner. Puis, il m'a emmené au Manoir de sa famille où il m'a retenu prisonnière depuis toutes ces années. Brusquement, la porte s'ouvrit et je tournais la tête.

— Laura ?

— Jack, c'est toi !

Je me précipitais dans ses bras tellement j'étais contente de le retrouver. Je ne pouvais pas être plus heureuse. Soudain, Jack s'écarta. Un petit garçon se tenait debout en bas des escaliers.

— Maman ?

— Lenny ?

— Maman !

Il courut et se précipita dans mes bras. Toute émue, je serais dans mes bras les deux personnes que je chérissais le plus sur cette terre. J'avais rêvé de ce moment depuis si longtemps... Mon bonheur était enfin réel à présent.

Jack

Je n'arrivais pas à en croire mes yeux : ma femme, Laura, venait de réapparaître après tant d'années. On pouvait à nouveau reformer une famille, comme autrefois !

𝐑𝐞𝐜𝐮𝐞𝐢𝐥 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant