Les fugitifs (4)

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Après avoir revissé la grille de ventilation au mur, nous sortîmes de l'immeuble en courant.

— Où est-ce qu'on va maintenant ? demanda Arthur.

— On vole une voiture et on file à l'aéroport. J'espère qu'on arrivera rapidement car il ne nous reste plus beaucoup de temps avant le décollage de l'avion !

Je traversais la rue encore déserte et me dirigeais vers la première voiture sur j'aperçus. Arthur prit une pierre et cassa une vitre à l'avant. Il ouvrit la porte, enleva le panneau sous le volant et essaya de démarrer la voiture. Après plusieurs essais, le moteur démarra enfin. Je montais dans la voiture à côté de lui et Arthur appuya brusquement sur l'accélérateur car le propriétaire venait de sortir de sa maison en criant.

— Oups ! s'exclama Arthur un sourire aux lèvres pas désolé le moins du monde.

— Pauvre monsieur : il ne reverra jamais sa voiture !

Alors que nous roulions depuis plusieurs minutes déjà en direction de l'aéroport, trois Range Rover apparurent dans le rétroviseur. Ils zigzaguaient et dépassaient les voitures devant eux à une vitesse incroyable.

— Je crois qu'on a de la compagnie ! lançais-je à l'intention d'Arthur.

— On va essayer de les semer ! répondit-il en appuyant d'un coup sur l'accélérateur.

Quelques minutes plus tard

— Tu les vois encore ?

— Non, je crois qu'on les a semés, répondis-je en continuant de fixer la route derrière moi, dans mon rétroviseur.

— Tant mieux. On s'est un peu écarté de la route qui mène à l'aéroport, mais on y sera en un rien de temps, déclara-t-il en reportent son attention sur la route.

Alors que l'aéroport commençait à apparaître au loin, deux Range Rover noirs réapparurent subitement dans le rétroviseur.

— Arthur, ils sont là !

— Ne t'inquiète pas, nous sommes quasiment arrivés. Tu ferais bien d'appeler Jango.

Je m'exécutais aussitôt.

— Allô, Jango ?

— Olivia ? Est-ce que Arthur est avec toi ?

— Oui il est là. On est quasiment là, mais prépare-toi à décoller, on est poursuivis.

— Compris.

Alors que je venais de raccrocher, une voiture accéléra brusquement et vint se mettre à notre hauteur. A l'intérieur, je pus apercevoir l'homme tatoué de tout à l'heure qui semblait être le chef.

— Arthur, qui est cet homme ?

— C'est Joshua, un type a qui je devais beaucoup d'argent qui m'a retrouvé.

— Comment ça beaucoup d'argent ?

— Quand tu es partie, je me suis mis à ta recherche. Je n'avais presque plus d'argent alors j'en ai volé à Joshua.

— Arthur, tu n'aurais jamais dû ! Et que sont devenues Audrey et Martha, tu ne me l'a jamais dit ?

— Elles sont mortes dans une fusillade. On nous avait dénoncé à la police.

Elles étaient mortes. Mortes. Des larmes se mirent à couler le long de mes joues en silence.

— Ça va aller, chuchota Arthur comme pour me rassurer.

Honnêtement, je ne voyais pas comment. Ça n'allait plus depuis un bon moment. J'en avais marre que mes proches décèdent. Tout ça avait commencé avec Maria. J'avais dû abandonner tout ce que j'avais pour fuir. Peut-être que si je n'étais pas partie, personne ne se serait douté d'un meurtre. On aurait pu croire à une noyade, enfin, peut-être.

𝐑𝐞𝐜𝐮𝐞𝐢𝐥 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant