Un mois plus tard
Après avoir retrouvé Arthur, je ne souhaitais plus qu'une chose : rester près de lui pour toujours. Ma vie était enfin redevenue comme avant, c'est-à-dire calme. Finie la vie de solitaire maintenant que nous vivions à nouveau ensemble !
Nous nous étions réfugiés loin de la France, en Guyane. Depuis déjà un mois, nous nous déplacions sans cesse, d'hôtel en hôtel. Il nous restait à chacun encore de l'argent, celui qu'Arthur avait volé et celui que j'avais gagné en travaillant, donc je ne m'inquiétais pas pour cela. Non, mais je commençais à m'inquiéter car tout était trop parfait, trop paisible.
Alors que je réfléchissais à ce qui pourrait nous porter préjudice, Arthur apparut devant moi.
— Mélanie ?
— C'est Olivia, tu as oublié ?
— Olivia ? reprit-il.
— Oui Liam ?
— Je dois aller en ville pour récupérer de l'argent... Je rentrerai tard ce soir, donc ce n'est pas la peine de m'attendre.
— D'accord.
Il déposa un baiser sur mon front avant de s'en aller. Vers minuit, je décidais d'abandonner ma chaise et d'aller me coucher, fatiguée de l'attendre. Et puis, il avait dit qu'il rentrerait tard...
Le lendemain matin vers 8h, lorsque je me suis réveillée, j'ai eu la surprise de voir que le lit du côté d'Arthur n'était pas défait. Mais je ne me suis pas inquiétée : il a sûrement dormi dans le canapé pour ne pas me réveiller. Je me levais et me dirigeais vers le salon : aucune trace d'Arthur. Je commençais à me faire du souci car il aurait déjà dû rentrer il y a plusieurs heures déjà.
Après avoir appelé Arthur une dizaine de fois et avoir laissé je ne sais combien de messages, j'ai dû me faire à l'idée qu'il lui était arrivé quelque chose de grave. Peut-être l'avait-on enlevé ? Ou peut être avait-il juste perdu son téléphone ? J'essayais de garder mon calme et pour me distraire un peu, je décidais de regarder les infos à la télé quand mon téléphone sonna.
— Allo, Liam ?! dis-je en décrochant au numéro masqué m'appelant.
— Olivia c'est moi, Jango.
Jango, était notre "passeur", comme nous l'appelions. Si jamais nous avions des problèmes et que nous devions quitter la Guyane rapidement, c'était à Jango que nous devions faire appel.
— Jango, où est Liam ?!
— Il s'est fait attraper. On doit partir le plus rapidement possible d'ici. Je t'emmène au Venezuela ce soir.
— Non, on ne peut pas partir et abandonner Liam !
— Je regrette, mais on n'a pas le choix.
— On a toujours le choix, répondis-je au bord des larmes.
— Pas cette fois.
— Je vais aller le libérer.
— Non, surtout pas ! Tu pourrais te faire attraper à ton tour.
— Dans ce cas, je prends ce risque. Je dois essayer, je ne peux pas l'abandonner comme ça pour m'enfuir au Venezuela seule.
— Pff... dit-il en soupirant. Je crois que je n'arriverai jamais à te convaincre de partir... Tu as un grand cœur Olivia, mais un jour cela pourrait te nuire.
— Je n'abandonnerai jamais Liam, jamais.
— Si tu veux, je peux t'envoyer la dernière adresse où Liam s'est rendu hier.