Posté le 18 février

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J’ai vécu une expérience extraordinaire aujourd’hui. Vous ne devinerez jamais ! Mais genre jamais, never ever.

Alors voilà: ce matin, j’étais (enfin !) d’attaque pour mon premier défilé de la Fashion Week. Pour ne rien rater du show (extérieur bien sûr, car j'avais toujours pas d'invit' pour le frow) (1), je suis arrivée comme tout le monde une heure avant le début du défilé Isabel Troptriste et avec Lulu, bien sûr. Bon, en fait, rien d'exceptionnel à arriver avant l'heure : on était au moins une bonne centaine à avoir eu la même idée. Hashtag too bad. On aurait dit les Galeries Tépanette le premier jour de la troisième démarque tellement il y avait de monde !

Pour celles qui ne savent pas de quoi je parle, je vais traduire et vite : La Fashion Week, ça se passe aussi en plein air. A l'entrée des défilés, plus précisément. C'est là que se retrouvent toutes les personnes qui aurait troooop voulu être de la fête mais qui n'ont pas d'invit', comme moi, quoi.

Aujourd'hui, on attendait tous l’arrivée des stars de la mode et du showbiz dans la cour du Couvent des Cordeliers. Avec Lulu, on a choisi de se poster à l’extérieur des grilles, rue de l’Ecole de Médecine. C’est par-là que les stars et les invités du défilé arrivent en général, en voiture ou à pied, je m'en suis rendue compte l'année dernière. Oui, j'ai aussi fait ça l'année dernière et en fait à chaque Fashion Week depuis que j'ai ouvert mon blog, pour tout vous dire.

Je suis accro à cette ambiance électrique, où les peoples cotoient les quidams et où moi, Andromaque, je pourrais frôler mes stars préférées.Comme Victoria Beltram par exemple !

« Non mais regarde-moi ce monstre de foire !!! ». Lulu était visiblement de mauvais poil, l'attente interminable dans le froid devait y être pour quelque chose, parce qu'à moi aussi, ça me tapait sur les nerfs.

Lulu me montrait une jeune femme au long manteau blanc, Doc Partens bordeaux aux pieds et cheveux roses barbapapa, coupés au carré.

-Quoi, tu oses critiquer la célébrissime blogueuse Lena Die? Mais tu te prends pour qui ? ». Alors, là, je me marrais bien !

- Et alors ? Elle s’habille comme une punk qui aurait pris trop de LSD et en plus il faudrait l’admirer, parce que Madame s’appelle Lena Die. D’ailleurs, ça se prononce comment son nom de freaks ? Lena DYE ou Lena DIT ? Putain, j’ai envie de fumer une clope, là ». Lulu sortit une mentholée d'un paquet à moitié vide. Elle avait essayé de se mettre à l’e-clope, en vain. Apparemment, ça ne lui faisait pas le même effet.

- Pffiou c'est looong ! Et on se caille en plus !

Moi aussi, j’étais frigorifiée. Une sorte de blizzard venu des pays de l’Est a soufflé sur Paris aujourd’hui et encore maintenant, alors j’écris ce post bien au chaud dans mon petit appartement, je l’entends siffler à travers les fenêtres.

Bon, donc, là, à l’entrée du Couvent des Cordeliers,  je ne sentais déjà plus mes doigts, mon nez coulait, les engelures aux pieds me guettaient…J’ai pourtant eu l’impression d’être la seule à souffrir du froid. Car dans la grande cour pavée du couvent, des dizaines de filles, jambes à peine gainées de bas, perchées sur des talons hauts, patientaient, elles, avec le plus grand stoïcisme. Il n’y avait pas qu’elles. Des petits groupes s’étaient formés, comme au jeu des 7 Familles.

Voilà le tableau.

Je demande la famille Hype :

Un jeune homme en costume trois-pièce, nœud papillon et grosse barbe prend en photo une blonde filiforme en manteau pied-de poule et escarpins bleu pétrole.

Je demande la famille Streetstyle :

Six ou sept photographes, d’une quarantaine d’années bien tassée, en gilet de reporter et grosses godasses, se font des blagues en attendant de pointer leur appareil sur une star, une rédactrice de mode ou une blogueuse trop bien stylée.

Confessions d'une serial blogueuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant