Chapitre 26 : "Children of the sun"

58 10 0
                                    

la bgm du chapitre :

**************

La situation de la capitale avait été comme un coup de tonnerre inattendu dans la stupeur feutré et rassurée post destruction du Serpent.

Non, l'Empire n'était pas plus à l'abri qu'avant. Il y aurait toujours des meurtres, des machinations et des complots contre l'Empereur, les nobles et le pouvoir en général.

Ceux qui avaient stupidement cru que tout allait bien dans le meilleur des mondes maintenant que la plus grosse menace surnaturelle de l'Empire était sous contrôle s'en mordaient les doigts.
Les humains étaient bien assez mauvais pour causer des catastrophes sans serpent géant qui détruisait tout sur son passage.

Avec la peur des gens du commun qui avait été croissante de manière exponentielle en moins de deux mois, le Temple de JingYun était débordé. L'arrivée de l'été combiné à cette frénésie émotionnelle n'améliorait pas leur travail.

Avec l'arrivée de l'été, c'étaient des vagues de touristes qui envahissaient aussi la capitale. A l'été, les festivals aussi bien religieux que par corporation, quartier, voir rue se multipliaient. Des gens venus de la campagne se pressaient aussi bien pour vendre leur production annuelle que pour venir voir de la famille, des spectacles ou faire des achats impossibles à avoir le reste de l'année dans leurs petits villages. Avec l'été, les routes étaient sèches, les bandits commençaient eux aussi à préparer leur hiver et sortaient avec leurs familles et leurs marmots.

Avec l'arrivée de l'été et la frénésie qui engloutissait la capitale, c'étaient des monceaux de démons qui venaient eux aussi faire leurs petites affaires.

Si Boya se cognait maintenant allègrement des voleurs de pain, d'instruments de musique ou de sous-vêtements (ils avaient des spécialistes, les même chaque année, le seau de peinture en pleine face avait été proposé et utilisé avec succès l'année d'avant. Un démon dégoulinant de peinture ou d'encre ne pouvait pas voler les sous-vêtements qu'il voulait sans les tacher alors il n'y touchait pas), il était plus dur que jamais envers les tueurs, les agresseurs, les violeurs et ceux qui emportaient des enfants.
Cette année, cette dernière catégorie semblait particulièrement virulente.
Ce qui expliquait pourquoi Boya était accroupit devant une petite démone qui tremblait de la tête aux pieds, déjà persuadée que le Tueur de Démons allait la massacrer comme il le faisait dès qu'un démon existait dans un rayon de deux cent mètres autour de lui.

"- Je ne vais pas te faire de mal, ma petite." Boya tentait d'imiter la voix douce et rassurante de QingMing mais ce n'était vraiment pas son rayon.

A croire que sa sollicitude faisait encore plus peur que lorsqu'il était sec et directif. C'était probablement le cas d'ailleurs. S'il ajoutait à ça l'odeur de son compagnon sur lui, il devait être positivement terrifiant pour la gamine.

"- Tu sais que des enfants ont disparus de chez le tailleur, n'est-ce pas ? Celui qui est au bout de la rue. Je sais que tu dors dans son appentis régulièrement." La petite démone trembla encore plus fort.


Elle ne faisait rien de mal, elle ! Elle ne mangeait pas d'humain. Elle n'était qu'une petite démone de maison. Le genre qui se nourrit du fond des lampes à huile, les éteignait quand on les oubliait et surveillait que le foyer ne s'échappait pas de sa place. En échange, elle dormait dans l'appentis ou sous le toit quand il faisait vraiment trop froid. Elle volait les restes de viande ou de riz, mais elle ne faisait de mal à personne. En cinquante ans qu'elle vivait dans la maison du tailleur et de son père avant lui, pas une seule fois ils ne s'étaient plaint d'elle et pas une seule fois elle ne s'était laissé voir. Les disparitions étaient l'œuvre de rats pour eux et ils s'en fichaient un peu. Ils avaient quelques chats qui s'entendaient bien avec elle.

Hybrid LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant