Chapitre 37 : "GhostBusters"

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La cour était rassemblée une fois de plus.
Et une fois de plus, ils avaient été convoqués par l'Empereur pour s'y présenter.

En général, ils n'étaient plus invités que de manière informelle pour diner. Il était plus rare qu'ils doivent se présenter à la cour. Ni Boya ni QingMing n'aimaient ça et l'Empereur le savait. Quand il pouvait, il leur épargnait cette délicate torture.

Les deux fashi venaient bien sûr. Ils n'avaient pas vraiment le choix non plus. L'empereur les faisait parader comme ses chiens courants quand il les convoquait, à leur grande irritation sans qu'ils ne puissent s'en défaire.

Comme ils tiraient quand même plus d'avantages que d'inconvénients de la situation, ils se contentaient d'exprimer leur irritation à chaque fois en privé.

L'Empereur savait qu'il ne devait pas abuser. Ils savaient qu'il le savait. Pour instant, la relation restait stable. Tant que ce serait le cas, ils n'auraient pas besoin de taper du poing sur la table. Le Souverain savait parfaitement qu'ils le feraient s'ils l'estimaient nécessaire et leur franc-parler était quelque chose qu'il chérissait depuis qu'il avait du troquer ses armes et son cheval contre la soie et la cour. Les deux hommes étaient les deux seuls à le traiter encore en être humain et pas comme le Dragon Incarné. Même les ordonnances de l'Empereur qui le suivaient depuis des années et des années avaient petit à petit commencés à céder sous le poids de la tradition et le traitaient maintenant avec une déférence qu'ils n'auraient jamais eut sur le terrain. S'ils l'avaient fait, ils seraient probablement tous mort depuis très longtemps.

Ca attristait l'Empereur d'avoir perdu des amis au profit de courtisans. Alors ces deux là ? Mais qu'ils continuent à avoir le culot de le gronder et de l'insulter s'il vous plait ! qu'ils se fassent plaisir ! Il avait besoin de gens pour le remettre à sa place et lui dégonfler le crâne. Avec la cour qui passait son temps a lui passer de la brosse à reluire, il allait finir par les croire quand ils lui disaient à quel point il était merveilleux et que chacune de ses décisions était parfaite. Il avait besoin des coups d'épingles des deux hommes.

Boya arriva le premier. Il avait passé une bonne partie de sa journée en chasse solitaire dans les bas-fonds de la ville à nettoyer un nid de yao particulièrement agressifs. Depuis qu'il n'attaquait plus à vue tous les démons qui lui passaient sous le nez, les démons solitaires dangereux étaient moins nombreux. En revanche, les nids se multipliaient. Il avait noté de demander à QingMing s'il avait une explication ou une théorie.

L'aboyeur l'annonça à la cour.

Il était venu seul, peu désireux de déranger deux de ses maitres pour l'accompagner. Il n'avait pas besoin de garde du corps après tout.

Il détourna les yeux des regards gourmands de nombre de femmes qui n'avaient aucuns complexes à le déshabiller du regard.
D'accord, ses cuirs lui collaient au corps et mettaient en valeur ses muscles, ses hanches étroites et ses épaules larges. Mais quand même ! La plus part étaient mariées ! C'était une nouveauté de le mater comme ça ? La rumeur de l'échec de ses rendez-vous avec des fiancées potentielles avait dû finir par se rependre. Il n'allait pas tarder à retourner dans le pool des célibataires à attraper. Allait-il devoir embrasser QingMing à pleine bouche devant tout le monde pour qu'on lui fiche la paix ? Mettre un genou à terre devant l'intégralité de la cour et lui offrir une paire de coqs et des lapins ?

"- Je ne sais pas à quoi tu penses mon bel oiseau, mais j'en suis tout à fait désolé aussi." Murmura QingMing qui venait d'arriver et de tracer une ligne droite vers son compagnon pour le sauver des attentions douteuses de ses spectatrices.

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