Quelque chose le secouait doucement. Il roula sur le flanc.
Il était épuisé. Il voulait juste dormir.
On le poussa encore plusieurs fois mais il refusait à chaque fois de se réveiller.
Puis deux pattes poilues se jetèrent sur lui et s'enfoncèrent dans son flanc. Avait-on pris son élan sur douze mètres avant de lui éclater le foie en se jetant dessus à pieds joint ?
"- MAIS CA FAIT MAL !!" Protesta QingMing
Le renard s'était couché à côté de lui pendant qu'il se recroquevillait de douleur sur le.... Ou était-il ? Qu'est-ce qui s'était passé ?
Petit à petit, les souvenirs lui revinrent : la séparation forcée de sa partie démoniaque, le lien de shishen forcé sur lui dont il avait protégé le renard, cette impression de s'éteindre...
Il était dans son propre esprit ? Et libre ?
"- Cimu est mort ?"
"- Il l'est."
QingMing s'assit enfin. Le soulagement était intense. S'il était mort, le sort était détruit.
"- Est-on en train de mourir ?"
"- Il ne nous a jamais mis en esclavage."
Donc il avait réussi à les protéger tous les deux.
"- Bien...très bien..."
Il ouvrit les bras au renard. Le petit animal, de la taille d'un vrai renard blanc, sauta dans son giron. Ils allaient devoir méditer longuement pour se réintégrer l'un à l'autre. Mais cette fois, ce serait plus facile. Ils l'avaient déjà fait et il n'y avait plus cette haine farouche entre eux. Qing Ming avait appris à aimer le renard parce que Boya l'aimait. Et le renard avait appris à aimer l'humain parce que c'était ce qu'ils étaient.
"- Tu n'es pas blessé ?"
Le renard lécha le nez de sa contrepartie humaine.
"- Moins que toi."
QingMing était juste épuisé. A-Ming juste en chaleur.
"-...J'imagine que c'est mérité."
Zhuque réclama au-dessus d'eux.
Hors de leur esprit, guidé uniquement par son pur instinct, le renard courait
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Zhuque avait dormit quatre jours.
Les prêtres de JingYun deux jours, Killing Stone et Mad Painter trois, Liu Ye dormait encore et QingMing...
QingMing PUAIT !
Kin Lao toussa lourdement avant de mettre le tissu que Yan Shu lui avait donné sur le bas de son visage.
Tout le monde avait été rapatrié au Temple en chariot dès que le soleil s'était levé. Personne n'était trop blessé pour se balader et sans maître du nord pour faire passe-plat, ils avaient dû utiliser des litières pour rapatrier tout le monde puis des civières pour les monter du bas des escaliers jusqu'à l'infirmerie du temple pour les prêtres et le nid de Boya pour les autres.
Depuis le temps, tout le monde savait (ou pensait savoir) que leur chef de secte était tout aussi 'tactile' avec son compagnon qu'avec les shishen de son compagnon. C'était honteux, gênant, outrancier, mais qui étaient-ils pour reprocher à Boya d'avoir des relations intimes avec au moins cinq personnes à la fois ? Quand vous pouviez pondre des œufs, grimper la moitié de la maison de votre partenaire n'était sans doute pas le plus étrange des deux. Toujours était-il que Zhuque-Boya s'était réveillé au bout de quatre jours, à peine quelques heures avant QingMing. Boya avait repris forme humaine presque immédiatement au grand soulagement de son premier disciple qui l'avait fait examiner sous toutes les coutures puis l'avait gavé de nourriture et de thé jusqu'à ce que QingMing se réveille. Si l'humain n'était toujours pas aux commandes, Boya avait pu remonter le lien entre eux jusqu'à sa racine. Il y avait trouvé l'esprit de son partenaire en train de dormir mais heureusement libre. Ce n'était qu'une question de temps avant que le fashi ne revienne enfin vers eux.
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Hybrid Love
Любовные романыLorsque l'on commence à se tripoter l'épée, quelques minutes après une première rencontre, c'est déjà un bon signe d'une certaine alchimie. Quand on passe les trois jours suivant à flirter comme des sales tout en s'ingéniant à sauver l'Empire, cette...