Chapitre 38 : "Shattered me"

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Le chef de JingYun vérifiait les comptes depuis trois jours lorsqu'il tomba sur des rentrées d'argent étranges.

Il était ronchon.

Sa méditation de trente-six heures lui avait fait un bien fou, c'était une évidence. Il se sentait plus proche que jamais de Zhuque, plus à l'aise dans son propre corps et son qi coulait bien mieux dans ses méridiens.

En contrepartie, il n'arrivait pas à dormir. Ce n'était pas inattendu mais c'était irritant. Il aimait dormir ! Surtout roulé en boule dans les bras de son QingMing. La seule consolation était que son Partenaire était occupé avec le seigneur Xang depuis quatre nuits et pour encore une. Normalement, l'âme de sa malheureuse épouse serait libérée au petit matin, et de la malédiction, et du poids des remorts qui la retenaient. Il serait temps ! L'âme était à la limite

de la transformation en démon lorsque QingMing avait commencé à l'apaiser. Il avait mis du temps à dénouer chaque fils de la malédiction l'un après l'autre. Mais enfin, ce serait finit dans moins de vingt-quatre heures. Son compagnon allait probablement rentrer à la Maison du Lac dans la foulée pour s'écrouler et dormir.

Pas la peine que Boya aille le rejoindre immédiatement, il serait tellement profondément endormi que sa présence serait même dommageable en forçant son QingMing à réaliser qu'il était là. Le renard voudrait forcément le cajoler ou au moins le marquer un peu. Même si c'était juste en mettant son odeur sur lui, ce serait du repos en moins pour son compagnon. Il valait mieux qu'il reste à JingYun encore deux nuits. Au pire, son amoureux viendrait le voir lui-même s'il avait besoin de sa présence, l'appellerait avec un lin'ger ou un de ses frères shishen viendrait le chercher.

Pendant ce temps, Boya pouvait avancer au mieux son propre travail pour avoir quelques jours libres pour son QingMing et rien que pour lui.

C'était pourquoi il avait le nez dans les comptes alors qu'il était aussi doué pour ça qu'un canard pour faire du tir à l'arc.

Dès qu'il devait sortir de simples opérations basiques, il était perdu. Calculer un pourcentage de taxe sur une rentrée d'argent lui donnait des bouffées de chaleur. Une retenue sur avance des palpitations, et il ne parlait même pas du calcul des impôts sur les rentrées immobilières. Quoi que cela puisse vouloir dire.

Ce qui le gênait surtout, c'était que le Temple était censé être totalement exempt d'impôts pour services rendus.

Est-ce qu'on tentait encore de les arnaquer ?

Il fit seller sa jument, mit les rouleaux dans un sac et prit la direction du palais et de l'aile des finances. Son arrivée mit un grand branlebas de combat parmi les fonctionnaires qui collationnaient des listes et des listes de taxes et de rentrées d'argent diverses et variées.

Qu'est-ce que le chef de JingYun faisait là ?

Un eunuque se précipita. Y avait-il un problème ? Une infestation ? L'empereur avait décidé tous les renvoyer ?

Boya jeta à l'homme un regard presque venimeux. Pourquoi l'Empereur l'enverrait LUI pour faire le ménage ? Il était son ami, son conseiller peut-être, mais certainement pas son toutou et encore moins son bourreau.

"- Que pouvons-nous pour vous, Boya-Daren ?"

Il sortit sa pile de rouleaux.

"- M'aider à comprendre pourquoi JingYun paye des impôts."

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