Par une matinée des plus lumineuses, glaciales et apaisantes, La petite Meda faisait étendre le linge sur les cordes de la grande cours. Tous ces vêtements étaient colorés de blanc et de noirs, couleur par excellence dans ce couvant où elle avait passée toute sa vie. Orpheline de père et de mère, la petite lycéenne en classe de terminale avait des rêves de grandes dames. Elle voulait devenir un modèle pour les personnes dans sa situation.
Son innocence et son goût de vivre malgré le mépris de la société étaient tout son charme auprès des sœurs de ce grand manoir. En étalant son linge elle chansonnait, se balançait dans tous les sens au rythme des louanges divines. Elle perdait le temps à faire son tout premier travail de la journée, elle y était depuis plus d’une trentaine de minute. La Mère Esther arriva et la trouva en pleine réjouissance.
Mère Esther : tu danses jeune fille, tu chantes aussi. Est-ce que tu sais qu’il y’a un tas d’assiette qui sous ta responsabilité dans cette cuisine ? (pointant la cuisine du doigt)
Meda : excusez-moi ma mère, c’est juste que ma note de science me plait toujours. J’ai bâché tout le monde en classe.
Mère Esther : rendons grâce au tout puissant
Dotée d’une intelligence sans pareille, Meda se faisait encore plus d’ennemies à cause de sa capacité de compréhension et de rétention. Aucune notion en salle ne lui échappait. Elle n’était peut-être pas toujours la première mais personne n’avait son esprit de génie dans la salle. Sa note de science lui avait fait oublier un instant qu’elle gagnait ses sous de l’école en réduisant les travaux ménagers des sœurs. Heureusement pour elle, Mère Esther était toujours là pour le lui rappeler.
Mère Esther : je te signale que ton argent de beignet de la semaine dépend de ton travail. Tu devrais bouger tes petites fesses sur le travail et non sur la danse.
Meda : vous savez très bien que je vais tout faire pour terminer mes travaux avant la prière du soir. Je suis toujours à l’heure pour ça.
Mère Esther : chaque jour n’est pas dimanche ma petite
La petite s’était de plus en plus pressée pour finir avec ses travaux de la journée. Manquer à une seule prière était pour les sœurs un péché. Meda avait horreur d’être réprimandée par ces femmes qui avaient plus fait pour elle que n’importe qui sur cette terre. Elle n’était encore qu’un nourrisson à son arrivé. Ses parents s’en étaient allé dans un accident de voiture non loin du couvant. Les bonnes sœurs l’avaient recueilli et en avait fait la fille que l’obédience chrétienne les interdisait d’avoir.
Sautillante et pétillante, elle faisait de chaque journée une aventure qu’elle racontait à Mère Esther après la prière. Ce soir, elles étaient toutes deux assissent à la cuisine, triant les graines de haricots de bonnes qualités pour le repas du jour suivant. Comme à ses vieilles habitudes, Meda racontait ses aventures.
Meda : aujourd’hui j’ai lavé plus d’habit que d’habitude. J’ai aussi nettoyé toute la cuisine après avoir lavé les assiettes. J’espère que ce chichard d’Igor va me donner plus de sous pour la semaine.
Mère Esther : mords-toi la langue jeune fille. Tu ne dois pas simplifier ce qu’on te donne. Contente toi de cela et ne pense pas à mal de lui, pas même en pensé.
Meda : mais ma mère, il est très chiche. Parfois il me donne ci peu d’argent que je n’arrive même pas à tenir toute la semaine. Parfois je viens même vous voir avant la fin de la semaine.
Mère Esther : il te donne ce qu’il peut te donner. Ne soit pas ingrate
Meda : je ne suis pas ingrate, je dis juste qu’il doit me payer en fonction du travail que j’ai fait. Il a pourtant beaucoup d’argent

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la femme rouge
Mistério / SuspenseViolée par trois hommes, la jeune Meda à fleur d'âge tournera ses prières vers le diable pour obtenir vengeance. Dans sa vie entrera cette sorcière légendaire, la femme rouge.