À la fin, je ne pouvais plus le tolérer et j'ai dit ce que je pensais. Sovieshu me regarda avec étonnement. Mes yeux sont brûlants de larmes non versées, mais je me mordis la langue pour les retenir.
L'impératrice ne doit pas pleurer.
« Ils ont dit qu'ils avaient entendu des rumeurs, pas que je les ai dites. Me blâmez-vous pour des rumeurs dont vous ne connaissez pas la source ? »
« Peu importe combien j'y pense, il n'y a personne d'autre que vous qui pourrait en bénéficier. »
« Qu'est-ce que j'y gagnerais ? »
« Rashta est comme une rivale amoureuse pour vous, n'est-ce pas ? »
« ! »
« N'est-ce pas vous qui m'avez raconté l'histoire comme quoi Rashta est une esclave en fuite ? Vous n'avez jamais rien dis sur la source de cette rumeur. De plus, je n'avais aucune idée que de tel rumeur existait avant que vous ne m'en parliez, peut-être qu'elle vient de vous depuis le début. »
L'accusation de Sovieshu était unilatérale et insultante. J'ai réussi à calmer mon souffle et à garder mon sang-froid, mais plus j'essaye de garder mon calme, plus Sovieshu semble méfiant envers moi. Cela a pris un moment, mais j'ai finalement réussi à forcer une voix qui semble normale.
« Votre concubine n'est pas une rivale pour moi. »
« Quoi ? »
« Vous n'êtes pas mon amant, alors comment pourrait-elle être une rivale pour moi ? »
L'expression de Sovieshu vacilla. Je redressai le dos et lui adressai un sourire répété des centaines de fois devant un miroir.
« Je suis fatiguée de tout cela, alors permettez-moi de le répéter, Votre Majesté - ne m'impliquez pas avec vous et votre concubine. »Je me suis retournée et me vis à travers la porte. Le ministre des Finances arpentait nerveusement le couloir et il a tourné la tête dans ma direction. Ses yeux s'écarquillèrent quand son regard tomba sur moi. Il est évident que je ne peux pas gérer mon expression faciale.
Je lui souris, puis je quittai rapidement le couloir et me dirigeai vers le terrain ouest. J'ai couru jusqu'à mon fauteuil-nid isolé où il n'y a pas de dames d'honneur et je me suis engouffrée à l'intérieur. J'étreignis mon corps et étouffai mes sanglots du mieux que je pus. L'impératrice ne pleure pas. Elle ne pleure pas devant les autres. Dans ma tête, Sovieshu et sa concubine sont si petits et sans importance qu'ils ne peuvent m'ébranler. Mais dans mon cœur, il y a un trou.
Finalement, tout est devenu sombre. Je suis restée longtemps coconnée dans mon fauteuil. Je suis sûr que mes dames d'honneur me cherchent, et j'ai lentement déplié mon corps. Après être resté assise recroquevillée dans une même position pendant des heures, mes bras et mes jambes sont aussi raides qu'une poupée en bois.
Puis, il y eut un cri perçant au loin. J'ai levé les yeux de mon fauteuil-nid et j'ai vu un grand oiseau descendre du ciel.
« Ah ! »
C'était le bel oiseau, celui qui a apporté les mots de l'étranger ivre. Il s'est de nouveau dirigé vers moi, puis a atterri sur mes genoux et m'a regardé de près. Il a l'air si adorable que j'ai éclaté de rire, et l'oiseau a cligné ses grands yeux et a incliné la tête.
« Tu es venu me voir. »
Encore une fois, une note est attachée à la patte de l'oiseau. J'ai déroulé la note et j'ai vu écrit dans un script soigné :– A-t-il vraiment besoin d'un nom ? Vous pouvez lui en donner un si nécessaire.
J'ai étudié l'oiseau, et l'oiseau m'a regardé en retour. Son regard est plus pénétrant que d'habitude. Sait-il que je me sentais déprimé ?
« Oiseau. »
– ...
« Oiseau. »
– ...
J'ai regardé dans ses yeux brillants et j'ai presque l'impression qu'il me comprend.
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L'impératrice Remariée ~ Novel I
Romantizm/!\ Cette œuvre ne m'appartient pas, elle appartient à Alpha Tart, je ne fais que la traduire /!\ Impératrice de l'Empire de l'Est, tout est parfait pour Navier, jusqu'au jour où l'Empereur ramène une concubine, ancienne esclave, Rashta. Tout aurait...