En ces Temps, la Tyrannie cessera.
Le soir de la Lune d'Or et d'Argent,
Après un voyage de huit orphelins
Elle arrivera à son terme.
Guidés par l'amour, deux êtres que tout oppose,
Un Ange baigné de Lumière irradiant d'Amour
Une Bête Féroce criant Vengeance
S'uniront pour réveiller leur Courroux.
Alors le Tyran effrayé, ne saura lutter
Enfermé dans son Palais, il priera
Mais Personne ne l'entendra
Car tout il aura brûlé pour l'Éternité.
—
S'il y avait une partie de son corps qui lui faisait terriblement souffrir, c'était les genoux.
Enchaîné par un collier d'argent tressé de plomb, l'homme se tenait à genoux depuis plusieurs jours désormais. Le sol de sa cellule était froid, humide et poisseux. Il aurait aimé s'asseoir ou même s'allonger, mais la chaîne qui le retenait au mur l'empêchait de se mettre dans ces positions. A moins de mourir étranglé par son collier. Considéré comme un animal, il aurait volontiers laissé ses instincts surgir pour se débarrasser de ses liens.
Mais à quoi bon ?
Tout ce dont il se souvenait était réduit en cendres.
Mollement, il releva les mains pour les observer. Elles étaient caleuses, ornées de cloques et de coupures. Sa nature le faisait guérir rapidement, heureusement. Mais ses geôliers en tiraient davantage de satisfaction. Lorsqu'il avait essayé de se lever le premier jour, afin d'observer l'extérieur par la minuscule ouverture de sa cellule, les gardiens lui avaient lacéré les pieds à tel point qu'il n'avait pas pu se redresser pendant toute une nuit. Ses yeux tombèrent sur ses cuisses, son bassin et son ventre nus, labourés de bleus et de coupures. C'était son propre sang qui avait rendu le sol si poisseux, il s'en souvenait maintenant. Il passa une de ses mains dans ses cheveux grisâtres, les boucles collant ses tempes n'avaient aucune vigueur et son air épuisé en disait long sur sa fatigue. Voilà presque une semaine qu'il était ici et qu'il n'en pouvait plus.
Mais la nouvelle Lune arrivait. Le dernier cycle avant la grande radiance de la Lune d'Or et d'Argent. C'était quelque chose d'important pour son peuple. Elle était symbole du renouvellement ultime, de la gloire et de la renaissance.
Avant. Quand son peuple existait. Jamais son peuple ne verrait cette Lune s'embraser de mille couleurs et son cœur de Loup pleurait dans sa poitrine.
Un long soupir passa ses lèvres sanglantes alors qu'il entendait des pas dans le couloir. Une vive lumière d'une torche lui fit se rappeler qu'il faisait nuit, et que l'obscurité dans laquelle ses geôliers se sentaient si mal lui était réconfortante. Ses yeux jaunes n'avaient aucun mal à détailler les ténèbres et lorsqu'il vit la silhouette des gardiens à travers les barreaux d'argents qui le retenaient, ces derniers se mirent à rire.
« Toujours vivant le chien galeux... »
« Pas pour longtemps, on va te rafraîchir derrière les oreilles dans les prochaines heures. Enfin, pas nous ! Le Prince Héritier, quelle chance il a... »
Ils rirent de plus belle alors que l'homme devant eux les auraient volontiers écorchés vif. Sans s'en rendre compte, un grondement sourd lui prit l'entièreté de sa gorge et il sentit ses os bouger dans son propre corps. Il devait se contrôler, l'argent autour de son cou le brûlait beaucoup trop pour amorcer une quelconque réplique. Lorsqu'il sentit des griffes noires pousser par dessus ses ongles, il serra les dents pour s'empêcher d'aller plus loin. Ça ne servait à rien, sauf à se blesser davantage. Au fond, ne valait il pas mieux mourir ici seul que sous les rires d'une cour de nobles ?
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La Prophétie de la Lune d'Or et de la Lune d'Argent (𝑪𝒉𝒂𝒏𝑳𝒊𝒙)
FanfictionSurvivant du massacre de son peuple, un Homme Loup répondant au nom de Chan se trouve propulsé au cœur d'une quête grotesque: abattre le Roi tyrannisant les Peuples Magiques de son Royaume. Sauvé de justesse par la volonté du Prince Félix qu'il jug...