eight

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J: T'étais où ?

On se trouvait dans une des salles de cours du lycée, il m'a tiré jusqu'ici. Je ne veux pas lui parler, vraiment pas. Je sais que si je parle la boule dans ma gorge va exploser.

C: Laisse moi tranquille.
J: Putain Cassie ! Tu peux dégager comme tu l'as fait et ne donner aucun signe de vie.
C: T'avais pas l'air de t'en préoccupé hier soir !

Un silence de plomb envahi la pièce, j'ai visé dans le mile.

J: Je regrette. Je voulais pas te faire du mal.

Je me mis à rire. Un rire de tristesse ? Je le pris dans mes bras, je peux pas supporter qu'on se sépare, pas nous. Il me reste que lui.

C: T'as des nouvelles de maman ?
J: Non..
C: Je m'inquiète pour elle.
J: Arrête, pas après tout ce qu'elle nous a fait.
C: C'est pas de sa faute.
J: Cass, elle va revenir.

Je me détacha de ses bras et lui rends un sourire rassurant, peu convaincant. Ça fait plus d'une semaine qu'elle n'est pas rentrée.. Je me demande où elle peut bien s'heberger. Chez un homme ? Je sais pas, je ne la reconnais plus depuis longtemps. Jaden n'aime pas quand je prends sa défense. Une fois sorti, les bruits des gouttes sur la fenêtre m'attiraient plus que ce qu'il le fallait. La pluie, ma bénédiction ou mon pire cauchemar, mon père m'a toujours appris à référencé mes émotions au temps. Je sortis des toilettes que j'avais rejointe entre temps, je passe la plus part de mon temps ici malgré mes cours. Passant pas la fenêtre, ma main effleura une goutte d'eau provenant de la pluie ravagée. Je m'avança dans la brume de la grande route. Mes chaussettes étaient trempées et elle était givrée. Pourtant ce froid me semblait presque agréable. Sans la moindre hésitation, je claqua le caoutchouc usé de mes bottes contre l'eau de la flaque grisâtre. Des gouttes jaillirent de tous côtés, humidifiant le reste de mes vêtements qui avaient survécus à la noyade précédente.
Chantonnant un morceau de piano, l'un de mes préférés de Mozart , je m'écroula sur l'herbe haute du campus , mes fines mèches brunes dégoulinantes d'eau. J'avais l'impression d'avoir
déjà vécu cette situation, je l'ai déjà vécu. Je lâcha un rictus.
La vie n'avait vraiment aucun sens.

*****************
Je suis actuellement à la cantine avec Nessa, elle me raconte ses mésaventures avec ses anciens mecs, c'est hilarant.

N: T'eS BaNdAnTe.
C: *rire* Le boug il t'a mal regardé.
N: J'ai refait sa journée là.

Mon cul se mit soudainement à vibrer, une notification. Je releva la tête, j'ai une petite idée de qui c'est, et je vis Paycon me fixer munit d'un sourire en coin.

- Aux toilettes.

Je fis un bisous rapide sur la joue de Nessa et m'éclipsa. Sa manière d'agir m'intrigue. Je poussa la porte lorsque je me fis plaquer sur le mur.

C: Mon dos bouffon.
P: *rire* Je compte me faire pardonner.

Il agrippa d'une main ferme ma fesse droite et la pressa comme un melon, un gémissement s'échappa de ma bouche. N'ayant pas oublié l'épisode de l'autre fois, j'agrippa son paquet, bien dure, et resserra ma poigne sur celui-ci. Un grognement de ça par se fis attendre dans mon cou.

P: Viens chez moi ce soir.
C: Tu devais pas-

Il m'arrêta en plaçant son pousse dans ma bouche, je me mit à la sucer sauvagement accompagnée de mon regard innocent.

P: T'es bien plus intéressante que ton frère croit moi.

Ne pouvant pas parler je lui mordus son doigt avec un sourire aux lèvres.

C: Je viendrai.
P: Super !

Il se dirigea vers la porte lorsque je lui attrapa le poignet.

C: Euh je.. fin je peux dormir chez toi ce soir ?
P: *rire* Autant de jours que tu veux.
C: *rire* merci.

Il quitta les toilettes m'adressant un sourire charmant. Des larmes me montèrent aux yeux, comme les questions dans mon cerveau. Mais en aucun cas je veux pleurer, je ne peux pas, ce serait un signe de faiblesse, et, moi je suis forte. Et je sais déjà qu'arrivée chez moi, c'est la réalité qui va me rattraper, pas de famille juste Jaden, il s'en contre fou de moi la plupart du temps du moin c'est dernier temps. Plus le temps passe plus je vois ceux qui ont créé mon bonheur, ma joie, s'envoler, loin de moi. Payton ne fait qu'eloigner la date où je vais revenir, je sais que depuis ce jour pas très lointain, sa manière d'agir m'a fait peur, Jaden m'a fait peur, il lui ressemblait tellement.
En moyenne, je me pique trois à quatre fois par mois, juste assez de dose pour ne pas entrer dans un coma. Je tira violemment mon sac et y sorti une piqûre, on a cours maintenant ça me laisse trois bonne heure pour en profiter et retourner sur terre.

Je ne sentais plus mes jambes, et c'était avec difficulté que je parvenais encore à ne serait-ce cligner des yeux. Le regard dans le vide, je tourna la tête vers la seringue qui m'attendait impatiemment. Traînant mon faible corps fatiguée de tout au sol, je m'empara de ma dose. Injectant le liquide dans le creux de mon bras, je m'allongea confortablement peu soit elle dans la dernière cabine . Et dans le silence le plus complet possible, je me laissa entraîner de nouveau par ce voyage rempli de mystères et si merveilleux à la fois.

stay aliveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant