eleven

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Une bonne heure est passée, il n'est pas venu. Il a pourtant vu mon message, il doit être occuper ; à quoi ? Je n'en ai plus aucune idée, c'est comme si sa personnalité s'était évaporer. Je pris mes jambes à mon cou et commença à marcher vers la maison, non mon prince charmant, qui que ce soit, ne me prendra pas sur le bord de la route à moins qu'il soit un gros chien mais dans ce cas ci ça change la donne. Il ne fait ni chaud ni froid, c'est neutre.

La route fut longue. La porte d'entrée était fermée à clé. Il n'est pas là ? Restée seule m'a toujours fait peur, ça me fait me sentir comme une proie sans défence. Je pénétra dans la maison et je le vis allongé sur le canapé l'air ivre. Ses yeux n'était pas fermé mais ils ne révélaient aucune émotion. Je courus vers lui et m'écroula à ses pieds en le regardant inquiète. Il est la seule personne qui me reste, mon père s'est barré et ma mère est porté disparue depuis presque un mois.

C: Jaden ? Tout va bien ?
J: T'es beaucoup trop fragile Cass.
C: Qu'est-ce que tu as ?
J: Rien. J'ai rien.
C: Arrête de me prendre pour une conne et regarde moi dans les yeux putain.

Son regard était dur.

J: Reste polie tu veux.
C: *rire nerveux* T'as tellement changé.
J: Et moi l'ancienne Cass me manque. T'es devenue une grosse conne qui fait que chialé  *rire*.

Je monta en vitesse dans ma chambre les larmes aux yeux. Je suis tout sauf fragile. "T'es pas le centre du monde putain", cette phrase me percuta. Je ne fais que penser à moi et c'est vrai. Le monde ne tourne pas autour de moi j'en suis consciente mais rien n'a jamais tourner autour de moi. Vivre dans mon propre monde me fait me sentir bien. Pourquoi tout le monde veut se sentir impuissant à vouloir aider les autres ? Il ne me dit rien pour me préserver du monde extérieur sauf que j'y ai déjà gouté.

Je ne peux dire que je suis malheureuse,

Mais je ne peux dire que je suis heureuse.

Je suis attachée à des personnes,

J'aime le monde, j'aime les chose.

Mettre fin à ma vie ?

Cela m'est déjà passé par la tête.

Je veux être en vie,

mais je ne veux pas vivre.

Je veux rêver.

Une simple conne. Comment je suis censé me sentir ? Mon frère vient de me dire que ma présence ne l'enchantait plus. Je m'affala dans mon lit et laissa mes larmes couler de longues minutes, jusqu'à ne plus pouvoir en produire. J'attrapa mon téléphone brutalement et appela Nessa, c'est bien la seule qui peut me remonter le moral et je me sens mal de pas pouvoir faire de même avec elle.

N: Allo ?!
C: Ness..
N: Cass tu te sens bien ?
C: *rire* Pas vraiment non. Je peux venir ?
N: Quand tu veux y'a juste mon cousin et moi.
C: Ok j'arrive.
N: Fait attention sur la route.

Je retrouverai jamais une personne aussi bienveillante. Je pris mon sac et y mis toute sorte de vêtements. Je ne me sens pas bien. Vous voyez la sensation qu'on a lorsqu'on a de la fièvre et qu'on ne trouve plus la force de bouger ? Eh bien je dirais que c'est ça accompagné du cerveau qui déconne. Je quitta ma chambre par la fenêtre, il m'empêchera de sortir sinon. Ma marche se faisait rapide. Nessa n'habite pas loin de chez moi.

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Je toqua à sa porte et elle me sauta dessus. Après ce calin quelque peu brusque elle prit mon visage en coupe et analysa mes yeux.

N: Tu vas tout m'expliquer ?
C: C'est compliqué.
N: Je sais Cass.

On entra dans le salon et je vis une tête blonde, Vinnie. J'ai déjà entendu parler de lui au lycée, c'est un des potes à mon frère, il me l'avait déjà présenter je ne sais plus quand.

V: Mini Jaden ?
C: Ferme ta bouche.
N: *rire*.
C: Je savais pas que c'était ton cousin.
N: Je sais j'ai un peu honte.
V: Tu devrais pas, regarde moi.
N: Tu veux qu'on monte ?
C: Non je veux pas parler de mes problèmes.
V: Ça tombe bien, j'ai prévu autre chose,  dit-il en me faisant un clin d'œil. Ça sent pas bon.

On s'installa autour de la table basse et je le regarda intriguer. Je n'ai jamais vraiment été en couple, juste des petits flirts, et cela ne me donne pas envie par contre je n'ai jamais caché mon attirance pour la gente masculine. Je m'ennuie et j'ai envie de m'amuser.
                                                                                                                                              
C: Ah bon ?
V: Y'a une pool party chez un mec de l'équipe.
N: Oh mon dieu, elle me regarda ébahit.
C: On a pas été invité, dis-je hilare.
V: Allez on y va les gonzesses.

Il me tira par la main et me mit sur ses épaules pour finir par me jeter dans sa voiture, magnifique au passage. Je n'ai pas manqué de lui claquer le cul.

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