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J'observais ces élèves, que je voyais tout les jours, parlé entre eux, joyeux. Je suis fatiguée, usée par la fatigue, la fin des montagnes russes sans doute. C'est la fin de la journée, et je ne sais pas où aller. Je suis comme une sdf maintenant, comment et quand la situation c'est aussi dégradé ?

***************
Marché, ma bénédiction. Ça doit faire une dizaine de fois que je repasse devant sa maison sans trouver le courage de toquer, je suis trop tôt. Dormir chez Payton est une mauvaise idée j'en suis consciente, mais c'est le seul que j'ai trouvé pour m'héberger une nuit. Pourquoi je ne rentre pas chez moi ? Ma maison n'est plus qu'un ama de poussières de souvenirs perdus,  je ne peux oublier le dérapage de Jaden.
Mes chaussettes sont toujours mouillées et de plus je n'ai aucun vêtement donc je toqua, assez fort.

P: Entre.
C: Tes parents sont-
P: Je vis tout seul Cassie. Entre.

Surprenant. Il était torse nu, il l'a fait exprès vu son sourire ridicule.

Je le suivis jusqu'à une pièce qui doit être son salon, en désordre certe mais très jolie.

C: Hmmm j'ai pas pris de vêtements pour me changer..
P: Mets ça.

Il me lança un long pull qui se trouvait sur le fauteuil de manière défiante. Je le regarda dans les yeux et enleva mes habits un par un sans casser le contact. Je portais des sous-vêtements en dentelle comme à mon habitude. Lorsque je finis je m'installa dans le canapé et le regarda intrigué.

C: Tu vas bien ?
P: Très bien crois moi. Reste ici je reviens.
C: Prends ton temps.
P: *rire*.

Un léger son sorta de sa bouche, apaisant. Des cernes contournent sans relache mes yeux depuis quelques jours, je déposa ma tête épuisée par mes émotions, j'ai besoin de fumer. J'ai commencé à fumé avec mon meilleur ami du collège, Jack, un dealer plus âgé que moi, je suis contente d'avoir coupé les ponts avec lui. Le "t'es mâture toi" ça va deux minutes. J'ai détesté cela, être trop mur pour mon âge, j'avais 13 ans, je ne voulais pas être mûre. La seule chose dont je rêvais c'était d'agir de manière enfantine, j'ai l'impression de n'avoir pas profiter de mon innocence, ce monde nous l'a vole de plus en plus tôt d'une manière ou d'une autre.

Ma consommation a doublé en très peu de temps, très très peu de temps. Payton est pas dealer selon Ness ? Putain oui ! Ayant fermé les yeux, je me redresse brusquement. Encore une mauvaise idée, il va cafté à mon frère..

Il revient de l'étage d'haut dessus et s'écroula non loin de moi. Il tenait un joint dans sa main droite, super la tentation.

C: T'es dealer ?
P: T'es une pute ?

Je lui jeta un coussin dans la face en prenant soins de ne pas foutre le feu chez lui.

C: Va te faire foutre.
P: Je suis pas dealer.
C: Mais ta réputation ?
P: J'en vends pas assez pour en être un.
C: Oh. Je suis pas une pute.
P: *rire* Je sais.
C: Tu penses que si je te confie un secret tu vas tout dire à mon frère ?
P: Je lui dirai rien, tu le sais.
C: J'ai besoin de drogue là maintenant.

Il se redressa vers moi, il voulait sûrement constater si j'étais sérieuse ou pas. Il se mit assis, éteigna son reste de joint et me regarda dépité.

P: Pourquoi je ferai ça pour toi ?
C: Je peux te payer et-
P: Non.
C: Comment ça non ?
P: T'en veux combien ?
C: Trois sachets et deux joints de-
P: *rire sarcastique* Juste assez pour une livraison. J'ai l'air d'un con ?

Là oui. Il paie son appart avec la drogue j'en suis sûr. Je souffla d'agacement et me repositionna sur le coussin.

C: Laisse tomber j'aurais pas du te demander ça.
P: Ouais.

Il se leva, l'air blazer ? Je compte pas rester plus qu'une nuit de toute manière. Et il quitta la pièce me laissant seule, encore. J'oublie tellement à quel point c'est addictif. Cette piqûre acérée contenant une dose quelconque de liquide. Cette promesse que je me fais tout les soirs en me disant que c'est la dernière fois, que je ne vais plus en reprendre. Mais le lendemain tout rechute, mes émotions, mon esprit est préoccupé. Quand tout ce à quoi je peux penser se trouve dans mon sac à proximité, le soulagement veut s'emparer de moi.

Il surgit devant moi en me lançant un joint sur le milieu de mon ventre. Il ne va rien dire.

P: C'est la dernière fois.
C: Promis.
P: Je veux que tu-
C: Non arrête. On est même pas ami tu peux pas me demander ça.

Il me regarda avec un sourire en coin. Merde.

P: Ah bon ? On est pas amis ?
C: *rire* Arrête.
P: Je t'ai offert un joint, je te rappelle.
C: Ok t'as gagné on est ami Moormoier.
P: C'est déjà un bon début beauty.

Je le regarda stupéfaite par le surnom qu'il vient de m'accorder et j'explosa de rire.

C: BeAuTy.

J'eus fini mon joint et m'endorma sur son canapé réconforter par sa présence, je pense.

**************

Parfois je me demande..

Et si mes émotions n'étaient pas réelles ?

Je fais simplement semblant ?

C'est peut-être rien d'autre que mon subconscient ?

Et si tout ça ne provenait juste de mon imagination ?

Si rien de tout ça n'était réel,

je veux que tout cela s'arrête.

Arrêté ces moments désagréables de ma vie.

Me sentant transporter, mes paupières s'ouvraient sur la vue d'un lit. Je n'ai pas dormi longtemps, il fait encore jour. Je tourna la tête vers Payton qui me déposa délicatement sur ce qui devait être son lit.

C: Tu me fous déjà dans ton lit ?

Sa voix rauque émit un son d'hilarité.

P: T'as l'air défoncé.
C: Peut-être mais j'ai pas envie de dormir.
P: Ah oui et tu veux faire quoi ?

Je le regarda surprise pas sa question qui détenait un sous entendu. Aucun son ne voulait sortir de ma bouche, elle était comme paralysé. Me soutenant avec mes coudes couchée sur le dos, il posa ses genoux sur le lit et approcha son visage du mien. Sa main chaude passa sous mon vêtement et frôla mon ventre. Un léger frissons recouvra mon corps. À vrai dire personne ne m'a encore touché comme Payton le fait. Et bon dieu que ça fait peur de sentir de nouvelles sensations. Je me laissa amadouer par ses caresses, lorsqu'il entraîna la perte de mon vêtement tout s'arrêta. Je le reposa sans vraiment le faire, mes mains sont resté sur son torse et il n'a pas bougé d'un poil tandis que moi, je me suis légèrement redressée pour être à son niveau. Il m'analyse, encore.

P: T'es vierge.
C: Quoi ?

Son ton était dur comme si j'avais fait quelque chose qu'il ne fallait pas.
Il se releva et laissa échapper un juron de sa bouche. Je suivis la cadence pour comprendre pourquoi il est dans cette état. C'est mal d'être vierge ? Fin je veux dire, je me suis déjà touché et puis je suis très ouverte d'esprit, il ne le savait pas et j'en voyais pas l'utilité de lui dire.

C: C'est quoi ton problème ?
P: Pourquoi tu m'as pas dit que t'étais vierge putain !
C: T'aime pas les vierges ?
P: *rire ironique* Je veux pas dévierger la sœur de mon pote tu comprends.
C: Je comprends très bien. T'étais juste en manque.

Entre temps il avait rompu le contact de nos yeux mais à l'entende de mes derniers mots il se retourna vers moi.

C: Je vais rentrer, salut.

Je commença à descendre les escaliers pour réunir mes affaires encore mouillées mais il fut pas du même avis.

P: Tu vas enfin rentrer chez toi ? Laisse moi rire.

Il sait. Comment j'ai pu être aussi débile ? Mes problèmes me suivent définitivement partout.

C: Non t'as raison.
P: Reste ici.
C: Pourquoi ? T'es insupportable.
P: T'as nul part où aller.

C: Non je suis vierge laisse tomber.

Connard.

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