L'amour c'est quoi

La valse inachevée

- L'amour c'est quoi ?

-C'est trop stylé

-Juste ça ?

-Nan, C'est beau

-Je sais pas si c'est beau. Ca fait mal au ventre aussi

-Ca réchauffe mais parfois ça brûle

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La salle est grande, les lumières sont tamisées. Du haut de cet escalier, les jambes ont peur de glisser sur le velours écarlate. Marie-Anne est là et elle l'attend. Le monde est fou, fou nombreux de monde. La salle est remplie, d'une effrayante masse de personnes, la plupart ne savant pourquoi elles sont là.                                                                                                                                                     Le temps est long en surplomb de cette immense salle, mais Marie-Anne ne perd pas espoir, elle l'attend pour commencer le premier temps de la valse. Les gens, eux, sont déjà descendus, mais elle ne peux pas descendre sans lui. Elle s'impatienterai presque dans cet endroit qui n'est autre qu'un entre-deux, un lieu de passage qui n'est pas des plus raffolant. N'est t-il pas perturbant de voir les autres réussir à descendre l'escalier ?

Quand elle le voit arriver, elle est tout d'abord surprise. Comme l'ont dit, cela nous tombe dessus, quand nous nous y attendons le moins. Elle le prend par le bras, et gravit ses marches d'une fausse lenteur, voulant presque s'emmêler dans ce joli tapis devenu doré.                                  Voir la salle de si près l'angoisse, a t-elle fais le bon choix ? N'aurai t-elle pas du rester dans cette sécurité de l'entre deux, si poignant, si rassurant ? Cette immense pièce s'illumine au moment où elle ose enfin poser le pied par terre, elle remarque, distingue le visage de ces gens dont le visage est caché par un loup élégant. Prise d'un tremblement, elle se touche le visage pour vérifier et son cœur peut se calmer.

  Le premier temps débute, un peu vite, un peu enfantin pour commencer cette danse comme il se doit. Le port de cou, de tête, les bras sont en position pour combler la perfection. Elle regarde vers ce ciel et pourrait presque voir les bougies flotter au creux de l'être de ce vent chamailleur, jouant avec la flamme de la tentation. Comme ce désir naissant au coin des lèvres, ces gestes interdits, ce regard désapprobateur. Ils se cachent puis rient sous cape comme des enfants, se chamaillant mais ne voulant tout de même pas perturber cette danse communal se jouant autour d'eux.

Une valse inachevée