Arc en Ciel

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- L'amour c'est quoi ?

-C'est coloré

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Je me suis réveillée à Paris, entourée de leds violettes. C'était le quatorze février. Je n'étais pas toute seule.

J'ai fais du patin à glace, bien fatiguée de l'heure mais entourée de mes jolis amis. J'ai bu un punch orange. C'était le quinze février. Je n'étais pas toute seule.

Je suis allée au cinéma. Voir un film d'une autrice que j'aime bien où tu tentes de deviner avant la fin. A rire comme des grands enfants, entourés de sièges rouges. C'était le seize février.   Je n'étais pas toute seule

Je me suis baladée dans une ville où j'étais déjà allée sans vraiment la visiter. C'était si beau, après que le ciel finisse de couleur rosâtre. C'était le dix-sept février. Je n'étais pas toute seule.

J'aime me plaindre. mais j'ai aimé. Bosser ces photos pendant des heures. Vous connaissez la satisfaction des choses bien faites ? La minutie pour cacher chaque parcelle d'herbe verte en trop.C'était le dix-huit février.
Je n'était pas toute seule.

J'ai regardé un film qui te casse le cerveau et qui te fait germer des idées. Tu ne sais plus où est la réalité. Et cette satanée toupie. Le bleu de l'eau des limbes me stressent encore. C'était le dix-neuf février.
Je n'était pas toute seule.

Aujourd'hui mon grand père est mort. Après une douche qui n'a pas effacé les peintures jaunâtres de mon corps. Fâchés, comme à chaque fois, les yeux fermés. C'est le vingt février. C'était hier.
Et je suis toute seule.

Qui gagnera la course des sentiments ? Comment une date peut te faire souvenir de tellement de choses enfuies en toi ? Comment est ce possible que dès que tu as besoin de quelqu'un, il n'est pas disponible..

Il y a tellement de sens différents pour dire que nous avons des sentiments. Quand l'une et l'autre diront qu'ils en ont, ils ne sont pas sûr de vouloir dire la même chose. Alors je reviens sur mes propos. Je ne sais plus quand est ce que j'ai eu cette première rose entre les mains et que je me suis dis "et merde". 

Enfin, si réfléchissons. Je pense que cette rose je l'ai eu entre les mains le jour où l'estrade s'est présentée à moi. Une petite rose que je n'ai pas vraiment calculé. Mise dans un coin de ma bulle en attendant les jolis jours. 

L'été est passé, ce ne fut pas le plus bel été de ma vie. Je voyais des suggestions de compte insta qui me donnaient envie de voir si la bébé rose était encore là. Toujours au même endroit. Se fanant les jours passant. 

Viens alors d'une chaude journée, colorée de bière blonde et d'un peu de basket avec une balle trop chaude, une chose surprenante. En ouvrant mon sac apparaît un bouquet de petite rose entrain de fleurir. Je ne veux pas y faire gaffe, je le met de côté dans ce coin de bulle, ce coin que je ne veux pas explorer, fuyant tout cela. 

C'est toi qui l'a gagné cette course aux sentiments à laquelle on s'attend, au sens propre du terme.

Saviez vous que les humains sont colorés ? Je ne parle pas de couleurs de peau mais de couleur d'âme. Rien n'est binaire, mais tentons le coup. 

Il existe les humains, incolore, sans trop de personnalité. Qui accepte tout et va graviter autour de toi pour te permettre de faire ce que tu veux quand tu le veux, pratiquement a ton service car il le veut bien aussi. 

Il existe les humains, trop colorés, trop farouche pour être contrôlable. Sans queue, ni tête ou au contraire bien trop dans la tête pour survivre sans se tuer. 

Sans assez de couleurs, on se lasse. Avec un arc en ciel trop chargé on se brûle. Le juste milieu n'existe plus. 

Aaah... 4h20 l'heure du.

J'ai laissé mes ailes de papillon attiré par la lumière de la flamme brûlées. J'ai cru dans un idéal plein de rêveries fantasques. Un arabesque de couleurs bien prononcées.

C'est dur de réfléchir et d'en avoir mal à la tête. Ça résonne d'une masse grise qui donnent des éclairs blancs pas très commodes. J'aimerai vivre comme si le lendemain n'arriverai pas. Ou du moins le réveil dans deux heures.

Le passé des gens est compliqué à accepter surtout quand il est éloigné de vos valeurs. Mais ce qui l'est encore plus, compliqué, c'est d'avoir peur de voir l'autre retomber à tout moment et se souvenir que si vous n'étiez pas là a ce moment là, il serait entrain de faire toutes ces choses dont tu ne veux pas pour ton futur.

Et oui... Encore ce foutu futur qui te satanise l'esprit. Même si ce mot ecalarte n'existe pas.

J'aimerai dormir aussi. J'avais mis mon téléphone en mode avion et je n'ai reçu aucun message. Les vus laissant place aux juste distribués alors qu'ils ne sont pas du tout, tout juste distribués.

Maintenant j'ai faim ?

J'aimerai arrêter de ressentir toute la vie, à imaginer la couleur de mon mur violet prune dans la pénombre d'une lampe qu'il s'appelle Michel.

J'aurai mélanger mes couleurs avec les siennes à vie.

Je voulais qu'il soit accro à moi comme je le suis de lui. Qu'on transforme cela sainement.

Je n'arrive pas à lui faire confiance sur ce qu'il ressent et qu'il veut de moi. Et bam ça fait mal. Coulant ce sang marron de mon orifice laissé par le 22 mm.

Le bleu de ses yeux, le rouge de ses lèvres, le marron de sa guitare, et celui bien plus foncé de son doudou, le vert de ses Monsters, le jaune de ses draps, l'orange de ses bébés clémentines qu'il ne faut pas tuer de la vraie clémentine, le violet de nos coeurs.

Tout doit sortir de ma tête pour laisser place à la douleur du souvenir. Ne plus me brûler les ailes et le laisser vivre.

Ô mon cœur, me laissera tu ne pas mourir de son absence ? Ou bien au contraire de son retour que je rêve.

J'aimerai trouver quelque chose pour m'anestesier mais je ne peux pas.

Bonne nuit d'un autre monde


L'amour c'est quoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant