VII.

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La pièce se remplie de conversation futile : la première balade à cheval des garçons, la nourriture qu'il y avait au bal. Ils se moquèrent des tenues traditionnelles des nombreux royaumes présent hier : les perruques trop hautes, les tenues trop coloré sans coordination, les associations de vêtements.

Ils se quittèrent malgré leur volonté, Imane monta dans sa chambre pour changer de tenue : sa robe jaune pâle changea en une tenue confortable composé d'un pantalon noir en tissu large et une longue robe noir qui s'arrêtait en dessous des genoux – c'est un vêtement qui utilisait traditionnellement pour les longues sorties à pieds ou à cheval.

Elle changea de voile pour en prendre un plus léger d'une couleur bleu, la seule couleur de sa tenue, elle remit un peu de crème sur son visage et de rouge sur les lèvres avant d'enfiler une paires de bottines de voyages.

La demoiselle enfila une cape légère avec une capuche, au cas où les nuages s'assombriraient. Quand la cloche de la ville sonna les treize heures, elle passa le bas de sa porte, tombant directement face à un chevalier qui était chargé de suivre la princesse à chaque fois qu'elle sortait du château.

Elle ne fut pas surprise, le salua simplement avant de reprendre la route vers l'entrée secondaire qui menait aux jardins, endroit de chacune de leurs rencontres. Il n'y avait encore personne alors elle se permit de s'asseoir près de la fontaine, touchant délicatement du bout des doigts une pétale de rose qui y était tombée.

Ses pensées se perdirent, elle imagina ce qu'il allait lui dire pendant ces heures, allait-elle rentrer chez elle le cœur lourd ou léger ? Allait-elle regretter ?

Derrière elle, des bruits de marches sur les pierres attira l'attention de la fille qui tourna directement le regard sur le nouveau venu ; l'homme était époustouflant, elle put mieux le voir avec la lumière du jour, chose qui manquait à chacune de leur rencontre.

Elle ne put tomber sous le charme des boucles châtaigne qui rebondissait, ces yeux vert étaient rempli de joie et d'excitation. Il accéléra rapidement son pas quand il vit les yeux de la belle princesse dans sa direction, un doux sourire déposé sur son visage.

« Princesse, j'espère que ta mâtiné s'est déroulée confortablement ? »

Il s'assit à côté d'elle, posant doucement sa main près de la sienne, juste assez pour qu'elle ressente la chaleur de l'homme à ces côtés.

« J'ai rencontré certains princes ce matin pour faire bonne figure, je pensais t'y voir. »

« Je suis désolé, j'ai reçu une lettre de ma famille m'apprenant que mon père était tombé malade, j'ai du m'occuper de son travail en attendant qu'il reprenne la forme. »

« Oh... je suis désolée d'avoir douté de toi, je me suis dis que tu pensais que tu avais déjà gagné et que tu étais là que pour le trône. »

« Imane, il attrapa la main de la fille et la fit se lever. Leurs visages étaient séparés que de vingt petit centimètres, assez pour que les gens autour d'eux ne doutent de rien. »

« Oui ? »

« Je vais être sincère avec toi : oui, je suis venu pour le trône, comme tous les autres princes ici. A vrai dire, personne ne savait à quoi tu ressemblais avant de venir ici alors quand on s'est vu la première fois, j'étais à deux doigts de me battre avec moi-même car je tombais amoureux d'un ange tombé du ciel, littéralement. »

« Tu me gênes, dit-elle en essayant de se cacher, elle baissa la tête mais il attrapa sa taille d'une main et releva son menton à l'aide de deux autres doigts. »

« J'ai pas fini, chuchota-t-il. Quand je t'ai vu dans cette salle de balle, quand j'ai compris que tu n'étais pas n'importe quelle fille, mon cœur s'est emballée, tu sais pourquoi ? »

« Pourquoi ? Murmura-t-elle, tellement qu'on pouvait à peine l'entendre. »

« Parce que j'avais une chance de marier la fille que j'aimais. »

Elle se décrocha de lui, les joues qui brulaient et le cœur qui n'arrêtait pas de battre.

« Aimer ? N'est-ce pas un grand mot ? »

« Crois-tu aux âmes-sœurs ? »

« Tu penses que l'on est ? »

« Je ne peux dire ? Je le ressens de cette manière, ce n'est point pour t'influencer, le trône m'importe peu, si je suis ici c'est juste car mon père m'a envoyé mais j'aime avoir un petit royaume, la vie est plus calme et paisible. »

« Je mourrais pour fuir ma vie et te rejoindre, il y a tellement de chose qui se repose sur mes épaules. »

« Fuir est une faible solution malheureusement, je ne te pousserais jamais à faire cela. »

« Je ne ferais même pas cela à ma famille, je peux t'en assurer. »

Les regards se figèrent, il passa sa main sur sa joue et la fit glisser de son cou, son épaule, son bras, son coude, son avant-bras, sa paume de main et ses doigts, des picotements suivirent, provoquant une chaleur incontrôlable dans ces parties du corps.

« Je t'ai proposé cette sortie, pas pour qu'on discute à côté de ta fontaine. Es-tu prête ? »

« Où on va ? »

« Je vais pas gâcher une surprise quand même ? Suis-moi, princesse. »

Ils se dirigèrent tous les deux en direction des écuries, là-bas l'homme qui était toujours au côté du prince Timothée attendait patiemment, deux chevaux prêt de lui, complétement prêt pour une balade.

Imane monta sur son cheval habituel, complétement blanc, un des nombreux cadeaux que son père lui avait fait dans son enfance ; l'homme, lui, était assis sur un cheval marron tacheté d'or, il était un peu plus gros et imposant que le sien.

Ils terminèrent leurs conversations avant de commencer à prendre la route, cela se passa en silence vu qu'ils ne pouvaient même pas s'entendre à cause des claquements des sabots sur le sol mais ce n'était pas dérangeant, le bruit des oiseaux et le soleil donnaient une ambiance paisible.

Ils gravirent des montagnes, passèrent sous des ponts et des fleuves, elle découvrit des plaines remplies de fleurs, des animaux sauvages qu'elle n'avait jamais rencontré. En fait, elle n'avait été plus loin que son royaume alors découvrir les merveille aussi proche de chez elle était l'une des plus excitante qu'elle avait jamais vu.

Le voyage dura une petite heure avant qu'ils atteignent le haut d'une colline, l'homme s'arrêta et fit comprendre à la fille que c'était l'heure de redescendre. Il attrapa sa main pour qu'elle se tienne, il glissa doucement son pouce contre sa paume, donnant de léger frisson dans tout le corps d'Imane. 

Nos âmes liées.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant