VIII.

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« Puis-je ? Demanda-t-il en lui montrant un bandeau. »

Elle hocha la tête, se tournant pour lui montrer son dos ; il glissa doucement le bout de tissus noir sur les yeux, resserrant petit à petit derrière sa tête. Quand elle perdit la vision, elle sentit seulement ces longs doigts glisser de sa tête à sa nuque, quittant son corps après avoir effleurer les épaules.

« J'espère que tu as confiance en moi. »

« Tant que tu me fais pas prendre un arbre en pleine tête, ça me va. »

« Peut-être que je le ferais, peut-être pas, ça rajoute du risque... »

Elle rigola discrètement avant de se taire pour profiter de l'ambiance de la nature, la sensation de la chaleur sur sa peau. Tout d'un coup, il s'arrêta, Imane se tapa contre le dos musclé de l'homme.

Il utilisa deux de ces doigts pour faire glisser le bandeau des yeux de la belle, elle du fermer ces yeux à cause de la lumière mais quand elle les rouvrit, la princesse ne put enlever ces yeux de ce qu'elle voyait.

Devant elle se trouvait le royaume, son royaume.

On ne voyait pas seulement ça, on pouvait apercevoir les villages à l'alentour, les fermes, les forêts, les lacs, chaque signes de vies pouvaient être aperçu, cela passait des enfants qui jouaient, des grand-mères qui vendaient des bouquets de fleurs ou des animaux qui cherchaient de la nourriture.

Le soleil donnait une impression de paradis sur Terre, elle comprit à ce moment-là qu'elle ne voulait jamais partir d'ici, cette contrée était trop paisible.

« Mon père m'a dit un jour : apprendre à connaitre ton pays avant de vouloir le gouverner. »

« Quand je vois la beauté de mon pays, je ferais tout pour protéger mes citoyens, je ne veux pas qu'ils souffrent. »

« Bien, alors tiens ta promesse. »

« Et si on faisait une promesse tous les deux ? Osa Imane. »

Il présenta son petit doigt, un sourcil levé face à la futur proposition de la jolie femme. Elle fit un rictus, dosant mentalement si elle devait prononcer la futur phrase, cela changerait probablement toute sa vie.

Elle sortit aussi son petit doigt devant lui, s'humecta les lèvres et glissa les mots qu'elle avait peur de sentir.

« Et si on se promet de gouverner paisiblement ce royaume tout les deux jusqu'à la fin de notre vie ? »

Il ouvrit les yeux en grand, ne bougea plus, arrêta de respirer pendant quelques secondes avant de les écarquiller, elle avança tout doucement son objet de promesse.

« Tu es sûre ? Murmura-t-il, tellement qu'elle pouvait à peine l'entendre. »

« Je ne sais pas, tout ce que je sais c'est que je suis une princesse qui doit trouver un prince et tu es le seul qui me fasse ressentir étourdis. »

« Donc tu n'es pas amoureuse de moi. »

« Je n'ai jamais dit que je ne l'étais pas. »

« Imane, il souleva le menton de la douce avec ces doigts. Je ne veux pas qu'on se marie pour nos royaumes mais pour nous, si tu n'es pas sûre, on ne le fait pas. Nous avons encore tellement de temps pour se découvrir. »

« Je ressens vraiment des choses pour toi, je ne mens pas ! »

« Mais je peux le sentir que tu n'es pas sûre, finissons cette semaine ensemble, tous les jours rencontrons-nous. »

Nos âmes liées.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant