Baiser volé [kokonui]

Chapitre 17: Te déclarer mon âme.

Point de vue Inupi.

Je savais ce que je voulais dire, une nouvelle porte s'était ouverte en moi. Mes sentiments enfouis s'étaient réveillés. Je ne sais pas si j'allais réussir à bien exprimer ce que je ressentais par des mots mais j'allais faire de mon mieux, comme Koko.

« _Je t'avouer que je ne m'attendais pas à ces mots de ta part. Je ne m'attendais pas à ce que me proposes quelque chose comme ça non plus. Comment as-tu pu changer en si peu de temps ?

J'allais continuer mon monologue quand Koko me coupa.

_C'est en partie grâce à toi, quand j'ai failli te perdre le soir de la bataille...je me suis rendu compte que j'aurais jamais dû te quitter. J'ai eu tellement de regrets sur le moment que j'ai compris que je voulais plus vivre comme ça. J'ai mis du temps à tourner la page de mon passé et de me rendre compte que mes liens avec certaines personnes qui m'entouraient étaient toxiques. C'est pourquoi j'ai changé si rapidement, parce que tu m'as donné envie de changer.

J'étais encore une fois tout ébahie. C'était maintenant mon tour, il fallait que je dise ce que je ressentais.

_Je n'ai jamais eu de relation amoureuse. Je ne suis pas attiré par les filles, certaines sont jolies mais ça s'arrête là. C'est pareil pour les garçons d'ailleurs, certains sont beaux mais je n'ai jamais eu envie de plus. Je déteste devoir à caractériser ma sexualité et devoir me mettre dans une case. Je suis libre, j'aimerais la personne dont je tomberais amoureux, voilà ma vision des choses. Quand j'étais petit, te voir tomber amoureux de ma sœur m'a dégoûté. Je détestait l'amour, je trouvais ça faux. Pour moi, l'amour était une prison. Elle t'attachait avec des chaines, te priver d'être toi-même, te priver des autres...t'empêcher de vivre. Ma vision de l'amour est assez complexe mais elle s'inspirait de ce que je voyais...de ton histoire avec Akane. J'ai grandi et j'ai commencé à avoir des désirs. Un sortait du lot, celui de goûter tes lèvres. Mais j'aimais je n'aurais pu te l'avouer, parce que quelque chose en moi me faisait te détestais. Et surtout que à cette époque, tu ne me voyais pas, tu ne voyais en moi que ma sœur. Le jour où tu m'as embrassé à la bibliothèque et que j'étais à moitié conscient, j'étais heureux. Tu avais les lèvres douces, ton baiser fut rapide donc je n'ai pas pu savoir quel goût elles avaient. Ta réaction après ce baiser m'a encore plus refroidi, même si je ressentais des choses pour toi que je n'arrivais pas à expliquer, je me devais de tout intérioriser et de ne rien laisser paraître. Le temps est passé et je peux te le dire aujourd'hui, ton comportement m'a fait beaucoup de mal. Je pense que le mois où l'on s'est quitté nous a fait du bien Koko. Je suis content j'ai enfin pu goûter à tes lèvres.

Je m'arrête de parler et fit un pause. Koko ne bougeait pas, il attendait la suite. Je sentais dans son regard le stress de ma réponse. D'une voix hésitante, il dit.

_Elles avaient le goût que tu espérais ?

Sa remarque me fit rire. Ça avait en quelque sorte détendu l'atmosphère sérieuse.

_Oui, comme je l'espérais, elles avaient le goût de fraise.

Il rougit, c'était vraiment drôle à voir.

_Je suis une personne solitaire mais je déteste être seul, j'adore le calme en bonne compagnie. J'ai souvent tendance à tout intérioriser sans m'en rendre compte. Je peux être impulsif et dire des choses méchantes dépendant de mon humeur. J'ai des qualités mais je préfère énumérer mes défauts. Tu veux toujours que je devienne ton copain ?

Koko rigolait, je me demandais ce qu'il arrivait tout d'un coup.

_T'es vraiment bête Inupi parfois. Si tu veux me rejeter dit le directement. Je connais tes défauts, je ne vais pas te dire un truc ultra romantique en disant que je t'accepterais malgré tout. Tu es comme tu es et c'est pour ça que je veux que tu sois à mes côtés. Ce qui fait de toi ce que tu es, c'est autant tes qualités que tes défauts. Mais je parie que cette question était un test pour voir si j'étais vraiment sincère.

Il était fort, il avait réussi à deviner. Sa réponse me fit sourire. On aurait pas dit une confrontation amoureuse mais plutôt une confrontation commerciale ou chacun cachait ses cartes et testait l'autre avec des phrases douteuses. Il fallait que je change ça et que je sois sincère.

_C'est vrai, c'était un test, avec toi on ne sait jamais. Je ne peux pas encore te dire la petite phrase qui comporte trois mots et sept lettres parce que j'ai besoin de temps et qu'on réapprenne à s'apprendre. Mais je sais que ce que je ressens pour toi me permet d'accepter d'être ton copain. Au moins, tu n'auras pas à attendre que je dorme pour essayer de m'embrasser.

Koko rigola et moi aussi d'ailleurs. L'ambiance c'était décontractée, ça faisait du bien.

_Je te demanderai une seule chose Koko, ne me laisse pas sombrer dans la routine. Fait en sorte que chaque jour soit merveilleux à tes côtés.

Il ne me répondit pas. Il s'approcha de mon visage. Et me regarda droit dans les yeux.

_Je te promets.

Puis il s'avança et scella nos lèvres avec un baiser.

Un lys qui vient de plonger dans la vallée de la ronce. 

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Salut, j'espère que vous allez bien et que vous avez passé de bonnes vacances. Si vous avez des questions ou quoi concernant cette histoire n'hésitez pas. Et j'adore tout vos petits commentaires ça me fait à chaque fois extrêmement plaisir. 

Encore merci de me lire, 

C.