Chapitre 30 - Une carte et beaucoup plus que ça

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« J'espère que je ne vous dérange pas ?!

Elle retira lentement sa langue de la bouche de sa partenaire.

- Oh ça va Jones, joue pas au coincé, répliqua-t-elle en levant nonchalamment les yeux au ciel.

- Gardez un peu vos distances ou prenez une chambre d'hôtel. », pesta le gardien.

Ruby et Dorothy le regardèrent s'éloigner et reprirent leurs embrassades à la seconde où il sortit de la pièce.

À ce moment-là, un second « J'espère que je ne vous dérange pas ? » résonna quelques mètres plus loin, séparant la brune et la blonde dans une effrayante urgence.

« Putain August tu m'as fait peur !, se plaignit Emma, la main plaquée sur le thorax en signe de relâchement.

- Je vous préviens gardien Wayne si–

- Pas besoin de me menacer madame Mills, je ne dirai rien, anticipa le jeune homme, Mais je suis content de vous avoir surpris, comme ça Emma ne pourra plus nier qu'il y a bien quelque chose entre vous. », ajouta-t-il, fière de lui.

Emma lui lança un petit regard noir et Regina vira à l'écarlate.

« Wayne, mon pote, je te cherchais, appela Killian en arrivant à leur niveau, J'ai fini ma journée, c'est à toi d'aller surveiller la fête de départ en salle TV. »

Le gardien Jones ne semblait guère surpris, encore moins intéressé de voir son collègue, la directrice et la détenue en train de papoter au milieu du couloir, pour le plus grand soulagement des deux femmes.
Après un coup d'œil complice, elles décidèrent de se séparer avant que leur proximité ne fasse parler, loin d'elles l'envie d'éveiller les soupçons alors qu'elles venaient tout juste de se (re)trouver.

Devançant August de quelques pas, Emma retourna dans la salle télévision où la fête battait toujours son plein. Mais à peine eut-elle passé la porte qu'elle se fit subitement attaquer par une Mary-Margaret parée d'un grand sourire.

« Alors ?

- Alors..., la blonde s'arrêta une seconde, songeant à rendre la monnaie de sa pièce à la jeune femme, Alors elle ne veut plus jamais avoir à entendre parler de moi. Elle m'a dit que je n'étais qu'une sale petite conne qui ne méritait même pas une minute de son temps et qu'elle aurait dû me faire croupir au trou jusqu'à la fin de ma peine pour avoir osé tout te raconter, feignit-elle de son air le plus brisé.

Le visage si rayonnant de Mary-Margaret se mua rapidement en une expression profondément navrée.

- Emma, je suis..., commença-t-elle hasardeusement, Je suis tellement, mais tellement désolée. Je ne pensait pas qu'elle réagirait comme ça. »

La petite brune ne comprit pas immédiatement le petit sourire moqueur qui s'était emparé de la bouche de son amie. Mais lorsqu'elle en saisit le sens, elle jura être libérée d'un poids colossal.

« Tu me fais marcher, c'est ça ? »

Le sourire croissant de la blonde lui servit de réponse positive.

« Espèce de garce, échappa-t-elle malencontreusement, Qu'est-ce qu'il s'est passé alors ?, enchaîna-t-elle sans tarder, Vous vous êtes réconciliées ?

- Peut-être bien, s'amusa-t-elle à laisser planer le doute, bien que trahie par l'expression béate qui ne la quittait plus.

- Il y a eu un bisou ?, s'intéressa la future maman.

De l'autre côté des barreauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant