Sandor et Grizel

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Le soleil de l'après-midi brillait de tout ses feux, des petites fleurs multicolores parsemaient les pâturages, l'air fleurait bon.

Grady donnait son bain à Verdi qui rugissait de plaisir. Il tapota le cou du Tyrannosaure qui s'ébroua, le couvrant de plumes vertes fluo et d'eau. Il sorti de l'enclos et rejoignit Sandor.

-Alors tu es nerveux? demanda Grady avec un grand sourire en donnant un coup de coude au gobelin.

Sandor rougit et se racla la gorge.

La porte du manoir claqua, Sophie sautilla vers eux, le visage rayonnant, une lueur surexcitée dans les yeux.

-Ils seront là dans une heure, les avertit la Télépathe d'un ton guilleret, pour le goûter.

-Tout est prêt fillette? s'enquit son père dont les vêtements dégoulinaient.

Il s'ebroua et retira quelques plumes.

-Oui, répondit-elle, ça va être une belle fête!

-Vraiment, couina Sandor de sa voix de souris, il ne fallait pas vous donnez tant de peine.

-Tu rigoles? s'exclama Sophie en lui prenant le bras. Ce n'est pas tout les jours que ce produit un événement pareil.

-Et puis tu fais partie de la famille, ajouta l'Hypnotiseur avec un sourire en tordant sa frange trempée. Et si elle répond non, je pourrais toujours la faire changer d'avis.

Le gobelin devint blanc comme un linge. Sophie et Grady éclatèrent de rire.

-Ça suffit oui! les gronda Edaline qui les rejoignit dehors dans une robe fluide lavande et qui avait entendu son mari. Le pauvre, regardez dans quel état vous l'avez mis.

Elle tapota le bras de Sandor, -la plus haute partie qu'elle pouvait atteindre- d'un geste rassurant.

-Tu n'as aucune raison de t'inquiéter, le rassura-t-elle. (Elle s'adressa à son mari et à sa fille qui riaient toujours). Allez vous changez, ils ne vont pas tarder à arriver.

-N'oublie pas ton pantalon argenté, lança la Télépathe avec un sourire malicieux à son garde du corps.

Elle fila dans sa chambre, sa mère avait déposé sur son lit une robe rouge qui arrivait aux genoux recouverte de fine dentelle noire et une paire de ballerines assortie. Elle soupira, au moins il n'était pas question de talons.

-Eh ben! siffla Vertina d'un air approbateur, tu va en faire fondres des coeurs! Tu as rendez-vous avec ton amoureux?

-Non, répondit la jeune femme avec un sourire, nous avons préparés une petite fête en l'honneur de Sandor et de Grizel.

-Ah bon? s'étonna le miroir spectrale, tu me raconteras?

-Promis, répondit Sophie. Tu veux bien m'aider à me coiffer?

Assistée de Vertina, tout en papotant, elle se fit une tresse et dégagea quelques mèches de cheveux. Elle se maquilla d'un trait fin de eye-liner noir et d'un peu de gloss rose au goût de fraises offert par Biana.

Elle redescendit rapidement, elle retrouva ses parents, Alden, Della, Ro, Flori, Keefe, Linh, Tam et Dex sur leur 31 dans la cuisine qui mangeaient une pâtisserie. Un quart d'heure plus tard, Biana et Fitz apparurent au milieu d'eux. L'Éclipseuse avait dissimulé son frère et ils avaient faussé compagnie à Grizel. Ils l'entendaient maugréer.

Ils passèrent au salon et se cachèrent derrière les lourds rideaux pour voir ce qui se passait dehors.

💙💙☃️💙💙

Sandor nerveux faisait les cent pas.
Il avait enfilé son pantalon argenté, ses mains transpiraient. Il s'assura pour la millième fois au moins, que le petit paquet se trouvait bien dans sa poche. Un rayon lumineux apparut, il se cacha derrière le panacier l'estomac noué. Biana, Fitz et Grizel apparurent.

Sandor, un petit gadget dans la main fournit par Dex, prit une profonde respiration et le lança devant eux. Une épaisse fumée bleue se dégagea.
Grizel sorti son arme sur le qui-vives.
Fitz et Biana s'étaient éclipsés.
Il sentit une main invisible lui tapoter le bras et entendit un bonne chance murmurer à voix basse.

-Tu peux sortir de ta cachette, suggéra la gobeline de sa voix rauque. Tu vas me devoir un autre gage pour avoir voulu m'étouffer avec ta fumée.

Sandor, rougissant, se racla la gorge et sorti de l'ombre de l'arbre à pas de crabes. Grizel renouant ses longs cheveux noirs en une queue de cheval le regarda d'un air intrigué.

-Qu'est-ce qui t'arrive Capitaine bisous? le taquina gentiment la gobeline, tu as encore perdu Sophie ou tu veux m'emmener danser? (Elle désigna le pantalon qu'il portait).

-Je.....commença-t-il de sa voix de souris.

Il n'y arriverait pas, elle était trop jolie.

-Tu commences à m'inquiéter, dit Grizel en fronçant les sourcils, tout va bien?

-Je....

Et si elle refusait? se demanda-t-il avec angoisse.

-Alors? demanda-t-elle avec douceur.

Sandor, face à elle, prit son courage à deux mains, mit un genou à terre et sorti de sa poche un petit boîtier. Grizel ouvrit des yeux ronds.
Rougissant toujours, il la regarda dans les yeux et se lança de sa voix couinante de souris:

-Grizel, ma belle et courageuse guerrière. Tu as fait de moi un homme comblé, fier et heureux.

Tremblant, il continua.

-Chaque jour passé auprès de toi est une aventure, tu es mon unique raison de vivre et de combattre.
Dans tes yeux j'ai découvert l'amour et mon coeur ne bat que pour toi.

Il déglutit, leva des yeux pleins d'espoir vers elle, et releva le couvercle de la boîte.
Une magnifique bague dorée reposait en son centre.

-Veux-tu m'épouser?

Grizel les larmes aux yeux, émue, répondit de sa voix rauque :

-Bien sûr que oui.

Sandor les yeux brillants de larmes de joies, se releva et lui passa la bague au doigt. Elle se jeta dans ses bras, il la fit tournoyer, la reposa et l'embrassa tendrement sur les lèvres.

-Mais tu me dois toujours une danse, rappella la gobeline qui s'essuya les yeux au comble du bonheur.

-Autant que tu le voudra, promit Sandor avec un sourire avant de l'embrasser à nouveau.

Une histoire de gages! Gardiens des cités perdues Où les histoires vivent. Découvrez maintenant