ADRENALINA

5| ᴅᴇᴀʟᴇʀ

Précédemment dans ADRENALINA:
Adria est dans une boîte de nuit lorsqu'elle panique. Alors qu'elle cherche à rejoindre la sortie son regard croisé celui de son ancien dealer...

Bonne lecture!

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ɪʟ ᴍᴇ ꜰᴀᴜᴛ une fraction de seconde pour vérifier qu'il s'agit bien de lui, Marco, tant je suis prise au dépourvu de le croiser maintenant.

Son regard balaye la salle pendant qu'il écoute d'une oreille ce que l'homme à côté de lui est en train de lui dire. Le faisceau de ses yeux passe une fois sur moi sans que son attention ne soit retenue, puis il fronce légèrement les sourcils, et lorsqu'il scrute une nouvelle fois l'espace autour de lui, nos regards se croisent. Il met une seconde à me reconnaître, et une expression de surprise passe sur ses traits, qui se mue rapidement en un grand sourire. Il coupe court à la conversation qu'il tenait précédemment en avançant vers moi, qui ai recommencé à avancer à grands pas dans sa direction dès que je me suis remise de mon propre choc.

Désormais animé d'un nouvel objectif, mon corps se meut avec plus de précision, et il ne me faut que quelques secondes pour traverser l'espace de tables et de fauteuils bondé. Quand j'arrive à son niveau, l'homme qui lui parlait s'est éclipsé, et tout le sérieux qu'il arborait alors qu'il arborait alors qu'il s'occupait de ses affaires à laissé place à une chaleureuse aura.

— Naomi!

— Marco! Est-ce que tu vends ce soir ?

Toute à l'urgence de ma nouvelle mission, je ne réagis pas au surnom familier. Il m'a toujours appelée par mon second prénom. Les mots qui sortent de ma bouche son précipités, ma voix étouffée parce que ma gorge est serrée. Ses sourcils se froncent de nouveau.

— Quoi? Naomi-

— Vends-moi quelques chose!

— Non-

— Marco, je sais pourquoi tu es là, vends-moi quelque chose! S'il te plaît...

Il jette un coup d'œil rapide autour de nous.

— Naomi! Respire-

Il fait un geste pour me retenir, mais j'ai déjà sorti mon porte-feuille. Mes mains tremblent tellement qu'en voulant l'ouvrir, je le fais tomber. Il retient mon bras que je vais pour le ramasser, et se baisse pour le ramasser à ma place.

— J'ai de l'argent, je peux payer...

Quand son regard se plante de nouveau dans le mien, il a perdu de sa jovialité. Je dois avoir l'air pathétique, tremblante, des mèches de cheveux collées à mon front par la sueur, mon maquillage abîmé. Je dois avoir l'air pathétique, à le supplier de me vendre de la drogue alors que je lui ai promis que j'arrêterais.

Il sens que ce n'est pas par les mots qu'il me raisonnera, ou alors il s'inquiète de l'attention que nous risquons d'attirer si nous continuons à faire une scène au milieu du club. Le fait est qu'il attrape le haut de mon bras d'une main ferme, et me tire dans une direction que sa stature me dissimule.

Ses gestes ont perdu de leur douceur. Il s'arrête à peine quand je trébuche, se fraye sans ménagement un chemin parmi la foule. Ce n'est que quand mon corps est frappé par un vent froid qu'il ne me lâche. J'entends à peine le moment où la porte se ferme derrière nous, étouffant enfin la musique assourdissante. Pendant un instant, je ne fais rien d'autre que regarder son dos. Il s'est éloigné de quelques pas, puis il passe ses deux mains dans ses cheveux, et revient vers moi, ses gestes rapides.