Fin mai, huit mois avant la publication de Corruption

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C'est étrange d'être au Japon. Chuuya s'était demandé s'il ressentirait une sorte de connexion avec le pays, c'est là que sa mère est née. C'est agréable d'être de retour quelque part où il parle la langue mais à part ça, il se sent toujours surtout étranger. Tokyo est belle et pleine de vie mais LA manque à Chuuya, ce à quoi il n'avait jamais pensé auparavant. Il ne l'a jamais considéré comme sa maison, juste comme un endroit où il vivait mais PMR en a fait quelque chose d'autre.

Mori a beaucoup de relations au Japon et il y a un bureau PMR à Tokyo. C'est plus petit que celui de LA mais Chuuya se sent beaucoup plus à l'aise avec la familiarité de l'endroit. Les gens ici ont le même genre de discussions dont il a l'habitude, les mêmes problèmes d'emploi du temps, les mêmes vêtements et surtout parlent de musique.

Que LA lui manque est étrange, que la musique lui manque est un sentiment encore plus étrange. Chuuya a à peine chanté ou joué ces dernières semaines. Il n'a pas non plus eu la chance de travailler sur la musique d'autres personne comme il l'avait fait avec Kouyou à LA. Il envie Dazai, qui travaillait constamment sur une chanson. Mais il ne sait pas exactement comment s'y prendre pour demander s'il pourrait faire la même chose. Pour autant qu'il sache, son travail consiste à essayer d'absorber autant qu'il peut de la tournées et du monde musicale asiatique. Cela avait été excitant au début mais maintenant que cela fait quelques mois, il commence à s'ennuyer un peu.

Il avait été surpris de recevoir une invitation à rencontrer le responsable des opérations de la division Asie du Sud-Est de PMR, Arthur Rimbaud. L'email lui était adressé à lui seul. Il avait demandé à Dazai s'il avait déjà rencontré l'homme mais il avait répondu que non. Dazai avait seulement dit qu'il avait entendu dire que c'était un excentrique ( ce à quoi Chuuya avait répondu qu'il était un putain d'hypocrite ). L'invitation avait été courte, demandant seulement sa présence sans d'autre détail.

Chuuya ne sait pas trop à quoi s'attendre lorsqu'il entre dans le bureau. Il scrute la pièce pendant un moment avant de voir un homme debout près de la grande baie vitré, regardant la ville en contrebas. Il a l'air étrangement triste et Chuuya se sent presque mal de faire irruption chez un étranger semblant si vulnérable en ce moment. Mais il avait frappé avant d'entrer et avait été autorisé a le faire.

Arthur Rimbaud est grand avec de longs cheveux noirs qui lui arrivent presque jusqu'à la taille, ils semblent soyeux et couvre la moitié de son visage. Il est vêtu d'un long trench-coat gris, enroulé étroitement autour de son corps malgré la chaleur de la pièce. Il porte également un chapeau noir avec un bandeau rouge, une chaîne en argent suspendue au bord. Chuuya a trop chaud pour lui dans ses vêtements, sa veste de costume lui collant inconfortablement dans le dos.

" Ah, Chuuya, merci d'être venu. " Rimbaud se tourne pour lui faire face, l'expression de tristesse semblait avoir disparut même si il restait un voile dans ses yeux. Sa voix est plus grave que ce à quoi Chuuya pensait. Il offre une main à Chuuya pour la lui serrer. " Arthur Rimbaud, ravi de te rencontrer. "

" De même. " répond Chuuya, serrant la main, luttant pour ne pas réagir à cause de sa température glaciale.

" Ah oui, mes excuses. " dit Rimbaud, remarquant le tressaillement de Chuuya. " Je crains d'avoir toujours souffert d'une mauvaise circulation. J'avais l'habitude de porter des gants mais c'était jugé non professionnel. "

" C'est bon. " dit Chuuya maladroitement. Il enfonce ses propres mains dans ses poches plus pour en faire quelque choses que les réchauffé.

" Tu peux t'assoir. " finit par dire Rimbaud en désignant deux grands fauteuils devant la baie vitrés en face d'eux.

Chuuya s'approcha du plus proche de lui, surpris de devoir s'assoir là plutôt qu'au bureau de l'homme. Il prend la tasse de thé qu'on lui offre, touché même s'il n'a probablement aucune idée que c'est l'une des saveurs préférée de Chuuya.

I Was Screaming Your Name To The RadioOù les histoires vivent. Découvrez maintenant