Octobre, six ans et neuf mois depuis la publication de Corruption

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L'une des très rares constantes dans sa relation avec Dazai depuis qu'ils se sont rencontrés est qu'il parvient toujours à prouver d'une manière ou d'une autre que les hypothèses de Chuuya sont fausses.

Par exemple, Chuuya avait pensé qu'après tout ce qui s'était passé en août, il ne pouvait pas être plus en colère contre lui, que sa colère avait finalement atteint son paroxyme.

Puis il a vu ce que Dazai a dit à son sujet comment il l'a dénigrer musicalement  et il s'avère que sa rage a en fait une capacité beaucoup plus grande qu'il ne l'avait supposé à l'origine. Chuuya pense honnêtement qu'il pourrait le tuer. Ou au moins le torturer.

Il  ne savait pas écrire de la vraie musique ? C'était presque drôle d'une manière malsaine, venant de la personne qui n'avait jamais versé une once  d'émotion humaine sincère dans une seule chanson sur laquelle il n'avait jamais travaillé.

La plupart du temps, Chuuya n'apprécie pas à quel point la célébrité a changé la façon dont le reste des employés de PMR le traite. Il avait détesté passer de parler et rire facilement avec tout le monde quand il avait seize ans à que les gens commencent à agir différemment. La célébrité est bizarre et les gens y réagissent bizarrement. Elle agit comme un bouclier, obligeant les gens à se replier sur des courte conversation et des compliments inutiles lorsqu'il leur parle. Normalement, Chuuya fait un effort pour briser ce bouclier. Il salue tout le monde par son prénom, interroge les gens sur leurs projets en cours, essaie de leur rappeler qu'il ne vaut pas mieux qu'eux.

Aujourd'hui, Chuuya est reconnaissant que personne n'ose lui parler alors qu'il traverse le bâtiment en trombe pour se rendre au bureau de Mori. Les gens qu'il rencontre sur son passage jettent un œil à son expression et s'écartent rapidement de son chemin. L'homme qui allait prendre le même ascenseur que lui a tout d'un coup oublié quelque chose sur son bureau et trébuche presque dans sa hâte de sortir de l'espace confiné.

Cela le fait sourire, même s'il ne ressent aucune joie. Chuuya s'appuie contre le mur de l'ascenseur alors qu'il monte au dernier étage, serrant et desserrant les poings d'impatience. Il sort furieusement lorsque la porte s'ouvre sur sa destination.

Chuuya n'hésite pas à entrer directement dans le bureau de Mori, sans prendre la peine de frapper. Il ouvre la porte d'une pièce heureusement vide de personne autre que Mori derrière son bureau. Il ne semble pas du tout surpris de le voir, un air entendu et un sourire déjà sur son visage.

" J'avais le présentiment que je te verrais ce matin. Mon emploi du temps s'est donc vidé. " dit Mori en refermant le dossier posé devant lui. Il fait signe à Chuuya de s'avancer.

Chuuya traverse la pièce pour se placer devant le bureau de Mori, trop sur les nerfs pour s'asseoir. Il se force à prendre une profonde inspiration cependant, Mori n'a pas à supporter sa rage juste parce qu'il n'arrive pas à contrôler ses émotions. Surtout pas quand il avait des choses à lui demandé après.

" Je comprends ta réaction, Chuuya. " commence Mori. Il utilise un ton patient et apaisant. " Mais alors que ton explosion de la dernière fois était rattrapable, PMR ne peut pas se permettre de te laisser te battre avec Dazai dans la presse. Ce n'est pas bon pour la réputation, que se soit pour nous ou pour l'Audio Detective Agency. Et ça ne fera que se répéter et devenir plus mauvais pour nous. Donc, tu vas devoir être le plus mature et laisser tomber. "

" Je n'avais pas l'intention de répondre. " dit Chuuya. Il avait permit à Mori son discourt, même s'il avait été difficile de ne pas l'interrompre. Chuuya s'entendait peut-être mieux avec Mori que quiconque chez Port Mafia Records mais même lui ne serait pas pardonné pour ce genre de manque de respect. " En fait, j'avais une stratégie différente en tête. "

" Une stratégie ? " Mori lève un sourcil. Chuuya ne peut pas dire s'il est vraiment surpris ou non, mais c'est l'impression qu'il renvoie. " Qu'avais tu en tête ? "

" Deux choses. " dit Chuuya. Il sourit largement, ressentant finalement autre chose que de la colère, de l'anticipation. " Je vais avoir besoin de votre aide pour la première. "

" Je t'écoute. " dit Mori, souriant tout aussi largement.

I Was Screaming Your Name To The RadioOù les histoires vivent. Découvrez maintenant