I Was Screaming Your Name To The Radio

25 janvier, sept ans depuis la publication de la corruption

@osamuuudazai il y a 1s

Joyeuse #CorruptionDay à tous ! Je ne peux pas croire que ça fait sept ans. Je suis si reconnaissant pour tout le soutien que tout le monde nous a apporté.

Dazai fronce les sourcils alors qu'il publie le poste sur ses réseaux sociaux, ces trois stupides phrases qui la presque poussé à l'agonis pendant des semaines.

Parfois, il souhaite pouvoir revenir en arrière et dire à son soi même de quinze ans de simplement faire signer Shirase à la place. Ils lui auraient permit de sortir quelques albums puis l'auraient abandonné et Dazai n'aurait jamais eu à jongler avec toutes ces émotions.

Ne devrait-il pas y avoir une sorte de date d'expiration pour de tels sentiments ? Il avait passé quatre ans sans parler à Chuuya, quatre ans.  Plus longtemps qu'ils n'avaient jamais travaillé ensemble. Il n'avait été dans la même pièce que Chuuya que deux jours cette année et ces deux jours ont réussi à consommer pratiquement toute sa vie.

" Voila. Je l'ai posté. " dit Dazai, faisant la moue de sa place sur le canapé de l'ADA dans leur salle de repos.

" Laissez-moi vérifier. " dit Atsushi, assis sur l'un des canapés en face de lui. Il sort son téléphone et tape sur l'écran.

" Quoi, tu ne me fais pas confiance, Atsushi ? " demande Dazai, levant une main sur sa poitrine de façon dramatique.

" Quand il s'agit de ça, pas du tout. " répond catégoriquement Atsushi. Dazai est quelque peu touché qu'il le connaisse si bien. Atsushi lève les yeux une fois qu'il voit que les messages sont là. " Vous disiez la vérité. "

" Pourquoi ce visage triste ? " demande Dazai, curieux de l'expression sombre de son protégé. Atsushi avait tendance à devenir quelque peux déprimé de temps en temps mais il ne comprend pas pourquoi il serait abattu à ce sujet.

" Oh, ce n'est rien. " dit Atsushi, agitant la main avec empressement.

" Si tu veux mentir, Atsushi. " conseille Dazai. " Essaye au moins de paraître un peu convaincant. "

" C'est idiot. " proteste Atsushi.

Dazai lève un sourcil, demandant silencieusement  ' quand cela a-t-il déjà empêché quelqu'un dans ce bureau de faire quoi que ce soit ?  '

Atsushi soupire, cédant. " Quand j'étais à l'orphelinat. " dit-il en regardant par la fenêtre au lieu de Dazai. " J'adorais Double Black. J'écoutais Corruption  tout le temps, ça me donnait l'impression que je n'étais pas seul. Vous deux vous m'avez inspiré. "

Dazai a déjà entendu cela de la part de nombreux artistes mais ça ne l'a jamais autant frappé que cette fois-ci. La sincérité d'Atsushi rend le compliment douloureux plutôt que de l'ennuyer.

" Je sais que c'est LA et c'est naïf de penser que les gens ne font pas semblant de s'aimer. " poursuit Atsushi, croisant maintenant les yeux de Dazai. " Mais cela me rend toujours un peu triste que le duo que j'aimais tant se déteste et déteste l'une des chansons qui m'ont donné envie d'être chanteur. "

Pour le coup Dazai se sent plus qu'un peu coupable. Il avait fait ce commentaire sur Corruption signifiant quelque chose pour les gens principalement pour pousser Chuuya a bout mais cela ne voulait pas dire que ce n'était pas vrai. Dazai oublie souvent ce qu'est la chanson sans que tous ses propres sentiments ne s'y mêlent, principalement parce qu'il n'aime pas les examiner de trop près. Parfois, il souhaite aussi pouvoir revenir en arrière et avertir son soi même de seize ans de tous les ennuis qu'une chanson causerait dans sa vie.

Dazai soupire. Il suppose qu'il doit à Atsushi une certaine honnêteté. Cela faisait partie de faire de la musique qui pouvait aider les gens. De plus, il ne supporte pas quand le gamin est à terre, c'est comme regarder un chiot qui pleure.

" Chuuya est le chanteur le plus doué que j'aie jamais rencontré. " dit simplement Dazai, en utilisant son ton plus sérieux dont il n'a généralement pas l'utilité à l'ADA.

Atsushi cligne des yeux sous le choc. " Mais vous dites toujours que- " commence-t-il à dire avant que Dazai ne l'interrompe.

" Depuis que je l'ai rencontré quand j'avais quinze ans, je n'ai jamais entendu une voix plus impressionnante. " dit Dazai, les mots venant facilement malgré combien Dazai les évite habituellement. " Corruption, c'est lui à son meilleur. La chanson est objectivement incroyable. C'est d'une beauté envoûtante. La première fois qu'il l'a joué pour moi, j'étais pratiquement sans voix. "

" Mais subjectivement. " dit Dazai, la voix se refroidissant. " Corruption  est la chanson qui a fait que la personne avec qui j'ai joué de la musique se sente inhumaine et autodestructrice, alors je la méprise. "

Le visage d'Atsushi scintille à travers un tas d'émotions différentes, s'installant finalement sur une combinaison de choc et de sympathie. " Oh. "

" Mais tu ne devrais pas être triste. " dit Dazai, reprenant sa voix habituelle. " Je suis heureux que Corruption  ait pu t'aider dans une période sombre de ta vie. L'une des polyvalences de la musique est la façon dont elle nous affecte tous différemment. "

" C'est un bon point, Dazai. " dit Atsushi avec un petit sourire, fidèle comme toujours. Le garçon a la fâcheuse habitude de toujours essayer de voir le bien chez Dazai ( Dazai aime ça beaucoup plus qu'il ne le devrait. )

" D'accord. " déclare Dazai, se levant rapidement, donnant à Atsushi un énorme sourire. " Maintenant, arrêtons de tergiverser et retournons au studio d'enregistrement. Les albums ne s'enregistrent pas eux-mêmes ! "

Atsushi soupire un peu dans sa barbe mais résiste à l'envie de souligner que c'est Dazai qui avait été celui qui les avaient forcer à prendre cette pause en traînant Atsushi ici, en se plaignant d'à quel point il ne voulait pas poster ce message idiots.

Dazai met son téléphone en mode silencieux afin qu'il n'ait pas à voir les notifications de ladite publication. Il a fait ses obligations et il est déterminé à passer le reste de la journée en pensant le moins possible à Corruption .