Chapitre 13: Le cercle extérieur

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"If we must die, let it not be like hogs

Hunted and penned in an unglorious spot,

While round us bark the mad and hungry dogs,

Making their mock at our accursed lot."

(Si nous devons mourir, faites que cela ne soit pas comme des porcs,

chassés et clôturés dans un endroit sans gloire, tandis qu'autour de nous aboient les chiens fous et affamés, se moquant de notre maudit sort.) - 'If We Must Die' de Claude MacKay

Il n'y avait pas de temps à perdre. Pas de temps à perdre du tout. Il allait être furieux. Il les ferait souffrir, mais Il ne les tuerait pas. Ils étaient Ses serviteurs les plus loyaux, les plus dévoués, et Il ne pouvait pas se permettre de les perdre une seconde fois.

Non.
Ils étaient hors de danger, bien sûr, mais pas à l'abri de l'endoloris. Tous deux le savaient, et tous deux s'en fichaient. Le garçon s'était échappé ; le garçon avait été trouvé. Un Portoloin avait été truqué : la magie était plus que détectable. Ils savaient exactement où il se trouvait, et qui l'avait pris. Il n'avait pas besoin d'aider ses plus loyaux serviteurs pour qu'ils comprennent tout.

Ils savaient.

Bien évidemment, ils suivirent cette piste. Ses plus loyaux et dévoués serviteurs ne perdirent pas leur temps, ou le Sien, avant de commencer les recherches. Ils s'y mirent immédiatement.

« Bella ! », cria un homme vêtu d'une robe noire. Il était rouge et hors d'haleine.

La personne à laquelle il s'adressait se retourna et fronça les sourcils. Ses yeux hagards surmontés de lourdes paupières avaient un regard désapprobateur. « Rodolphus ! Pourquoi t'arrêtes-tu ? Notre Maître attend sa récompense. Notre Maître attend de pouvoir l'attirer dans son piège. »

L'homme appelé Rodolphus fusilla Bella du regard. Elle sembla ne pas y prêter attention.

« Pourquoi est-ce qu'on n'apparaît pas ? Je n'ai aucune envie de voyager comme un Moldu, Bella. » Il cracha ce nom comme s'il lui était aussi désagréable qu'un Moldu lui-même.

« Tu n'es qu'un idiot ! », cria Bella de sa voix perçante. « Tu ne sais pas que Dumbledore nous attend au tournant ? Tu ne sais pas qu'il nous a suivi ? Tu ne sais pas tout ça ? Ça m'étonne ! » Elle se retourna et se mit à courir.

Rodolphus la suivit, la main sur le point qu'il avait au côté, proférant tout bas des remarques ordurières et dédaigneuses.

« Rodolphus ! », cria à nouveau Bella. Elle ne s'arrêta pas, et ne se retourna pas non plus pour le regarder. Elle continua d'avancer, s'en même sembler fatiguer. « Si tu arrêtes maintenant, c'est la mission qui est compromise ! Si tu apparais maintenant, c'est la mission qui est compromise ! Si tu fais échouer notre mission, c'est notre vie qui est en jeu. »

« D'où... est-ce qu'on est censés ... apparaître... exactement, ma très chère... Bellatrix ? », haleta Rodolphus.

« Oh ! Est-ce que le petit Rudy est fatigué ? », le réprimanda-t-elle de sa voix de bébé. Rodolphus ne répliqua pas. Il plissa les yeux, souhaitant ardemment pouvoir jeter un sort à sa femme par un simple regard. Rien ne se passa, mais son regard resta mauvais. Bellatrix était obsédée et fatiguante au point que c'en était exaspérant. Qu'il ait survécu à quatorze ans passés dans la même cellule qu'elle à Azkaban n'était pas qu'un petit miracle. Attendant le retour du Seigneur des Ténèbres, les Détraqueurs ne visitaient que rarement leur bloc de cellules, et tous deux étaient libres de se lancer des piques pour patienter jusqu'au moment venu.

Si malgré ça j'arrive à t'oublier // [Harry Potter]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant