38 - « J'ai beau dire que rien ne m'atteint au final tout me touche. »

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38 - « J'ai beau dire que rien ne m'atteint au final tout me touche. »

Ma vie c'est un putain d'récit, un récit de condamner. Parce que ouais j'suis condamner à vivre comme un pouilleux. On dirait que Dieu m'punit d'avoir mal agit, d'avoir fait du hram.

J'suis bien décider à ne plus retourner à ma cité, j'veut qu'ils vivent heureux et pour ça j'dois les éloigner de moi. J'suis un virus et j'guérit pas, j'guérirai jamais toute façon j'suis né avec la poisse.

Comme la thune joue à cache-cache sur mon compte bancaire j'ai dû reprendre mes bonnes vieilles habitudes, c'est-à-dire le hram.
J'dors toujours dans ma gova heureusement qu'on est en été et qu'il fait chaud.

Me revoilà à la case départ, ma vie c'est un jeu et j'suis qu'un pion qu'on fait avancer et reculer à sa guise.
Zebi j'connais même pas les règles du jeu en plus ! Si seulement on m'aurait expliquer peut être que j'serais gagnant à cette heure-ci !

Depuis j'ai pas rallumer mon portable ça sert à R.
J'me suis acheter un p'tit tel et une nouvelle puce pour l'bizz.
Ici j'me fais appeler Mom's, mon deuxième blaze c'est Mohamed.
J'me suis inventer une vie comme ça j'suis sur qu'on m'retrouvera pas.
D'après mon invention j'vivais à Lyon avant mais tout ça c'est du blabla, une couverture.

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Mon p'tit join du soir est toujours d'actualité. Avant il était accompagner par une pensée pour ma Yemma mais maintenant y a aussi une pensée pour Yamir.

Poto j'espère que d'où tu es tu prendra soin d'ma Yemma, j'devrais faire la même et prendre soin de ta miff mais gros c'est bien connu j'suis un putain d'lâche ! Les problèmes j'sais les créés mais lorsqu'il faut les affronter j'suis plus là.

Les jours passent et se ressemblent, et moi j'me dégrade de jour en jour.
J'suis devenu une vrai merde, ma vie est remplie d'hram.

Vous savez le gars qui m'a indiquer la route de la boulangerie ? D'abord il s'appelle Farid et c'est lui qui m'a trouver l'taff.
C'est devenu mon pote de galère. Il vit seul avec sa mère et sa petite soeur.
Plusieurs fois il m'a invité chez lui pour manger, sa mère me fait rappeler la mienne..
Mon histoire il l'a connait pas, j'suis pas du genre à m'confier moi, j'suis solitaire.

J'suis posé dans ma voiture, le siège allonger à regarder le plafond de ma voiture.
Ça toque à la fenêtre, c'est Farid.

Farid - « gros vient nehess à la maison ma mère elle est d'accord »

Moi - « tranquille c'est gentil mais j'suis bien là »

Farid - « y a pas de tu est bien oulah j'sais pas quoi, vient et c'est tout ! »

Moi - « j'te dis que non, force pas »

Farid - « wAllah que tu va venir, j'ai juré Mom's (mon deuxième blaze) »

J'suis pas un bâtard, il a juré. J'y vais mais c'est à contre-coeur.

Sa mère me prend dans ses bras, sa petite soeur Lya me saute dans les bras.

Farid - « eh moi je pu ?? »

Khalti - « mais non tu sent bon mon fils, allez venez manger mais avant allez vous laver les mains yAllah ! »

Cette complicité me manque, ma mère me manque.

Khalti Zohra se comporte comme ma mère, elle me considère comme son fils et ça m'fait chaud au coeur.
Ça fait longtemps que je n'avais pas ressenti cette sensation, cette amour maternelle mais rien ne remplacera l'amour que m'a mère me porter, rien.

« La rue m'a tout pris. » - DjibrilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant