39 - « Je vis sans coeur, on m'appel le mort-vivant. »

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39 - « Je vis sans coeur, on m'appel le mort-vivant. »

Je me lève encore blazer d'la veille. Neuf mois qu'j'ai réussis à m'cacher mais maintenant c'est finit.
Elle m'a reconnu même si elle à dit qu'elle allait le dire à personne j'suis sur du contraire.

J'vais pas fuir toute ma vie c'est mort, j'suis plus un gamin. Vingt-quatre balais ou voir plus, j'm'en rappel plus. J'sais même plus l'âge que j'ai, c'est débile hin.

J'allume mon joint du matin, faudrait que j'pense à ranger parce que là on dirait une déchèterie.
Ouais j'vais ranger mais après avoir finit ma fumette.

J'suis en plein rangement quand sa sonne.

Moi - « C'EST OUVERT »

Bah ouais la fainéantise est toujours là.

Farid - « salem khoya, ah sa y est tu t'es décidé à ranger »

Moi - « -on s'tchèque- ouais »

Farid - « vas-y j'vais t'aider »

Moi - « ci-mer »

On vient d'finir de ranger, j'suis claqué.

Farid - « zebi j'en peut plus »

Moi - « même moi, en plus j'ai faim sa race ! »

Farid - « -en se levant- kebab ? »

Moi - « kebab ! »

On met notre veste et on descend au kebab de la cité, c'est le meilleur de la ville.

Une fois finit de manger on fait un tour vite fait dans la cité et on remonte.

Farid - « tu vient chez moi ? »

Moi - « ouais, vas-y »

Moi je pensais qu'Anaya et sa mère étaient partit mais j'pense mal.

Je tombe nez à nez avec Anaya. C'est fou comme elle a changée, elle fait plus femme.

Anaya - « -froidement- Salem Aleykûm »

Je répond pas et vais embrasser Khalti Zohra.

Khalti - « toi j'ai pas oubliée hin, attend ce soir ! »

Je souris, elle fait trop dahak Khalti mais ce soir je vais plus assumer.
Je rejoins Farid.

*

Il est 18h00 environs, j'sais pas, j'sais plus en faite.
Poser en bas d'mon bâtiment, j'fume.
C'est fou comme j'ai changé, comme elle a changée.
Anaya j'lui ai jamais porter plus d'attention pour moi j'la voyais comme ma petite reus mais là j'la vois autrement.
C'est peut être à cause de la distance qui sait ou d'la fumette, belek elle m'fait ner-tour la tête.

À fond dans mes pensées j'ai même pas capter qu'elle était en face de moi. Larmes aux yeux.

Anaya - « pourquoi ? Pourquoi Djibril ? Pourquoi t'es partit comme sa sans nous prévenir ?? Jaïl il est devenu fou après ton départ mais quand j'dis fou c'est vraiment fou ! Il ne parle plus, ne mange plus, il ne sort même plus de son lit ! Et Naïa t'a pensé à elle ?! T'était le seul qui été là pour elle quand sa n'allait pas et là tu l'a abandonné. Elle va mal, je vais mal, tout l'monde va mal.. On t'a chercher partout, on te croyait mort tu te rend compte ?!
J'comprend que tu allait mal mais nous aussi, Yamir Allah Y Rahmo c'était pas que ton pote ! »

Yamir ? Mais moi j'le connais depuis ti-peu quesque tu m'jacte. J'supporte pas qu'on parle de lui, j'supporte pas non plus qu'on m'fasse la morale !

Moi - « nan tu comprend pas, vous comprenez pas, VOUS COMPRENEZ RIEN ! Vous êtes pas là -en montrant mon crâne- vous savez pas s'que j'ressent là -en montrant mon guelb- à l'intérieur de moi il y à rien, plus rien ! Mon coeur il a disparu depuis bien longtemps mais là sa m'a achever. Tu sait c'que j'ai envie là ?

Elle fait non de la tête.

Moi - « j'ai envie d'mourir. -elle me regarde choquée de ce que je venais de dire- Me regarde pas comme sa toute façon c'est ce qu'il va se passer. Aujourd'hui je vis mais demain je mourrais »

Anaya - « dit pas sa Djibril on va t'aider nous mais pour sa faut qu'tu rentre, tu peut pas rester ici »

Moi - « j'rentrerais pas Anaya c'est mort, j'porte la guine à tout ceux qui m'entourent »

Anaya - « alors je reste là avec toi ! -en croisant les bras- »

Moi - « j'sais pas tu cherche quoi avec moi mais lâche l'affaire, j'suis pas un gars pour toi »

Anaya - « je t'aime Djibril et même si s'que t'es devenu ne me plait pas sa changera rien à mes sentiments. Pendant neuf mois je t'ai chercher partout comme une dingue, Sofiane m'a aider et il a les nerfs contre toi »

Moi - « tu m'aime ? Comment tu peut aimer un pouilleux comme moi ? Wesh c'est impossible !

Anaya - « wAllah que je t'aime et que j'te lâcherais pas ! »

Moi - « tes trop têtue mais tu t'acharne pour rien »

Je jette mon joint par terre et remonte sans l'attendre.
Je l'entend courir dans les escaliers.

Anaya - « j'ai jurée Djibril tu verra j'vais t'suivre partout, j'vais pas t'lâché parce que ta besoin de quelqu'un pour t'aider et sa au fond d'toi tu l'sait ! »

J'arrive devant ma porte.

Moi - « rentre il est tard et n'oublie pas je m'appel Mohamed ! Allez bonne nuit »

Ma journée c'est finit comme sa.
J'broie du noir dans l'noir, j'vis comme un mort-vivant. Je suis un mort-vivant.
Au fond d'moi j'suis mort mais physiquement j'suis en vie, ouais c'est sa.
À l'intérieur de moi y a plus d'vie.
Ma place n'ai pas ici mais auprès des miens partit trop tôt..

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« La rue m'a tout pris. » - DjibrilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant