« La rue m'a tout pris. » - Djibril

43 - « Dur-dur »

43 - « Dur-dur »

On finit de joué, je décide d'aller parler à Naïa.

Moi - « alors comme ça Madame est possessive ? »

Naïa - « bah oui, c'est normal t'es mon reuf »

Moi - « quand j'vais me marier tu fera comment ? »

Naïa - « tu te mariera jamais, toi même tu me l'a dit »

Moi - « ouais mais toi un jour tu va bien te marier »

Naïa - « moi non, je reste avec Sofiane et toi »

Je la prend dans mes bras. Cette meuf c'est une enfant malgré ces vingt ans passé.

Naïa - « tu l'aime ? »

Moi - « qui ça ? »

Naïa - « Anaya »

Moi - « -je me détache d'elle- je t'ai dis quoi ? Aimer tue hmara «

Naïa - « nan mais sérieusement Djibril »

Moi - « nan je l'aime pas »

Elle se replonge dans mes bras et s'endort.
Je la laisse et sort dehors.

J'envoie un message à Anaya pour qu'elle me rejoigne sur le toit d'son bat'.
Elle arrive.

Anaya - « ça va pas ? »

Moi - « sisi »

Anaya - « t'a pas l'air »

Moi - « pourquoi vous vous êtes embrouillés ? »

Anaya - « pour rien, laisse ça va s'arrangé »

Moi - « bien sur que ça va s'arrangé ! Mais avant je veut savoir et ne me dit pas rien Anaya sinon tu va m'zehef ! »

Anaya - « c'est bon elle voulait juste que j'm'éloigne de toi parce que soit disant t'était distant avec elle »

Moi - « zebi ! Des vrai hmara ! »

Anaya - « c'est toi aussi t'éloigne pas d'elle ! »

Moi - « quel j'm'éloigne d'elle wesh ?! Si j'suis descendu c'est pour elle alors qu'elle arrête un peu »

Anaya - « c'est bon t'zehef pas comme ça aussi, hassoul t'a des nouvelles de Jaïl ? »

Moi - « nan et ça m'saoûle, Jaïl malgré sa joie d'vivre bah au fond d'lui ça aller pas. Il est comme oim un peu, il sourit pour masqué sa peine »

Anaya - « tu sait que quand on t'voit on a l'impression que tu porte tout l'malheur du monde sur tes épaules et Jaïl c'est pareil, c'est pour ça qu'au début j'pensais que vous étiez frère »

Moi - « c'est pas une impression Ana'.. Comment tu l'vivrait si ton père se serait barrer quand t'es ti-peu ? Que ta mère trime pour vous, que tu te retrouve à être le seul homme de la maison et qu'en prison t'apprend que ta mère est partit à cause de toi ? Hein comment tu l'vivrait dit moi ? Avec le sourire ? Bah moi j'le vis avec un gros fuck pour la vie ! La misère fait partit d'moi »

Anaya - « c'était l'Mektoub Djibril.. Pas ta faute à toi »

Moi - « le Mektoub ? Parlons-en du Mektoub ! Demain on t'enlève ta mère, tu va être là à dire : Mehlish c'est l'Mektoub ?! Tu croit une mère on en a plusieurs ?! Que ça s'vend dans un super-marché ?! Tu sait pas ce que sait d'perdre sa mère donc t'es pas en mesure d'en parler avec oim ! »

Je part sans l'attendre. C'est bon elle m'a fané elle aussi. Elle parle de chose sans savoir, la prochaine fois qu'elle ferme sa bouche c'est mieux !

J'pars cogiter sur la colline, c'est devenu mon endroit maintenant.

Il commence à pleuvoir, mehlish ça m'fait une douche gratuite.

Pourquoi il est partit ? J'étais revenu, il lui fallait quoi d'plus ? Que j'me mette à genoux et que j'm'excuse ? Bah qu'il revienne j'le fais sans réfléchir !

Moi - « zebi pourquoi ? Pourquoi hmar t'es partit ? J'ai fais l'con j'l'avoue mais tu pouvait pas m'laisser comme ça.. »

.. - « parce que toi tu pouvait ?! »

J'en crois pas mes yeuzes, c'est pas lui impossible !
Bah si c'est bien lui, il est bien là devant oim.

Moi - « Jaïl ? »

Jaïl - « ah tu te rappelles de mon blaze maintenant ?! »

Moi - « arrête »

Jaïl - « bah ouais que j'vais arrêté j'suis juste venu parce qu'on m'a dit que t'allais mal et j'voulais voir ça d'mes propres yeuzes »

Moi - « ah zehma les gens ils avaient des new's de toi et moi kedal ? Saha »

Jaïl - « la rue à tournée Djibril, j'ai trimé pour sortir la race de ce trou noir maintenant c'est à toi d'en chier ! »

Moi - « -rire nerveux- j'vais en chier ? Dehka j'vais en mourir oui »

Jaïl - « c'est sur qu'avec tout ce que tu t'met dans la gueule tu va pas rester en vie bien longtemps »

Moi - « ça t'arrangerai »

Jaïl - « -en partant- pense c'que tu veut »

Moi - « j'vois que t'a pas plus murit que ça, t'es toujours un gamin dans ta tête »

Jaïl - « un gamin moi ? Mais moi j'passe pas ma vie à fuir sale pédale ! T'fait l'fou devant tes vieux shabs à deux francs six sous mais devant tes sah t'fait l'malin mais nique toi maintenant t'a perdu les seuls qui auraient était là pour toi et ça par ta faute ! »

Moi - « -en m'approchant de lui- attend, attend t'es en train de dire quoi là ?! Que c'est par ma faute si Yamir est partit ?! »

Jaïl - « me fait pas dire des choses que j'ai pas dis ! »

Moi - « mais encore une chance que tu l'ap pas dit ! Moi j'ai tué personne, j'ai la conscience tranquille »

Jaïl - « sisi l'gars il a la conscience tranquille en vendant la mort au gens, -en frappant des mains- bien ! »

Moi - « ferme ta gueule, ferme ta gueule t'va m'zehef ! »

Jaïl - « -en m'tenant tête- vas-y énerve toi, vas-y ! -en me poussant- j'ferme plus ma mouille devant ta sale race de merde maintenant ! C'est finit l'gentil Jaïl »

J'allais l'frapper quand j'ai vu Naïa arriver. Ah zehma elle était au courant elle ?!
J'm'approche d'elle, déterminer.

Moi - « ça s'dit reus mais ça t'la met bien à l'envers hein ! J'comprend pourquoi t'était gêné quand j'te d'mander si t'avait des nouvelles de lui ! Tss bouffonne, va bien t'faire enculer maintenant ! »

J'la pousse et part. Ce soir c'est sur j'dormirais pas chez elle ! J'monte dans ma go-va et rentre chez moi.
Mes affaires j'viendrais les chercher plus tard si l'temps m'en donne l'occasion !

Sur la route j'roulais à fond en plus j'étais fonsdé j'faisais attention à rien. Pour moi j'étais seul sur la route. Personne autour de moi, juste moi et ma voiture.

Mais la réalité nous rattrape toujours.
Une voiture invisible fonce sur moi. La suite ? C'est moi sur un lit d'hôpital.

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