« La rue m'a tout pris. » - Djibril

42 - « On s'fait confiance pour pouvoir se trahir. »

42 - « On s'fait confiance pour pouvoir se trahir. »

J'reviens de chez Jaïl. Il n'était plus là. Sa famille et lui ont bougés, où ? Je n'sais pas.
Zebi comme j'm'en veut d'avoir agis ainsi ! Maintenant il est plus là et je sais qu'il reviendra plus ! Sa mère m'avait prévenu.

Vous voyais j'vous l'avais dis j'suis une plaie. Tout l'monde m'abandonne petit à petit.
Sa à commencer par mon géniteur ensuite ma Yemma, mon reu-fré, ma soeur qui m'parle plus et maintenant Jaïl qui est partit..
Il m'reste plus que Naïa, So et Anaya.
Mais bon vaut mieux qu'ils me laisse eux aussi.

J'suis posé sur la colline à regarder dans l'vide tel un hmar.
J'pense à la vie que j'aurais pu avoir si je ne serais pas tomber dans le hram.
Au final tout sa c'est qu'un cercle vicieux. Sa t'attire dans ses filets pour au final te laisser.
J'avais confiance en la rue mais c'est elle même qui m'a enlever les miens.

On s'fait confiance pour au final mieux se trahir. Ouais maintenant j'avance seul et sa j'aurais dû l'faire depuis bien longtemps.

Rien n'va plus, j'attend juste mon tour. Que le destin m'emporte.
Pour, peut être vivre heureux.

*

Un mois qu'il est partit, j'compte les jours tel un pd. J'ai essayé d'le chercher mais c'est pas l'seul gitan sur Terre.
Alors j'ai abandonné et j'me suis noyé dans l'alcool. Toute façon sa n'change pas grand chose à avant.
Je suis retourné habité dans la cité à Farid mais j'passe quand même voir Naïa, Anaya et So.

J'taff toujours dans la bibi et en s'moment c'est auch. Les condés trainent beaucoup, ils en font tombés plus d'un mais moi ils m'auront pas !

À trop se croire invincible on finit par tomber de haut !
J'me croyais supérieur à eux mais ils m'ont vite fait redescendre !

C'était un soir j'rentrais d'une livraison, la coche-sa remplit de billets.
Très vite ils m'ont bloqués la route, m'ont fait descendre de la turv' et m'ont fouillés.
J'savais qu'j'étais mort mais inutile de nier.

Condés - « -en montrant les billets- c'est à vous sa ?! »

Moi - « ouais c'est à moi mais bientôt sa s'ra à toi ! »

Condés - « d'où vient cette argent ? »

Moi - « j'sais pas du cul d'une vache ! Du fabricateur de billets tient ! »

Condés - « ah on fait l'malin ! -à ses coéquipiers- on l'embarque ! »

Moi - « et ma voiture wesh ? »

Condés - « quelqu'un viendra la chercher pour vous »

Moi - « mais non on peut pas la laisser ici toute seule elle va avoir peur meskina, elle aime pas dormir toute seule ! »

J'savais plus s'que j'disais, j'vous dis la fumette elle m'retourne le cerveau. Bientôt j'vais aller faire un p'tit séjour chez les dingos.

Il m'embarque sans trop faire attention à ma voiture.
Pendant l'trajet j'étais une vrai pipelette j'sais pas s'qui m'arriver !

On arrive au comico direct ils m'emmènent en garde à vue, pas l'temps d'visiter avec eux.

48 heures j'y suis rester. Ils m'ont interrogés à gogo, j'ai pas lâché l'morceau.
Ils m'ont relâché, pas assez d'preuves.

J'récupère ma voiture et rentre nehess.

[ .. ]

S'week-end j'descend à Paris sous la demande de Naïa.

J'arrive y a Sofiane et Naïa qui m'attendent.
J'prend la bagra dans mes bras et je tchèque Sofiane.

On montent chez eux tout en parlant.

Moi - « vous avez des nouvelles de Jaïl ? »

Sofiane - « moi non »

Moi - « et toi Naïa ? »

Naïa - « -en baissant la tête- non »

On arrivent chez eux, je salue la mère à Naïa.
Je l'avais déjà vue.

Mère à Naïa - « Salem Aleykûm mon fils, sa fait longtemps je t'ai pas vu. Tu était où ? »

Moi - « j'étais chez de la famille Tata »

Mère à Naïa - « et maintenant tu reste ici ? »

Moi - « non j'suis là pour le week-end, sinon j'repars à *** (où j'habite maintenant) »

Mère à Naïa - « ah d'accord »

On s'cale tout les trois dans la chambre à Sofiane.

Sofiane - « bon alors tu t'plaît dans ta nouvelle cité ? »

Moi - « j'sors juste pour aller chez Farid sinon j'reste chez moi, wesh Naïa appel Anaya pour qu'elle vienne, nan ? »

Naïa - « on s'parle plus ! »

Moi - « pourquoi ? »

Naïa - « -en sortant- voit sa avec ta meuf ! »

Moi - « j'ai dis quoi d'mal ? »

Sofiane - « rien c'est juste qu'elles se sont embrouillés violent pour oit »

Moi - « comment sa pour moi ? »

Sofiane - « bah ta vue Naïa elle te considère comme son grand reuf et Anaya bah elle, elle te kiffe mais Naïa elle à l'impression que t'la zappe depuis »

Moi - « mais trop pas Naïa c'est ma p'tite reus et elle passera avant tout l'monde c'est juste qu'Anaya elle a était là pour moi j'peut pas la boycotté pour Naïa »

Sofiane - « c'est ton dos sa khoya hassoul Fi-af ? »

Moi - « as-y »

Moi zappé Naïa ? Jamais d'la vie wesh c'est ma p'tite soeur et jamais j'la lâcherai même si j'les déjà fais une fois mais sa c'était une erreur !

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