« La rue m'a tout pris. » - Djibril

23 - « T'amuse pas à poser le doigt là où ça fait mal à vie. »

23 - « T'amuse pas à poser le doigt là où ça fait mal à vie. »

Naïa depuis la dernière fois j'ai plus de nouvelles d'elle, je l'ai pas revu ni rien.
J'ai même demander à des gars de la cité, personne la vue.
J'me suis même planter à son lycée, sa fait une semaine qu'elle y a pas était.
Ça me fait flipper parce que voilà son beau reup c'est un cinglé on sait pas de quoi il est capable.

Jaïl - « oh imagine il l'a tué »

Moi - « dit pas des trucs comm'as toi, tu veut que j'te saigne ou quoi ?! »

Jaïl - « as-y on sait jamais wesh »

Moi - « on rigole pas avec sa Jaïl ! »

J - « tu sait où elle habite ? »

Moi - « bah ouais »

J - « bah vas-y, tu dit que t'es un gars de sa classe et que tu lui ramène ces cours »

Moi - « t'a guetter ma tête ? J'ai pas la dégaine d'un gars qui va en cours oim ! »

J - « bah c'est pas grave j'y vais oim, as-y ramène moi chez elle fissa ! »

Mes problèmes sont les siens, ces problèmes sont les miens. C'est notre dicton, c'est là qu'on reconnait les vrais.
Jaïl c'est un sah to sah. Je l'emmène devant chez Naïa, moi j'attend dans les escaliers.

J'voyais R, j'entendais juste Jaïl ler-par.

Jaïl - « bonjour Madame, Naïa est là ? »

..

Jaïl - « j'suis un camarade de classe, j'lui apporte ces cours »

..

Jaïl - « euh bah de rien, au revoir »

Une porte se ferme, Jaïl redescend.

Moi - « alors ?! »

Jaïl - « elle est pas aimable la bonne femme ! »

Moi - « tu la vue ou quoi ? »

Jaïl - « ouais »

Moi - « et ? »

Jaïl - « bah elle avait des marques sur le visage.. »

Moi - « putain ! -en tapant dans le mur- j'vais l'enculer ce pd, sur ma vie j'vais l'enculer ! »

Jaïl - « si tu fait ça c'est toi qui passera pour un pd »

Moi - « arrête de me monter les nerfs encore plus toi ! Vas-y j'remonte j'vais la chercher »

Jaïl - « arrête là ! Tu veut qu'elle se fasse défoncer encore plus ou quoi ?! C'est pas toi qui t'en prend plein la gueule hin ! -en me retenant- »

Moi - « mais putain il va la tuer un jour cet enfant de chien ! »

Jaïl - « on va revenir t'inquiète »

*

J'cogite de fou, Naïa c'est ma petite reus on pourrai penser que j'la kiffe oulah j'sais pas mais nan je la vois vraiment comme une reus.
Personne à le droit de lui faire du mal, personne !

J'me promène dehors afin d'évacuer ma rage, un petit spliff, de la musique et c'est bon j'suis ailleurs.
J'passe devant le lycée à Naïa belek j'la verrai.
Les mains dans les poches, capuche sur la tête, démarche d'un Ghetto Youth j'peut que être vu.
J'peut vous assurer qu'on m'lâche pas du regard, à croire j'vais faire un attentat t'sait !
J'regarde un peu partout mais pas de Naïa en vu, tant pis..