Chapitre 6

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— Taeliya ? Princesse on est arrivé.

De très loin, cette voix grave et profonde se fit un chemin jusqu'à son esprit. Doucement, elle se sentit déposée sur quelque chose de moelleux et chaud. Mais la chaleur contre laquelle elle se trouvait était bien plus confortable.

— Princesse, je peux pas te porter indéfiniment quand bien même tu sois très légère, répliqua cette voix.

Taeliya fronça les sourcils, cherchant à revenir à la réalité, elle remarqua alors que Jess, qui l'avait porté jusque-là, tentait vainement de la déposer sur un lit.

— Oh, pardon Jess... bredouilla-t-elle.
— Pas de soucis ma belle, t'étais un agréable paquet à transporter, la taquina-t-il.

La jeune fille se mit à rougir, puis gloussa. Petit son que le jeune homme semblait être heureux d'entendre, voir même soulagé. Puis, prenant conscience qu'ils ne se trouvaient plus dans sa chambre à l'hôtel, elle se mit à détailler l'endroit.

— Où sommes-nous ? demanda-t-elle.
— Chez moi, répondit une voix forte et calme.

Elle se redressa immédiatement pour affronter cet homme effrayant qui avait troqué son costume pour un jean délavé et un t-shirt, faisant ressortir sa musculature qui, malgré son âge, semblait intacte et bien entretenue.

— J'ai dormi aussi longtemps ? s'écria-t-elle horrifiée.
— T'avais besoin de repos après ce que t'as appris...
— Et je n'avais pas le cœur à te réveiller, termina Stein en s'installant sur un des fauteuils de la pièce. C'est ta chambre. Je pense qu'un peu de décoration ne lui fera pas de mal.

Taeliya leva les yeux pour étudier la pièce spacieuse, digne d'une chambre de princesse. Beaucoup trop grande pour elle. Mais la jeune fille savait qu'elle n'avait pas son mot à dire et ne pouvait faire la difficile. Stein Carlington était un homme généreux. Quand bien même avait-il du sang sur les mains, il prenait soin d'elle.

— Merci Monsieur. Elle est immense, j'ai peur de m'y perdre. dit-elle en posant sur lui un regard vairon brillant de reconnaissance.

Il vint s'accroupir face à elle, replaça une mèche miel derrière son oreille et lui sourit.

— Le dîner n'est pas encore prêt, mais Sonia peut te faire visiter les lieux et tu trouveras une salle de bain attenante à ta chambre. Quand il sera l'heure de manger, j'enverrai quelqu'un te chercher. Tu penses pouvoir réussir à marcher un peu ?

Elle posa ses mains sur le matelas et s'aida de ce dernier pour donner l'impulsion nécessaire afin de se redresser. Elle réussit bien que son corps soit épuisé. Elle fit un pas puis un autre mais ressentit assez vite un vertige lui faisant perdre l'équilibre. Jess la rattrapa de justesse avant qu'elle ne s'étale par terre.

— Pas de visite pour ce soir, recommanda Joe. Sonia t'emmènera voir le rez-de-chaussée et ton étage avec le fauteuil, les autres étages ne sont pas accessibles par ascenseur.
— Jess, va rejoindre les autres à la cuisine, ton équipe est de service ce soir.
— Oui Boss ! À plus Princesse.

Il lui envoya un clin d'œil et quitta précipitamment la chambre pour rejoindre ses frères d'armes un étage plus bas.

Quand il entra dans ladite cuisine, il y trouva plusieurs hommes du clan discutant entre eux à propos de la jeune fille.

— Le Boss les a tous abattus d'une balle en pleine tête parce qu'ils avaient osé l'insulter.
— Ouah ! J'aurais pas aimé être sur place, les pauvres devaient avoir une sacrée rancune.
— Ils étaient vaniteux, rétorqua Jess en s'approchant, les mains dans les poches.
— Elle est réveillée ?
— Ouais, mais elle est trop faible pour visiter les étages supérieurs.
— Heureusement que l'idée du Boss de faire au moins un étage avec l'ascenseur était bonne.
— J'espère surtout qu'elle retrouvera assez de force avant de retourner à la fac lundi, soupira le jeune homme en remontant ses manches.
— Elle y retourne ?!
— C'est ce qu'elle a convenu avec le Boss, répondit-il.
— Dis Jess, elle est comment la p'tite demoiselle ?
— Adorable... Un véritable petit ange qu'on a trop détruit pour simplement s'amuser. Mais son rire et son sourire, même rares, sont tellement beaux...
— T'as flashé ?
— Hein ? Bien sûr que non. Mais quand elle a fait son cauchemar, j'ai cru revoir ma sœur quand elle était petite. Taeliya et Marie sont loin de se ressembler, c'est juste le même sentiment.
— Pourtant, quand t'en parles t'as les yeux qui brillent.
— Ouais, ils brillent parce que j'ai envie de t'égorger. Faut se mettre au taf, le Boss veut qu'on prépare le dîner, Taeliya va manger avec nous.

Au Cœur du Danger [CORRECTION - REECRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant