Chapitre 16

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Un an était à présent passé depuis l'arrivée de la jeune fille.

Taeliya vivait sa vie tranquillement auprès de son père, qui tentait de concilier sa vie d'homme d'affaires à celle de mafieux ainsi qu'à celle de père. Elle l'aidait du mieux qu'elle le pouvait, car c'était encore très nouveau pour eux. Quand le premier printemps qu'ils passèrent ensemble, quelques mois après son arrivée au sein du clan, se pointa ils en avaient profité pour véritablement fêter son anniversaire. Il l'avait emmené en week-end dans un autre pays ; il lui avait fait visiter la ville et les alentours ; elle avait pu peindre à loisir durant un après-midi pendant que son père la surveillait, allongé dans un transat dans le grand jardin de la maison où il avait rencontré la mère de Taeliya.

Grâce à son père, elle en avait appris beaucoup sur sa mère, mais également sur sa famille, et avait pu découvrir qu'il lui restait des grands-parents. Seulement, Stein n'était pas en bons termes avec eux, ce qui désolait sa fille. Elle avait appris que ces derniers étaient les parents de Maria, sa maman et qu'ils n'avaient jamais apprécié son père. Au point même de renier leur propre fille enceinte, refusant leur mariage ou assistance pour leur enfant sur le point de donner la vie. Bien que Taeliya ait été très attristée d'apprendre cette histoire, son cœur sensible cherchait à vouloir les rencontrer et, peut-être, tenter d'apaiser les tentions qui persistaient depuis plus de vingt ans.

Cependant, à leur retour, elle n'avait pas voulu mettre de pression inutile sur son père et avait fini par se concentrer un maximum sur ses études.

Leur contrat ?

Il était toujours actif. Taeliya voulait rembourser le staff de l'hôtel que ses parents « adoptifs » avaient escroqué. Elle avait participé à beaucoup de soirées, expertisée un bon nombre d'œuvres en tout genre et son père n'avait pas pu être plus fier que ça de sa fille. Chaque jour, elle s'étoffait et lui prouvait qu'elle était bien sa digne fille.

Pour son second Noël, Taeliya avait enfin pu le passer avec tout le clan. Noah et les démons n'avaient pas eu de mission, ce qui lui avait permis de se donner à fond dans la préparation du dîner et des cadeaux ainsi que des décorations. Sonia ayant accouchée, elle avait été accaparée par son fils qui galopait partout. Taeliya lui avait été d'un vrai secours, elle s'était occupée de Stanislas quand la maman commençait à s'essouffler. Quand c'était le cas, Taeliya réintégrait alors son ancienne chambre pour garder l'enfant laissant aux deux parents, un peu de repos. À tour de rôle, les mafieux se reléguaient pour veiller sur le bébé et le nourrir.

Oui, cette année était passée très vite jusqu'à ce qu'à l'avril suivant, alors que le printemps commençait doucement à se réchauffer pour voir arriver le vingt eu unième anniversaire de la jeune Princesse Carlington, cette dernière fit une demande inattendue à son père en pleins repas :

— Je souhaiterais me faire tatouer.

— Pardon ? D'où te vient cette idée ? Je croyais que tu ne voulais pas être marquée.

— Je sais, mais je le veux maintenant. J'ai l'impression d'être mise de côté...

— Tu n'es pas mise de côté ma chérie, lui dit son père. Tu vas avoir vingt et un ans, tu as le droit de demander ce que tu veux, mais je ne veux surtout pas que tu regrettes ton choix d'avoir ma marque sur ton corps.

— J'y ai beaucoup réfléchi tu sais. Cette marque, je veux la porter fièrement et savoir que j'ai une part de maman avec moi.

Touché. Stein fut ravi de savoir que sa fille se souvenait de ce que Sonia lui avait confié sur le tatouage du clan. Maria était très douée pour l'art et avait une inspiration qui lui avait donné l'idée de créer cette marque : un rosier composé de quelques fleurs sombres dont les épines sanglantes s'étendaient dans le dos de chacun, leur donnant un aspect terrifiant sur un fond de peau piqué de scènes macabres dont le design était exécuté avec précision. Stein avait été le premier à se le faire tatouer et le portait avec fierté. Tout le clan arborait ce tatouage, comme si ce dernier avait été fait pour eux depuis leur naissance.

Au Cœur du Danger [CORRECTION - REECRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant