Chapitre 36

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Devant l'hôtel, Eric Collins, ancien directeur universitaire de Taeliya, se sentait totalement étranger et tout petit. Face à l'immensité du lieu mais aussi à la prestance des hommes qui l'entouraient ainsi que de la jeune femme devant lui.

- Mademoiselle Carlington ! s'écria une femme venu les accueillir en catastrophe.
- Aby, qu'est-ce qu'il y a ?
- Une cliente n'arrête pas d'embêter Amber alors qu'elle est enceinte ! s'exclama la jeune femme.

Taeliya fronça les sourcils, le géant qui l'accompagnait la regarda sans rien dire. N'ayant pas besoin de se concerter, ils hochèrent la tête. Le groupe pressa Collins pour se diriger vers le comptoir large de l'accueil.

Quand le personnel les vit arriver, ils s'écartèrent, s'inclinant respectueusement.

- Mademoiselle Carlington, s'exclamèrent-ils.
- Où est mon père ?
- Il est dans son bureau, mais ça vient tout juste d'arriver.
- Mademoiselle ! s'exclama un jeune homme en panique, je suis désolé, je n'ai pas eu le temps de prévenir le directeur.
- Rassure toi, je vais m'en occuper. 

Un cri outré retentit non loin d'eux, suivit de plusieurs sanglots qui alertèrent la jeune femme.

- Puis-je savoir ce qu'il ce passe ici ? demanda t-elle en se montrant.
- Oui, j'ai fait une réservation, mais il semblerait qu'il y ai un problème.
- Mademoiselle... pleura la futur maman épuisée et en panique.
- Que quelqu'un apporte une chaise pour qu'elle puisse s'asseoir ! ordonna la jeune femme en digne maîtresse des lieux.

La client la regarda donner des ordres et compris assez vite qu'elle se trouvait face à la fille du grand patron. Elle se dit alors qu'elle allait sans doute pouvoir l'avoir de son côté. Aussi tenta t-elle le tout pour le tout.

- Vous êtes la fille de Monsieur Carlington, je me trompe ?
- C'est exact Madame.
- Je connais assez bien votre père.
- Je n'en doute pas une seule seconde Madame, répondit la jeune femme occupée à aider la future maman à s'installer. Respire Amber, tout va bien, c'est mauvais pour le bébé. Où est Alphonse ?
- Il... Il...
- Je suis là Mademoiselle ! s'écria un homme qui courrait vers eux accompagné de Jess. Il est venu me prévenir.
- Merci.

Jess hocha simplement la tête et repris sa place dans le groupe.

Eric Collins fut témoin de toute la scène ainsi que du pouvoir de la jeune femme dont les retours à l'Université avaient toujours été "elle est silencieuse, intelligente mais craintive".

Il avait là, une toute autre personne et sentait l'énervement du groupe qui l'entourait, sa seule crainte à cet instant était que ces hommes s'en prennent à la cliente.

- Occupe toi de ta femme, elle ne doit pas subir autant de pression, dit Taeliya en posant une main protectrice sur l'épaule de l'employée en larmes. 
- Oui Mademoiselle.
- Aby, peux-tu demander à ce qu'on apporte quelque chose à manger et de quoi boire pour Amber ?
- Oui, tout de suite Mademoiselle.

La jeune femme se précipita pour se rendre aux cuisines et faire monter la commande qui arriva au moment où Taeliya explosa de colère.

Il n'aura fallu que cinq petites minutes à Aby pour aller chercher de quoi rendre quelques couleurs à sa collègue pour que ça dégénère, mais ce qui choqua le plus fut de voir leur maîtresse, la jeune femme douce, gentille et qui, jusqu'à maintenant, ne s'était jamais énervée, frapper si fort sur le comptoir et demander à une cliente qui visiblement venait de lui manquer de respect, de se taire en haussant la voix.

- Amber, tiens ma belle, fit la jeune femme en déposant le plateau à côté d'elle. Gislaine t'as préparer de quoi te donner quelques forces.
- Merci Aby.
- Je veux bien que le fait de ne pas être surclassée vous embête Madame, mais jamais, entendez bien JAMAIS je ne vous autorise à médire sur ma famille ou bien nos employés ! Si vous avez quelque chose à redire, autant faire étalage de votre puissance ici pour montrer à tous qu'elle genre de personne vous êtes ainsi que vos semblables qui pensent qu'être fortunés leur permettent de tout faire ou tout avoir ! Si vous chercher à dire encore une chose que ce soit sur ma mère, mon père ou toutes les personnes qui m'entourent uniquement pour vous faire bien voir ou faire pression sur moi pour obtenir quelque chose, sachez ceci : vous serez la première à subir la mort !

Au Cœur du Danger [CORRECTION - REECRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant