Chapitre 8

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Le magasin était immense, encore plus que le complexe commercial dans lequel ils se trouvaient.

Elle regarda Sonia prendre un cadi roulant et Jess lui proposa de grimper dedans pendant qu'il la pousserait pour l'amuser à travers les rayonnages. Curieuse, Taeliya accepta et se laissa soulever par son ami. Il poussa d'un coup brusque, lui faisant perdre l'équilibre et s'exclama :

— En avant matelot ! Direction le rayon chambre !

Taeliya pouffa alors qu'il prenait de l'élan pour se percher derrière elle et traverser à vive allure le magasin jusqu'à ce qu'il ne s'arrête devant un panneau d'indications.

— Doucement vous deux ! Y a du monde ici et ça peut être dangereux ! les gronda Sonia bien que leur complicité naissante l'amusait plus qu'autre chose.
— Oui maman ! s'exclama Jess tout en lançant à sa complice un clin d'œil.
— Tu veux commencer par quoi ? s'enquit un des hommes.
— Le lit est bien, mais je pense qu'un nouveau matelas un peu moins moue serait bien.
— Un semi-dur ?
— Oui, pourquoi pas.

Une des femmes sortit son téléphone et nota ce dont Taeliya avait besoin.

— Donc un matelas semi-dur, quoi d'autre ?
— Hmm une nouvelle parure de lit ? En beige sable s'ils ont.
— Très belle couleur, confirma la femme.
— Des luminaires ? proposa un homme.
— Un petit coin lecture serait pas mal pour sa chambre.
— Un bureau et des étagères.
— Une bibliothèque et une autre commode pour ses vêtements et autres petits secrets.

Taeliya pouffa.

Tous y allèrent de leur petite idée et dans la tête de la jeune fille se dessinait une chambre d'étudiante mais aussi de jeune femme en devenir. L'image lui plaisait et elle valida alors chacune des idées. Ils passèrent près de trois heures dans le magasin à collecter les articles qui constituaient la liste, puis payèrent en demandant à être livré le jour même. Mais l'adresse donna des frissons au vendeur qui devint tout blanc.

— Rassurez-vous, lui dit Taeliya qui tenait le bras de Jess. On sait que vous venez, vous pouvez être tranquille.
— Euh... D-D'accord... Vous... Vous besoin d'une aide pour monter les meubles ?
— C'est gentil ! répondit la jeune fille, sentant que l'idée d'une intrusion prolongée allait être mal vue par le clan. Mais je pense que j'ai assez de bras pour tout monter, merci beaucoup.
— Okay, d'accord, fit le vendeur en soupirant de soulagement. Bien, je peux vous livrer vers 18 h, ça vous convient ?
— Oui, c'est parfait ! Merci.

Après quelques autres formalités à régler, ils quittèrent le complexe sous le regard curieux et effrayé des clients.

— Tu vas vraiment y aller ?
— C'est le clan Carlington ! Tu veux que je meurs pour pas avoir livré ce que la Demoiselle a demandé ?!
— Non, t'as raison...
— Je vais prévenir le chef que j'ai une livraison là-bas.
— Courage mec !
— Ouais merci...

Dans le parking, un des hommes du groupe remercia la jeune fille.

— Je ne suis pas de votre monde, indiqua-t-elle, mais ça ne veut pas dire que je ne le comprends pas. J'ai bien assimilé que les visites venant de l'extérieur n'étaient pas appréciées et que le chef doit d'abord les approuver.
— C'est surtout que c'est notre maison. En général on aurait tout fait nous-mêmes et transporté, mais tu es là et on ne veut pas te faire subir ça.
— J'ai bien compris. Mais au moins, vous serez seuls à tout monter !

Elle prit la fuite vers la voiture dans laquelle elle était montée.

— Nan mais attends sale chipie, tu veux qu'on se tape tout nous-mêmes ?! s'insurgea le supérieur de Jess en ouvrant en grand ses yeux. Attends là toi ! Tu vas voir !

Au Cœur du Danger [CORRECTION - REECRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant