14 Mars 1972
L'incident a commit beaucoup de ratures sur le paysage parfait que nous formions tous ensemble. La vie dont j'ai toujours rêvé s'effrite de jour en jour, ou même d'heure en heure.
Tout d'abord, le fin mot de l'histoire entre Brian et Mary est que le fautif est Brian. D'après les dires de la blonde puis les aveux du guitariste qui n'avait aucun autre choix que de se rendre, Brian était complètement soul, chose qui ne lui arrive que très peu. Si peu que cela se transforme en situation qu'il gère très mal. Dans ces moments là il n'a plus de limite, ne discerne pas le bien du mal, et peut franchir tous les excès. Mary l'a repoussé au plus vite et c'est comme ça que cette histoire se termine. Aucun des deux n'en avait reparlé jusqu'à présent, même entre eux, car ils savaient parfaitement que c'était une erreur de soirée un peu trop alcoolisée et qu'il ne valait mieux ne créer aucun drame.
Mais malgré le fait que ce soit une erreur, Brian et moi ne nous adressons plus la parole. Après réflexion, c'est plutôt moi qui ne lui adresse pas la parole. Je pars tout simplement du principe qu'il m'a fait ça une fois, qui plus est avec Mary, donc il pourrait à tout moment recommencer. Et j'ai beau l'aimer profondément, si je n'ai pas confiance, ça ne peut pas fonctionner.
Freddie, lui, n'en veut pas à Brian, ni à Mary, même si ces derniers sont comme qui dirait en "pause". Ils ne sont pas officiellement séparés mais ils ne vivent plus ensemble, ne se voient qu'aux moments ou nous sommes en groupe, et s'adressent l'un à l'autre de manière maladroite. Autant dire que je ne sais pas ou cela va mener.
Par contre nouveau problème dans ce tableau déjà complexe, cela va faire officiellement 9 jours n'ai pas eu une seule nouvelle de Roger... En fait personne n'a de nouvelle de lui... Il n'est pas chez lui et ne passe jamais de coup de fil, même depuis une cabine.
Malheureusement ce soir va être une soirée fatidique car Queen donne un concert. Enfin, si on a des nouvelles du batteur, sinon ça risque de s'annoncer compliqué. C'est pas avec mes trois notions que Roger m'a apprit ( et que je ne sais pas enchaîner ) que je pourrai les aider.
Après avoir passé du temps seul chez lui, temps ou il a souhaité voir personne pendant une semaine, il s'est volatilisé en mettant un papier dans ma boîte aux lettres :
*Ne te fais pas de soucis, ni personne d'ailleurs. Tu vas me manquer Honey mais on se revoit très bientôt c'est promis. R.G *
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Je retrouve Mary à son appartement, elle avait les yeux rouges. Elle venait certainement de pleurer à l'idée de voir Freddie. Sans dire un mot, même pas un bonjour, je la prends dans mes bras en la rassurant : -" ça va aller, ne t'en fais pas.." .
Quand je parle de relation compliquée entre eux, c'est par rapport à ça. Ils n'osent pas se séparer par peur de se le dire, d'admettre que c'est fini, mais les deux sont tétanisés à l'idée de se revoir. Et c'est la même histoire à chaque fois, à chaque sortie. Avec Mary nous allons au concert plus par respect que par envie. Ça va être très dur pour nous. Mary sans Freddie, Queen sans batteur, et Brian... Je n'ai même pas le temps de finir ma phrase qu'un goût amer remonte dans ma gorge. Il nous fallait surmonter cette étape pour enfin avoir la possibilité de passer à autre chose mais ça ne va pas être simple.
-" Mary..? Tu ne comptes pas porter de robe ?"
-" Non pas ce soir, je n'en ai pas vraiment envie."
-" Te rends tu comptes de cette erreur ? Tu es habillée comme une personne sans intérêt et banale. Mary tu es habillée comme moi !" dis-je en riant pour détendre l'atmosphère.
-" N'importe quoi Honey, t'es magnifique." Dit-elle avec un grand sourire.
Je la regarde partir à la salle de bain tandis que mon sourire s'efface complètement. "Honey"... Roger. Roger et seulement Roger me traverse l'esprit à ce moment précis. Je sens un noeud qui se noue dans mon estomac. Il me manque tellement. Je retiens la goutte d'eau qui perle dans le coin de mon oeil tandis que Mary revient. Il est 19h30 et nous devons être sur le lieu du concert à 20h. Le concert se déroule au Emerald Bar. Oui, cette soirée s'annonce nulle jusqu'au bout. Je vais devoir revoir Brian et en plus là-bas...
Nous descendons dans la rue avec Miss Austin et arrêtons un taxi. Nous arrivons sur le lieu du show à 19h50. Je fais la bise à tous les membres du groupe et Mary fait de même, sauf que moi j'adresse simplement un sourire léger à Brian. Je suis toujours aussi vexée et en colère, c'est une évidence, mais l'absence de Roger pèse déjà assez sur le moral de tout le monde. D'ailleurs j'attaque le sujet de Taylor avec Freddie.
-" Non Darling... J'ai trouvé les clés du van avant-hier dans ma boite aux lettres, sûrement pour qu'on puisse amener le matériel pour le concert. mais rien d'autre. Ça laisse sous entendre qu'il n'est pas très loin mais est-ce qu'il viendra... Je ne sais pas. "
-" Et si il ne vient pas, vous faites quoi ?"
-" On annule le show à la dernière minute. Que crois-tu ? Nous n'avons pas le choix. Il lui reste actuellement 4 minutes pour arriver. On a monté la batterie donc maintenant il faut attendre la poupée blonde qui va avec. Il faudra que je lui fasse une piqûre de rappel, il n'y a de la place que pour une Drama Queen dans ce groupe. »
Je me tourne et me décale un peu du groupe. Les larmes commencent à monter mais je les retiens. Je ne suis vraiment pas la bonne personne dans ce genre de situation. Il faut dire que je gère vraiment mal le stress.
Je relève la tête et fixe le fond du parking ou il fait nuit noire. Je crois... Je crois distinguer une silhouette. Une fois que celle ci s'approche et que ses traits deviennent moins flous, je la reconnais entre mille.
Toute la bande me regarde tandis que je me lève plus que rapidement et hurle :
-"ROGER!!".
Je me mets à courir à toute vitesse et le groupe se lève aussi pour observer la scène. Je courais si vite que je me demandais si mes pieds allaient réussir à suivrent encore longtemps. Mes cheveux volent dans le vent, ma longue veste aussi. La silhouette présente dans l'obscurité m'ouvre grand les bras. Je cours sans réfléchir et me blottis à toute vitesse contre le corps du blond. Je le serre si fort que je me demande si il respire encore. Le fait de l'avoir contre moi me fait prendre conscience du degrés auquel il m'a manqué. Son odeur aussi et ses cheveux blond qui chatouillent mon visage lorsqu'il m'enlace m'ont manqués. Il met sa tête dans mes cheveux et enroule fortement ses bras autour de mon corps à son tour. Je l'entends respirer mon odeur et expirer comme si pour lui c'était un soulagement, puis, il se décide à parler.
-" Tu m'as tellement manqué, Honey..."
Un courant électrique se propage dans mon corps, entendre à nouveau sa voix prononcer ces mots à mon égard me rappelle de bons souvenirs. Je prends son visage entre mes mains j'essaie de lui parler prise entre le stress et l'euphorie:
-" Pour quoi tu, tu... pourquoi tu es... Pourquoi tu es parti?".
-"Chhhhhht..." Me répond-il en passant sa main sur ma joue.
Il m'explique qu'il a eu besoin de se ressourcer quelques jours. Je le regarde dans les yeux et le resserre fort contre moi. J'ai comme peur de le laisser partir à nouveau. mes paroles sont étouffés contre son torse:
-" Je t'en supplie Roger, ne pars plus comme ça.. Je t'aime trop pour te laisser partir, mon meilleur ami me manque..".
Roger prend mon visage entre ses mains. Il dépose un bisou sur ma joue. Puis un autre mais celui-ci était plus tendre et déposé sur le coin de mes lèvres. Il se contente seulement de me regarder dans les yeux en caressant mes pommettes avec ses pouces puis s'approche doucement...
Il me regarde, hésitant, puis dépose un baiser rapide et furtif sur mes lèvres. Je le prends dans mes bras n'ayant pas vraiment réalisé. Tout ça s'est passé sous l'euphorie, et puis, Roger n'est que mon meilleur ami.
Mais ce que je n'entends pas c'est la phrase du batteur, expirée lors d'un soupir.
-" Je ne te lâcherai plus. Jamais..."
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SAVE ME
FanfikceHistoire Terminée. 🤍 Diana walton, jeune londonienne durant les années 70, doit laisser sa vie passée de côté pour réapprendre à vivre. Elle se retrouve plongée dans un univers Rock'n'Roll complètement décalée de qui elle est, pour le meilleur comm...